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Mélanie Antajac

Spécialiste de la formation en alternance depuis 1987.
Responsable de formation de 1990 à 1999 (AFPA, Chambre de Métiers, divers organismes privés...).
Intervient aujourd’hui dans une collectivité territoriale sur la question du développement qualitatif de l’apprentissage.
Membre du conseil d’administration d’AGEFOS PME.

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  • Mélanie Antajac 2 mai 2007 15:56

    Bravo pour cet article très pertinent qui fleure bon la vraie démocratie (précieux ces temps-ci) : j’ai signé la pétition.

    C’est vrai que ça serait intéressant d’obtenir ce comparatif des résultats (vote élec / vote traditionnel), mais il faudrait le faire à chaque élection. Créer par exemple un comité de surveillance populaire des écarts statistiques significatifs générés par le vote électronique ! ! !

    Mais on pourrait nous objecter que la parité politique n’étant pas imaginable dans les mairies dans lesquelles le vote électronique est mis en oeuvre, il est normal qu’il y ait un écart ? ? ? Pas faux !

    Bref, la lutte s’annonce complexe.

    Je vous propose un autre axe de revendication, ça serait d’exiger un reçu qui serait délivré à un votant lors de son vote (avec possiblité de revoter si le reçu ne convient pas) et d’exiger aussi la possibilité pour ce votant de vérifier la prise en compte de son vote, après coup, une fois rentré chez lui, par exemple dans son espace privé sur un site Internet (style : « vous avez voté Dudule ! Si cela ne correspond pas à votre reçu, veuillez nous le signaler au plus vite, que nous puissions invalider les élections et dénoncer l’infâme fraude, que nous espérons involontaire »).

    Autre axe de revendication, exiger la possibilité pour le comité de surveillance populaire (dont une partie au moins doit comporter des votants suffisamment compétents pour le faire) d’analyser de façon « impromptue » le code source des machines à voter, à chaque élection bien sûr (c’est peut-être le cas d’ailleurs mais l’auteur n’en parle pas, c’est en tout cas un minimum).



  • Mélanie Antajac 27 avril 2007 19:28

    Pour rejoindre notre contributeur, il semble en effet nécessaire aujourd’hui d’ajouter « l’économie » aux enseignements dispensés à nos enfants. Toutefois, il serait utile et juste que cette économie soit élargie aux valeurs humaines, et qu’elle ne soit pas uniquement centrée sur les valeurs financières.

    Mais le défi que suppose cette « nouvelle économie » réside dans notre capacité à évaluer les valeurs humaines et à construire pour cela des indicateurs quantitatifs ou qualitatifs suffisamment normés. Il serait alors possible de sortir de l’approximation fort appréciable (et encore) en poésie mais tout à fait dommageable en action sociale.

    Donc, le vrai défi du XXIème siècle pourrait résider dans cette ingénierie de l’évaluation sociale qui ne s’avérera finalement pas plus complexe que l’expertise comptable, mais qui n’a pas passionné les humains jusqu’à maintenant. Pourtant, cette ingénierie ouvre la porte à l’optimisation de l’action sociale.

    Plus concrètement, l’enjeu pourrait bien résider dans notre capacité à développer les habiletés sociales de chacun des citoyens/professionnels que nous sommes. Sans être exhaustif, il s’agirait de renforcer l’apprentissage des méthodologies d’apprentissage, celui de la négociation, la capacité à tenir un rôle professionnel, social ou citoyen, l’aptitude à inventer (c’est à dire à désobéir...). Cela suppose une révolution pédagogique qui va tout de même plus loin que celle proposée par le contributeur.

    Ainsi, nous avons imaginé une stratégie pour satisfaire autant le camp de « l’économique » que celui du « social ». Sans prétendre que ce soit la seule solution possible, nous proposons d’apprendre simultanément aux personnes à être efficaces professionnellement (en entreprise) et socialement (à l’école et dans la société plus largement). Pour une raison inconnue, il semblerait que la simultanéité de ces deux apprentissages ait été systématiquement proscrite à ce jour, voire considérée comme impossible. Pourtant, chacun des deux acteurs (entreprise et école) demande de son côté que le comportement de la personne soit adapté à ses propres attentes, négligeant celles de l’autre (productivité ? scolarité ? citoyenneté ?). Bel exemple de respect entre l’économique et le social.

    Nous affirmons, au contraire, qu’il n’est pas incompatible (et qu’il est même très complémentaire) d’apprendre à une personne en formation alternée (contrat de professionnalisation ou apprentissage) à adapter son comportement aux besoins d’une entreprise (qualification, autonomie, rigueur, capacité à travailler en groupe, curiosité pour les besoins de production, compétence dans la réponse à ces besoins, connaissance et respect de son rôle, connaissance et défense de ses droits, capacité à négocier des situations et des conditions de travail...), tout en lui apprenant à adapter son comportement à ses besoins personnels et sociaux (écouter autrui, recueillir ses attentes, tenir un rôle social, savoir s’expliquer, débattre une idée, respecter les règles de la vie en société, respecter la diversité culturelle, connaître ses droits et devoirs de citoyen...).

    D’ailleurs, l’étayage réciproque entre ces deux apprentissages comportementaux rentabilisera les aptitudes de l’apprenant, autant sur le versant professionnel et économique que sur le versant social et personnel. Il est très hypocrite de revendiquer l’émancipation du salarié sans lui apporter la moindre aide méthodologique sur ce point, mais en lui dispensant tout au plus quelques conseils magnanimes (comment défendre ses droits en entreprise ?) ou quelques discours moralisateurs (comment être un bon citoyen ?). Contrairement aux idées reçues, les publics les plus défavorisés adoptent très facilement cette double posture quand les pédagogues utilisent les besoins de production pour amener les apprenants à des acquisitions comportementales tant professionnelles que citoyennes.

    Ainsi, on peut parier que « l’économie des valeurs sociales » passionnera de plus en plus les foules dans les décennies à venir, pour trois raisons au moins. D’abord parce qu’elle devient indispensable face aux problèmes actuels (menaces environnementales, complexification des technologies et du monde à tous les niveaux de son fonctionnement...). Ensuite parce qu’elle devient de plus en plus facile à imaginer et parce que l’homme découvre le plaisir intellectuel et l’apaisement spirituel en rentrant dans ce nouveau mode de pensée « reliant ». Enfin, parce que l’intégration de ces valeurs humaines sera de plus en plus traduisible en valeurs financières (capital humain). Finalement, tout le monde devrait s’y retrouver.

    Pour conclure, nous sommes en droit d’espérer que cette aspiration à la conciliation est en phase avec les tentatives politiques actuelles de construire, sous couvert de centrisme pourquoi pas, une nouvelle société où les contraires se respectent, s’enrichissent et ne se détruisent pas.


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