La flemme de tout lire compte tenu du niveau... mais tout de même :
« vous remarquerez que quand il le porte il PENCHE, car le sac est lourd,
même quand il est à l’arrêt avec son frère et quand il s’enfuie il
marche DROIT, sans sac.. »
Très inquiet de vous lire, vraiment...
comme Frida je porte (presque toujours en fait) un sac à dos, c’est
pratique, d’ailleurs des tas de gens ont le même que moi. Tous suspects ?
J’ai
tendance à « pencher » quand je marche, même quand je suis à l’arrêt
d’ailleurs, et ce, que je porte ou non mon sac sur le dos. Je sais pas
pourquoi, peut-être bancal dans mon genre (futur bossu ?),
asymétrique... pour tout dire j’ai remarqué que mon œil droit souvent,
était mis-clos contrairement au gauche qui lui est plus ouvert. Je sais pas
pourquoi, une habitude, je trouve ça confortable... c’est grave, docteur
Morice ?
Faudra vérifier mais quand je cours, me semble-t-il —
c’est pas tous les jours non plus... je suis quelqu’un de plutôt calme,
posé, je prends mon temps —, j’ai tendance à me redresser pour favoriser
le maintien de mon équilibre. Si je cours en penchant, je risque de me
vautrer.
Bref à vous lire et pardon de vous raconter ma vie, mes
travers, mais franchement je suis inquiet. Pas violent non plus,
respectueux de la vie... mais donc si une bombe explose dans mon
quartier et que des caméras de surveillance m’ont enregistré :
1) à la sortie de mon LIDL, sac sur le dos, et 2)
sur le chemin de mon buraliste ou de mon boulanger, cette fois sans
sac, parce que je suis allé dropper mes courses avant de repartir,
...
alors d’après vous je serais suspect, pire même : le fait que j’aie
déposé mon sac dans l’intervalle (où l’explosion se serait produite)
constituerait une preuve de mon implication dans le crime en question.
La
vieille dame bossue de mon immeuble, si on a des images avant/après
d’elle avec/sans son lourd cabas à roulettes, elle est suspecte elle
aussi ?
Et la femme enceinte qui a (de l’avis de son voisin avec
qui elle s’entendait mal) pris beaucoup de ventre soudainement, en peu
de temps, et qui a laissé le bébé (et la poussette) chez sa sœur :
coupable désignée ?
...
On peut imaginer des tas de
situations dans ce genre, perso ce qui me fascine c’est qu’on arrive,
sur la base de ces seules preuves, à désigner un suspect-coupable de
manière certaine dans une foule de personnes présentant les mêmes signes
comportementaux, coïncidences etc. — sont forts ces enquêteurs !
Dernier
détail : j’ai tendance à pencher plus lorsque mon sac se trouve sur mon
dos, qu’il soit chargé ou pas : parce que si je ne le porte que sur une
épaule (comme le suspect-coupable de votre première photo), le farceur a
tendance à glisser sur le côté. Je dois alors « pencher » pour équilibrer
le truc et éviter qu’il ne descende lentement jusqu’à mon coude.
Mais je suppose que vous aviez pensé à tout ça ?
Croyez-vous qu’en dépit de mon analyse technique, je puisse être un terroriste qui s’ignore ?
Peut-être
somnambule ? Oui, maintenant que vous le dites... ’y a pas eu
d’attentats chez moi mais je vais me rendre à la police pour m’y
dénoncer.
J’y vois plutôt la marque d’une distance et d’une dérision salvatrices lorsqu’il s’agit de voir les choses en toute lucidité. Il faudra que je relise mais le mépris, le manque d’humilité ne sont-ils pas plutôt du côté de ces gens et de leur « temple », qui marchent sur la nourriture et « aboient » des ordres à la fois absurdes et autoritaires pour faire régner leur religion ?
Je crois que cet article est une réflexion beaucoup plus large tant sur la conso que sur le monde du travail, ses travers, son incohérence, et son manque d’humanité. L’auteure est une humaine qui va voir ce truc et en ressort avec la verve incrédule de celui (ou celle) qui n’y croit pas tellement c’est dingue.
J’y vois plus d’incrédulité que de mépris, ou « manque d’humilité », mais peut-être que je me trompe. Chavez était très grandiloquent dans le ton, pour autant manquait-il d’humilité, d’intelligence, et de pertinence ? Je ne crois pas... mon opinion, et sans vous offenser :)
Personnellement et vu que je suis un peu bizarre, que les étiquettes toutes colorées me gonflent, j’ai tendance à regarder en l’air pendant que j’attends à la caisse de mon hyper. Une expérience à faire : on remarque d’abord que derrière les néons, derrière la lumière divine du temple il n’y a rien. C’est un peu comme regarder le ciel et n’y trouver qu’un immense et vertigineux vide sidéral. (Et sidérant.)
Au niveau du sol, tout est fait pour qu’on se croie au pays de Candy : des belles enseignes illuminées, des couleurs, des photos de gens trop heureux sur panneaux en taille réelle. Faut regarder devant soi, surtout pas vers le ciel. Sinon on voit la source de la lumière divine, vulgaires néons, et le vide et la crasse qu’il y a derrière. Les tourterelles paumées comme nous tous dans ce monde artificiel, comme un effet de miroir, ce genre de chose.
