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ocean

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  • ocean 29 avril 2009 03:35

    avez-vous lu, paul, le au fond des ténèbres de gitta sereny ?

    c’est un recueil des interviews qu’elle a menées avec franz stangl, ancien commandant du camp de treblinka.

    gitta sereny ne veut pas se résigner à ne pas comprendre pourquoi, ou comment, l’inhumain est incompréhensible. Elle est donc allée regarder au coeur du mal absolu, au coeur des ténèbres, sans tenir aucun compte de ses vertiges ni de ses nausées.

    elle le fait sans la plus petite concession avec une humanité, une rigueur, une pudeur, un tact, un respect, un calme, une exigence, une précision et une noblesse proprement hallucinants.

    et savez-vous ce qu’elle a trouvé ?

    rien.

    rien, paul, tout simplement. Rien qu’un être inhumain à en hurler, qui parle, qui vous regarde, qui répond calmement, qui décrit, qui circonstancie, et rien d’autre, et voilà, et c’est tout. Un monstre absolu qui ne vous défie même pas. Entre vous et lui, le hurlement est muet.

    ce n’est même pas la vitre qui sépare du clinique ; au fond des ténèbres, il n’y a rien.

    et ne tombons pas dans les leurres ; ceux qui condamnent un prof pour une gifle, les proviseurs ou gens de rectorat dont vous parlez souvent, trônent entre ubu roi et le grotesque enflé du carnaval de nice.

    le petit juge, lui, ce serait plutôt hannibal lecter assis sur un gros code pénal beaucoup trop lourd pour lui : qu’est-il, ce pauvre garçon ...

    son insignifiance, elle, est à vous faire penser que dieu est mort.

    [gitta sereny, au fond des ténèbres. Un bourreau parle : franz stangl, commandant de treblinka (denoël editeur, 2007)]



  • ocean 24 avril 2009 03:27

    icare, je ne vous suis ni sur l’innocuité de la confusion entre soupçon et présomption en matière judiciaire, ni sur celle de la confusion entre désaccord et polémique sous le clavier d’un journaliste.

    Présumer comme vous le faites qu’il serait ’anecdotique’ de confondre la présomption, qui est un a priori, avec le soupçon, qui est une hypothèse, ce serait dire qu’on pourrait remplacer notre « présomption d’innocence » par le « soupçon d’innocence », et que vous ne verriez pas d’inconvénient notable à être accueilli au tribunal par un juge qui vous dirait pour entrer en matière : « asseyez-vous, je présume que vous êtes coupable », et qui poursuivrait en vous disant « je vous soupçonne de vouloir rejeter le crime commis sur d’autres ».

    trouveriez-vous cela « anecdotique » ? je ne le crois pas, et j’ajoute que vous auriez raison.

    Quant à la confusion entre désaccord et polémique, je la soupçonne de faire peu de cas de l’étymologie qui veut que polémique signifie guerre  ; or, je présume que vous savez bien qu’ « on peut ne pas être d’accord sans être fâché », et que l’application de cette maxime rend des services inestimables dans la vie de tous les jours.

    Ne me dites pas que vous n’en avez jamais soupçonné l’utilité !



  • ocean 14 avril 2009 15:36

    bonjour Paul.

    je partage tout à fait votre point de vue. Confiscation du pouvoir, mainmise sur les instances décisionnelles, clientélisme, et encore en plus sclérose (vous citez chirac, comment ne pas inviter aussi mitterrand à le rejoindre post mortem...).

    Sans vouloir contredire martine, une volonté d’immobilisme aussi entêtée (car monory était extrêmement entêté) ne définit pas franchement une homme « tourné vers l’avenir » !

