« Serait-ce que la démocratie n’existe plus en
Europe ? »
·Référendums renouvelés en cas de NON des peuples comme au
Danemark et en Irlande (bien entendu il n’est jamais question de revoter après
un OUI).
·Référendum de 2005, liquidé par un tour de passe-passe parlementaire
pour valider le traité de Lisbonne.
·Nomination de personnalités non élues à la tête d’états
membres : Monti et Papademos
A votre question je réponds NON, cette Europe n’a plus rien
de démocratique.
« Démocratie représentative » : pour
employer cette terminologie, vous connaissez les travaux d’Etienne Chouard. Ce
que nous appelons « démocratie », n’a rien avoir avec ce que les
anciens grecs nommaient démocratie. Sur
l’exposé du problème, et sur sa solution, une excellente intervention d’Etienne
Chouard : http://dai.ly/gWEdnx
Par conséquent le peuple n’a d’autres choix que d’exprimer
son désaccord par d’autres moyens : « Indignez-vous, descendez dans la
rue… ».
Je vous fais remarquer que les non inscrits + les
abstentionnistes + les votes blancs + les votants non représentés représenteront
tous ensembles 65% de la population : ça devrait faire une belle manif. le
soir du second tour…
Il nous faut une nouvelle République adaptée à
notre époque ! Les gens ne veulent plus être gérés comme du bétail.
« L’union des peuples et des
cultures » : les derniers développements de la crise européenne ont
montré des signes manifestes de désunion, aussi bien dans les élites que dans
les peuples.
« Une plus grande force dans l’équilibre mondial » :
nous sommes devenus les supplétifs des américains, nous n’avons aucune position
politique distincte de celle des USA (Lybie, Syrie, Iran, Afghanistan).
L’Europe des traités de Maastricht et de Lisbonne n’a
pas accumulé des victoires mais des défaites. Oui à l’Europe, mais pas
celle-ci, nous voulons une AUTRE Europe, indépendante et au service des peuples qui
la composent !
3)Le peuple est un porc
Pensez-vous que la gauche ne devrait pas défendre la
liberté d’expression, ni soutenir les opposants politiques incarcérés pour
leurs opinions ?
Fallait-il s’attrister des révolutions arabes et les
condamner ?
Si
je voulais caricaturer votre position ainsi que vous le faites avec la gauche,
je dirais qu’à vous lire on pourrait comprendre que vous n’aimez pas les
opposants politiques, que vous préférez avoir de bonnes vieilles dictatures au
Maghreb et que dans ces conditions on comprend parfaitement que vous aimiez une
EUROPE antidémocratique.
Pour
répondre à votre interrogation : « faire une révolution pour quoi ? »,
je pense qu’une nouvelle République, ainsi qu’une autre Europe (démocratique cette
fois), sont à inventer.
J’ai vu un excellent film qui n’est pas listé : Time out
Par le réalisateur de Gattaca. Le temps de vie est devenu monnaie unique, les oligarques sont immortels. Très bon scénario et bonne interprétation des acteurs. Un film d’anticipation, qui décrit un futur qui semble terriblement proche, je n’en suis pas ressorti indemne...
Les monarques en place sont des potiches inutiles et coûteuse (exemple : les Windsor). La France étant en faillite, il s’agirait d’un luxe bien au-dessus de ses moyens.
Si vous voulez imaginer une solution monarchique, il convient de réinventer le concept (l’ancien est H.S. !).
Je suis d’accord avec le
diagnostic fait par M. Asselineau quant aux causes des problèmes de la société
française pour les chapitres 1 à 8, qui rejoint d’ailleurs celui fait par le
FN.
Je regrette toutefois l’anathème
lancé sur « les américains », car le peuple américain est victime des
mêmes maux que nous : l’extrême concentration du capital dans très peu de
mains. Ce sont les oligarchies ainsi constituées qui posent problème qu’elles
soient aux USA ou ailleurs (elles sont de toute façon apatrides).
Je suis en désaccord avec le
point 9 (pour les raisons exposées dans notre échange).
Sur le point 10, j’ai compris que
l’UE serait remplacée par une coopération économique au sein d’un espace francophone
(je me sens européen et suis partisan d’une autre Europe, donc je suis peu
sensible à cette option).
2)Sur
l’article nous pouvons conclure sur un constat de désaccord.
La balle étant dans mon camp, je vous propose de vous payer
une tournée si après avoir été élue MLP ne tenait pas ses promesses électorales
sur les sujets que nous avons débattus.
Préambule : vous avez sans doute remarqué que les
traités n’ont jamais été appliqués sur le sujet plus que sensible des critères
de convergence de Maastricht. Par conséquent les traités ne sont visiblement
pas bloquants et il y aurait donc matière à négociation…En tout état de cause
un blocage serait surmonté par l’application de l’article 50.
1a) Ce qui me dérange dans le projet européen c’est avant
tout la manière anti-démocratique utilisée à partir de Maastricht (la marche
forcée vers l’Europe fédérale), je vous ai cité le traité de Lisbonne car il est
une caricature antidémocratique. Le principe de l’union et de la monnaie commune
ne me pose toutefois pas de problème en soi.
