Pauldac

Le modèle anglosaxon va à l’opposé du modèle français. Là où la France voue un culte à l’intégration, le modèle anglosaxon prône le « chacun chez soi ». Les gens ne se mélangent pas, les blancs avec les blancs, les chinois avec les chinois. Un ensemble de loi régissent plus ou moins la vie en société mais chaque communauté vit comme elle le souhaite en cercle fermé. Cela ne favorise pas le dialogue inter-communautaire (il y avait encore des émeutes anglais-pakistanais à Manchester en 2001).

Il y a des ghettos pour chaque communauté aux US (Chinatown, little Italy ...), il y a des villes où des immigrés chinois n’ont jamais parlé un seul mot d’anglais, vivent dans une reproduction miniature de leur pays d’origine, coupés du reste du pays.

Alors probablement que vivre chacun chez soi réduit les tensions. Après tout, le meilleur moyen de supporter son voisin c’est de ne jamais le croiser. Mais je ne pense pas que cela soit une meilleure solution que les tentatives d’intégration à la française. L’Angleterre a ses soucis avec la communauté musulmane qui vit tellement repliée sur elle-même que certains radicaux veulent imposer la charia dans les villes où la communauté est majoritaire. Aux US il y a des villes dans le sud ou du fait de la quantité d’immigrés mexicains, l’espagnol est devenu la langue officielle, l’anglais passant en second.

Il y a enormément de rancoeur des mexicains vis à vis des américains (un peu le même style de rancoeur « historique » qui existent entre les français et les immigrés algériens). Je ne serais pas étonnés qu’ils rencontrent les même problèmes que nous d’ici une petite dizaine d’année.

Bref, il ne faut pas trop idéaliser les solutions à l’anglosaxonne. Mais j’avoue que la tentation du « chacun chez soi, vite fait bien fait » est tentante quand on est confronté au panier de crabe qu’est le problème des banlieues.

Je suis d’accord que le tout répressif n’est pas une solution. Mais la réhabilitation n’est qu’un point parmis d’autres, elle n’est qu’une infime partie de la solution. Vous savez pertinemment que ces jeunes sont en grande partie à l’origine de l’état délabré de leur lieu de vie (et j’en sais quelque chose pour avoir grandi dans une cité)

Quel modèle de société vous allez proposer à ces jeunes ? Allez leur dire que du fait de leur bas niveau scolaire la meilleure chose qu’ils peuvent espérer c’est un boulot de merde payé au SMIC. Quelle chance pour ce projet d’aboutir face au bling-bling des dealers et des petits caïds ?

D’un autre côté doit-on les récompenser comme le propose Royal qui veut que l’on fasse de ces jeunes des fonctionnaires ? Il y a des milliers de jeunes dans le pays qui galèrent et bossent pour une misère malgré des diplomes en poche. N’ont-ils pas eux aussi droit à un avenir doré dans la fonction publique ? Doit-on donner comme message que si on ne réussit pas dans les études, il reste le saccage comme moyen d’insertion ?

Et n’est-il pas temps pour les habitants des cités de choisir entre le repli sur soi et la prise en main. Parce que quelle que soit la politique mise en place dans les cités, elle n’aura aucune chance de réussite sans le soutien de la population et en particulier des parents de ces jeunes.

Mais bon comme je l’ai déjà dit, quand des mères caillassent des flics, quand un conseiller municipal conseille à son fils de fuir les forces de l’ordre. L’espoir d’une solution au problème des banlieues parait bien mince.

Dans la catégorie des tarés tu m’as l’air bien loti.

Je crois que tu es juste un bon gros raciste. Tu n’as jamais été ni de la marchandise ni de la chair à canon de toute ta vie, mais comme tout fasciste de base tu tires de grosses généralités d’évènements du passé pour haïr une partie de la population. Comme ce Dieudonné qui commence par brandir l’esclavage à la gueule des français et fini en serrant la paluche à Le Pen (qui se ressemble...)

La prochaine fois que tu croises un bon gros con de raciste franchouillard qui hait tout ce qui n’est pas blanc. Penses à lui faire la bise, vous êtes frères.

C’est sans espoir. Il est impossible de redresser une situation qui pourrie depuis 30 ans. Des fois je me demande si la solution désormais n’est pas le ghetto à l’américaine. Des zones de non-droit de laquelle personne n’entre ni ne sort.

Sérieusement, quel espoir pour la police de proximité ? Faire ami-ami avec les jeunes caïds va-t-il changer les comportements ? Les jeunes se laisseront embarquer plus facilement alors qu’ils sont tellement imbus d’un sentiment d’impunité ? Ou bien la police de proximité n’est-elle pas un aveu d’impuissance qui consiste à fermer les yeux sur les actes de délinquance en remplaçant la sanction par une tape amicale et un vain sermon lors du prochain match de foot Police-Jeune au stade du coin ?

De même que la répression n’est pas une solution à tout, on peut dire de même des mesures éducatives. J’ai travaillé 2 ans dans un centre s’occupant de mineurs récidivistes. Un quart de ces jeunes est « sauvable » et mérite d’être sauvé. Que faire des trois quarts restants ?

Je lisais dans le Monde que des mères de famille de Villiers-Le-Bel caillassaient les flics et envoyaient de l’eau à leurs fils pour supporter la fumée et les fumigènes. Comment mettre en place des solutions quand les parents soutiennent les casseurs ?

Les tensions communautaires durent depuis 30 ans au Liban, depuis 40 ans en Palestine. Nous avons, je le crains, de longues années d’émeutes devant nous et ce, quel que soit le gouvernement en place.