Le deuxième truc que je remarque quand je regarde en l’air à la caisse, c’est la « ville dans la ville » : cette galerie surélevée qui surplombe les caisses et où s’affairent employés administratifs, chefs-espions et vigiles qui vous surveillent mais que vous ne voyez pas. Parce que le bonheur et la lumière sont en bas. Ils pourraient presque vous pisser dessus depuis la balustrade, la plupart des (adeptes ?) clients n’y penseraient pas. Plus haut c’est le soleil et dans ce temple à ciel ouvert, tiens, il pleut ?
Enfin bref je partage votre fascination, merci pour l’article que je compte bien partager. Fasciné aussi face à quelqu’un qui a vraiment « vu » l’envers du décor, la nuit, de l’autre côté de la barrière des néons. Moi je ne fais qu’essayer de voir à travers la grille, combien je vous envie ! Et bon courage pour la suite :)
C’est vrai que c’est pas top les attaques personnelles, que ce soit dans
un sens ou dans l’autre d’ailleurs... attaquez les idées, c’est plus
intéressant :)
Pis ’y a tellement à dire sur le fond. Par exemple :
« Dans les années 90 une grave famine a causé la mort de trois millions de
personnes. Le gouvernement Nord Coréen n’a rien fait pour soulager les
souffrances de la population. » (paragraphe 16)
Puis :
« Dans le passé, la Chine a suspendu temporairement les livraisons de
pétrole et de nourriture pour la Corée du Nord. Alors pourquoi ne le
fait elle pas maintenant ? » (paragraphe 23)
Moi aussi en
lisant ça, j’ai envie de lui jeter des cailloux à Spartacus. Mais je
sais qu’il est malade et j’ai envie de lui dire : c’est pas normal à
sept paragraphes d’écart, de suggérer une solution qu’on vient de
condamner. Rendez-vous compte de l’incohérence du propos. L’embargo
provoquerait famine et beaucoup de morts civiles comme à Gaza, en Irak,
... le résultat serait celui que vous condamnez. Mais pourquoi diable
le faire comme s’il s’agissait d’un vice caché du communisme, et
exclusivement du communisme, alors que vous-mêmes avez conscience (à
vous lire) du fait que c’est une tactique utilisée couramment par votre
camp, celui de l’Occident ?
Le discours de Spartacus est à l’instar de celui de ses
maîtres : ambigu, voire incohérent. Ambigu d’abord mais la propagande
est telle que le cerveau s’habitue, et finalement son discours confine à
l’incohérence. Comme l’écrivait Orwell :
« Winston
laissa tomber ses bras et remplit lentement d’air ses poumons. Son
esprit s’échappa vers le labyrinthe de la double-pensée. Connaître et ne
pas connaître. En pleine conscience et avec une absolue bonne foi,
émettre des mensonges soigneusement agencés. Retenir simultanément deux
opinions qui s’annulent alors qu’on les sait contradictoires et croire à
toutes deux. Employer la logique contre la logique. Répudier la morale
alors qu’on se réclame d’elle. Croire en même temps que la démocratie
est impossible et que le Parti est gardien de la démocratie. Oublier
tout ce qu’il est nécessaire d’oublier, puis le rappeler à sa mémoire
quand on en a besoin, pour l’oublier plus rapidement encore. Surtout,
appliquer le même processus au processus lui-même. Là était l’ultime
subtilité. Persuader consciemment l’inconscient, puis devenir ensuite
inconscient de l’acte d’hypnose que l’on vient de perpétrer. La
compréhension même du mot « double pensée » impliquait l’emploi de la
double pensée. » (George Orwell, 1984)
Remplacez « Winston »
par « Spartacus » et on y est : le processus mental décrit par le menu.
Comment condamner la famine pour ensuite suggérer que l’on affame, en
toute bonne foi et malgré l’absurdité tant logique que morale, puis
oublier pour aussitôt revenir à l’indignation, au dégoût, au rejet de
ces choses, bref — la doublepensée... une démence collective devenue
critère de bonne santé mentale grâce aux médias.
Je passe sur
l’absence quasi-totale de sources pour étayer le propos de l’article,
c’est dommage, surtout quand on se donne des airs à ce point
catégoriques. En fait même les sources sont toujours sujettes à caution
car subjectives : c’est d’ailleurs le principe d’AgoraVox que de
multiplier les « voix » subjectives pour atteindre une certaine
objectivité. Malheureusement lorsqu’on lit ce qu’écrit Spartacus, on est
plutôt dans la propagande du Parti unique : j’ai raison, POINT — le
débat et les sources ne m’intéressent pas en fait. La vérité est en moi.
Je propose qu’on érige une statue à son effigie sur le portail, et pour finir sur une note plus positive :
« La Chine et les États-Unis doivent travailler ensemble pour établir un
certain cadre pour le dialogue avec la Corée du Nord afin de désamorcer
la crise. Ce pourrait être suffisant pour Kim Jong-un pour crier
victoires sans obtenir d’importantes concessions et permettre
l’engagement renouvelé avec la Corée du Nord. »
J’approuve la
conclusion de votre article, comme quoi je ne m’oppose pas "par
principe" : si ce que vous écrivez est sensé et hors-idéologie, je vous
suivrai... pour la paix et la vérité, pas pour le contraire (et dans cette optique, j’aimerais vous voir critiquer — aussi — les guerres illégitimes des USA... ça vous donnerait l’air plus sincère, moins partisan).