L’UPR a décidé de ne pas négocier la sortie, je respecte ce
point de vue. Par contre je suis favorable pour ma part au principe de cette
renégociation.
1b) Les principes sont assujettis aux réalités économiques,
un pays en faillite ne peux plus contribuer.
2) Je condamne l’attitude belliqueuse des USA, qui est responsable des tensions actuelles. Cela dit si les USA ont décidé
de provoquer un choc des civilisations, ils le feront avec ou sans nous. A ce
stade le monde serait en guerre. Je ne vois pas une armée en guerre contre l’Otan
s’arrêtant, venant du Sud dans les Pyrénées ou venant de l’Est sur le Rhin. Nous
serions entrainés dans cette guerre quoiqu’il arrive.
Nous avons probablement de bonnes chances de peser positivement
sur les décisions de l’alliance de l’intérieur, et aucune à l’extérieur. Si l’UPR
souhaite une autre alliance, avec la Russie par exemple, voire avec d’autres, il
vous fait le faire savoir, il s’agirait d’un point capital.
L’UPR lie la sortie de l’Euro, à celle de l’UE et de l’Otan.
Le FN lui, dissocie ces options.
3,4, 5, 6) tout a déjà été dit.
7) Le point de vue du FN : son programme est plus que limpide
sur le sujet, le retour au Franc est très clairement indiqué, je vous mets en
copie 3 paragraphes :
·Il convient à présent de
refuser d’engager des politiques d’austérité sans issue au nom de la
préservation d’une monnaie qui étouffe l’Europe.Ces plans successifs d’austérité
frappent toujours les mêmes : classes populaires et moyennes, retraités,
fonctionnaires, PME/PMI. La France doit donc mettre son véto aux inutiles et
ruineux plans de renflouement des pays victimes de l’euro. L’argent des
Français doit rester en France.
·La France doit préparer, avec
ses partenaires européens, l’arrêt de l’expérience malheureuse de l’euro,
et le retour bénéfique aux monnaies nationales qui permettra une dévaluation
compétitive pour oxygéner notre économie et retrouver la voie de la prospérité.
Le couple franco-allemand doit jouer ce rôle moteur dans cette concertation et
cet arrêt programmé de l’expérience de l’euro. Il doit retrouver l’initiative
et permettre à la zone euro de sortir du marasme. L’Allemagne y est prête, car
elle sait qu’elle ne pourra pas financer sans fin tout le reste de la zone. Une
majorité d’Allemands (54% en octobre 2011) sont favorables à un retour au Mark.
Sortir de l’euro constitue un défi technique, mais ne provoquera aucunement le
cataclysme décrit par les idéologues et autres fanatiques de la monnaie unique.
Bien préparée, concertée avec les autres nations européennes, la fin ordonnée
de l’euro est la condition de la renaissance économique de la France. Rester
dans l’euro, c’est se condamner à « mourir à petit feu », selon l’expression de
l’économiste Alain Cotta.
·La réintroduction du franc ira
de pair avec le rétablissement des prérogatives de la Banque de France en
matière monétaire, y compris la capacité de consentir des
avances au Trésor.
Les vidéos de MLP et Louis Alliot sont tout aussi limpides,
pour ce qui concerne le retour au Franc.
8) Je ne vois pas pourquoi il faudrait quitter PAR PRINCIPE
l’Union. Je n’ai pas aimé l’hystérie « eurolâtre » des années 90, et
je n’aimerais pas qu’une hystérie inverse (anti-européenne) prenne sa
succession. Je préfère les débats apaisés où la raison prime sur toute autre
considération.
Je lis dans le programme du FN : primauté du droit
national sur le droit européen, maîtrise des frontières, retour aux monnaies
nationales, contribution nette égale à 0.
Si nous obtenions gain de cause sur ces points, je comprends
que nous resterions dans cette AUTRE Europe. Dans le cas contraire nous sortirions.
Article 50.2. L’État membre qui décide de se retirer notifie
son intention au Conseil européen. À la lumière des orientations du Conseil
européen, l’Union négocie et conclut avec cet État un accord fixant les
modalités de son retrait, en tenant compte du cadre de ses relations
futures avec l’Union. Cet accord est négocié conformément à l’article 218,
paragraphe 3, du traité sur le fonctionnement de l’Union européenne. Il est
conclu au nom de l’Union par le Conseil, statuant à la majorité qualifiée,
après approbation du Parlement européen.
Le point 2 de l’article
50 contraint à la négociation, le délai maximum avant de sortir est de 2 ans. Si
nous voulons sortir il faut négocier.
Considérations
diverses :
Interventions de M. Asselineau concernant des candidats à l’élection
présidentielle : MLP : 2 articles ; Eva Joly : 1 article, JL-Mélanchon :
1 article (dont la moitié est consacré à MLP), N. Sarkozy : 1 article = 50%
des interventions concernent MLP (2,5/5)
Je vous ai indiqué à partir de quand, et dans quelles
circonstances je considérerai M. Asselineau comme un candidat antisystème :
la balle est dans votre camp !