L’actuel président ne touchera pas à
l’héritage de son prédécesseur. Il ne quittera pas l’OTAN mais se contentera de
faire de la sous-traitance pour les États-Unis. Pour s’en convaincre, il suffit
de revoir le face-à-face Hollande / Sarkozy avant le second tour, au
moment où il était question de la politique
internationale : les deux hommes avaient alors cessé leurs attaques
mutuelles et affiché leur accord total
en insistant sur la « coopération avec nos partenaires américains
sur les dossiers sensibles ».
C’est bien cela la triste évidence qu’il faut se mettre à l’esprit, une
fois pour toutes : c’en est fini de la politique étrangère de la France
depuis belle lurette, place à l’Empire et au Nouvel Ordre Mondial !
Les préjugés véhiculés par les médias de masse dominants (et relayés par
certains citoyens) restent tenaces. Selon eux, les seules élections crédibles
en Algérie seraient forcément remportées par les islamistes, à l’image des
élections tunisienne, égyptienne ou marocaine… Une telle affirmation est
complètement fausse et traduit une méconnaissance flagrante de la société
algérienne en pleine mutation.
Toute personne clairvoyante et de bonne volonté comprendra aisément les
raisons du rejet massif de l’islamisme radical.
- Pour l’immense majorité des Algériens, il est associé à la terreur et aux
massacres collectifs des années 1990.
- Depuis l’avènement de la grande imposture appelée « printemps arabe », les
monarchies corrompues d’Arabie Saoudite et du Qatar ont placé leurs pions en
Tunisie, en Egypte, en Libye, sans oublier leur rôle macabre en Syrie où ils
usent de leur influence à coup de pétrodollars et d’armes … mais en Algérie, ils ont jusque-là échoué.
Ceux qui doutent encore devraient faire un tour à Alger et à Tunis. Les
rôles se sont inversés : si la première est devenue paisible malgré les
difficultés du quotidien, la seconde vit désormais dans la peur avec des barbus
au henné et fardés au k’hol omniprésents et menaçants. Signe du temps, les
touristes algériens boudent la Tunisie qui était pourtant leur destination
favorite…
D’après les dernières dépêches, “Sarkozy ne mènera pas la bataille des législatives”…
Normal, puisqu’il est attendu dans son exil doré à Doha, capitale du
Qatar… A moins qu’il préfère l’Arabie Saoudite, auprès de son cher ami
Ben Ali…
Ceci étant, avez-vous remarqué la brusque baisse de tension et de combattivité des deux candidats au moment d’aborder les questions internationales ?
Ce fut le seul volet où Hollande et Sarkozy étaient en parfait accord et se gardaient soigneusement de s’attaquer mutuellement. Il y avait là une mise en scène évidente. Au fond, c’est logique : tous les deux sont des atlantistes convaincus, inféodés aux États-Unis. Et c’est bien l’Empire qui décide de cet « attribut de la souveraineté » qu’est la politique étrangère de la France.