Une excellente série d’anticipation, avec des métaphores d’une très grande pertinence.
Mais
’y a toujours des gens incapables d’aborder la fiction autrement qu’au
premier degré et de se demander (ting !) « mais qu’ont-ils voulu dire ? »
Ironiquement,
ce sont les mêmes qui moquent et ridiculisent (si possible) ceux qui,
sans forcément croire aux extra-terrestres, s’interrogent sur le sens de
l’œuvre et recourent à cette formidable capacité d’abstraction, ce
deuxième niveau de lecture (métaphorique) qui leur échappe.
Le
genre de commentaire qui me fait quand même rire, non parce qu’il dirige
la moquerie vers quelqu’un d’autre, mais bien vers celui qui, « sûr de
lui », le formule (« c’est même à ça qu’on les reconnaît », ces gens-là).
Pas « juif » : « sioniste », les deux ne sont pas synonymes. En confondant, vous faites le jeu de leur propagande. (Selon laquelle ceux qui dénoncent les basses manœuvres d’Israël seraient malades d’une certaine forme de racisme.)
Une autre citation attribuée à Albert Einstein me vient à l’esprit :
« Deux choses sont infinies : l’univers et la bêtise humaine. Mais en ce qui concerne l’univers, je n’ai pas encore acquis la certitude absolue. »
Et une autre rigolote :
« Je ne sais pas comment sera la troisième guerre mondiale, mais ce dont
je suis sûr, c’est que la quatrième guerre mondiale se résoudra à coups
de bâtons et de silex. »
Authentiques ou pas, elles me semblent pleines de bon sens.
Je viens de lire cet article sur l’Irak, les similitudes sont incroyables. Les mêmes enjeux (ressources et contrôle des territoires, monnaie), les mêmes prétextes mensongers pour y parvenir (armes de destruction massive : remplacez « chimique » par « nucléaire » et on y est : le remake à peine maquillé d’il y a dix ans).
Plus les choses changent et plus elles restent les mêmes... je me suis bien marré (à la fois triste et amusé, incrédule surtout) en découvrant cet article du Figaro sur l’Irak : « comment tout a commencé il y a dix ans ». On rappelle quand même les mensonges de l’administration Bush à l’époque, tout en reprenant les mêmes ou presque en provenance de celle qui lui succède aujourd’hui et qui entend bien « finir le job ». J’peux plus exprimer combien on trouve ça grotesque, il faudrait titrer « l’Iran : comment tout est sur le point de recommencer comme il y a dix ans ». Rien d’étonnant à ce qu’Hollywood soit dans la place, les mauvais films donnent toujours de mauvaises suites.
Pour ceux que ça intéresse, vous retrouverez le discours de Madeleine Albright dans cette vidéo (à 3:17) mettant bout à bout plusieurs séquences d’une manière qui, je trouve, est assez pertinente. La journaliste lui pose la question suivante :
« Nous avons appris qu’un demi-million d’enfants sont
morts [en Irak à cause des « sanctions » américaines]. Je veux dire,
c’est plus que le nombre d’enfants qui sont morts à Hiroshima. Et...
Et... Vous savez, est-ce que ça en valait la peine ? »
Et Madeleine, secrétaire d’État (équivalent du ministre des Affaires étrangères
aux USA) de 1997 à 2001, précédemment ambassadrice américaine aux
Nations-Unies de 1993 à 1997, lui répond sans l’ombre d’une hésitation :
« Je pense que c’est un choix très difficile. Mais ça en valait... nous pensons que ça en valait la peine. »
Ses propos sont repris, confirmés et nuancés par James Rubin, porte-parole du département d’État de Mme Albright de
1997 à 2000, dans cet article du Guardian où il déplore qu’ils aient
été repris « hors-contexte », conteste la « méthodologie » du rapport de
l’OMS pour l’ONU révélant le nombre d’enfants morts, et conclut en
affirmant :
« En politique, on n’a le choix qu’entre de mauvais choix... et
malheureusement les effets des sanctions ont été plus importants que
nous ne l’espérions. » (paragraphe 25)
Juste une question comptable, mais dans le fond de l’idée : oui, ça en valait la peine. L’état actuel du pays, de l’Irak, en valait la peine. Suffit d’ailleurs de se rendre sur Google actu pour constater que grâce à ces gens et au sacrifice de ces enfants, tout va mieux.
C’est un peu hors-sujet mais pour nuancer l’article, et parce que je veux croire au réveil de l’Amérique (qui est peut-être notre seule chance de salut), je vous invite à regarder cette vidéo : discours prophétique du « congressman » Ron Paul qui avait à peu près tout prévu dès 2002, et qui comme d’autres s’est opposé, s’oppose, et organise la résistance dans ce pays dont les citoyens sont comme partout trahis par les élites qui le dirigent. De plus en plus d’Américains le sentent, le disent, ont besoin d’aide et peut-être qu’on les abandonne, mais ne marchent pas ou plus, ou en tout cas de moins en moins, dans cette propagande du sang dont leurs enfants ont payé et payent toujours le prix le plus élevé. Ne faisons pas d’anti-américanisme primaire, car pour être très clair : ce que font aujourd’hui les dirigeants des États-Unis est contraire à la volonté des « pères fondateurs » du pays. Corrompus jusqu’à l’os, ils font comme nous : ils suivent.
Je termine sur une quenelle de Louis Farrakhan, je sais plus quelle partie de l’article m’y faisait penser (j’ai dû réécrire ce com’ trois fois à cause d’un bug), mais c’est assez éclairant (je trouve) donc je partage.