    On suppose qu’elle a voulu faire allusion au futuroscope, mais ce dernier a été l’oeuvre de thierry breton, qui l’a créé de toutes pièces, et dont monory n’a été que le bras séculier, grâce au socle et aux relais de ses obligés que vous décrivez fort bien.

    je crois aussi qu’il peut être utile d’ajouter une précision qui me paraît de grande importance, et qui concerne l’environnement, le contexte.

    tant pis pour le souci de plaire à tout le monde, mais le réalisme et l’honnêteté obligent à dire que la vienne est très logtemps restée un département très éloigné des progrès de l’histoire. Poitiers était « Poitiers la noire ». Au nord du département, le triangle poitiers - loudun - châtellerault ne brillait pas par l’importance des débats d’idées, ni par les avancées de ses réflexions politiques, et ce ne sont pas les petites communes rurales traditionnelles du sud du département qui auraient risqué de leur faire de l’ombre.

    c’est là, me semble-t-il, que se trouve le vrai socle des menaces contre la démocratie : dans l’ignorance, dans l’immobilisme intellectuel et culturel, dans une économie enlisée dans le quotidien, l’immédiat, et l’individuel.

    c’est sur ce terreau que poussent les confiscations de pouvoir. A plus grande échelle, l’algérie vient d’en donner un nouvel exemple.



  • ocean 8 juillet 2008 17:29

    je suis extrêmement frappé de voir comment on grimpe aux rideaux parce qu’on ironise sur la grève, et comment on trouve tout naturel de traîner dans la boue le président de la république.

    Franchement, Paul, n’y a-t-il pas là une anomalie ? Déplorer une attitude peut-il justifier qu’on fasse cent fois pire comme le font tant de ceux qui vous répondent ?

    Car enfin, qu’est-ce qui est plus grave ? Ironiser sur la grève ou parler d’un président de la république comme on le voit faire dans ces réponses ?

    Et puis entre nous, le taux de syndicalisation étant en France ce que les syndicats en ont fait, sa localisation très ciblée étant ce que les syndicats en ont également fait, quel est aujourd’hui le vrai ennemi de la grève ? une parole ironique, ou ses propres abus et déviations répétés ?

    En France c’est l’abus de grève qui tue la grève. Les conditions de travail ne sont plus celles de la révolution industrielle !



  • ocean 8 juillet 2008 13:07

    Votre analyse est juste, paul, mais je crois qu’elle prête à cette enseignante beaucoup d’innocence.

    Qui peut croire à tant de naïveté ? Le formalisme que vous évoquez lui fait une bien jolie excuse. Pour ma part, je ne pourrais lui accorder que le bénéfice de la bêtise : soit elle a été assez abrutie pour ne pas se rendre compte de ce qu’elle faisait et il est urgent qu’elle quitte son poste, soit elle prend les gens pour des andouilles en s’imaginant qu’on va gober son boniment.

    Son comportement global ne peut s’expliquer que par la stupidité complète, ou par un mélange de bêtise et de malhonnêteté. Difficile de dire quelle hypothèse serait la pire.

    Cette affaire est pour moi typique des cas devant lesquels les solutions résident dans le bon sens, et le bon sens c’est qu’elle a simplement voulu se faire plaisir avec un geste "politique" minable, à la hauteur de sa dimension personnelle, en essayant ensuite d’utiliser pour se défendre le fondement même de dépersonnalisation qu’elle a fort bien perçu dans sa formation.

    Il y a vingt ans, elle aurait dit "c’est pas moi, c’est ma main !". Elle n’est pas l’auteure de ce geste, elle n’en a été que l’exécutante, l’équivalent du narrateur irresponsable.

    Tout cela est très joli, mais il n’en reste pas moins que la faute est caractérisée, et qu’elle mérite une sanction exemplaire, renvoi et interdiction d’enseigner. C’est trop ? Non. Le problème n’est pas le bla-bla, c’est l’impunité.

    Et si vous me permettez, paul, je crains qu’aborder la question sous l’angle que vous avez choisi (sa formation, le courant structuraliste et son formalisme associé, la dépersonnalisation) n’apporte de l’eau au moulin que vous dénoncez à juste titre.

    Ne cherchons pas midi à quatorze heures, cette fille est responsable de ce qu’elle fait, c’est simple.

    Déresponsabiliser, c’est déshumaniser.

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