Il m’a fallu du cran pour regarder l’adaptation de Nina Companeez, car j’ai haï lire Proust pendant ma jeunesse. Hermétique, ampoulé, creux, surfait, toute la panoplie de l’auteur pour khâgneux coincé.
Vingt ans après cette rencontre ratée, Nina Companeez m’ a fait ressentir une soif terrible de me replonger dans les romans de Proust. La première demi-heure du téléfilm m’a déroutée, je trouvais que tout sonnait faux. Et puis tout à coup, j’ignore pourquoi, la magie a opéré, j’ai été conquise. C’est inouï le courage qu’elle a eu d’avoir fait ça. Hourra pour Nina !