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Philippe Vassé

Philippe Vassé

Historien de formation initiale, humaniste attaché au savoir, libre penseur et laïque, je réside à Taïwan, au bord de l'Océan Pacifique et aux pieds de magnifiques montagnes.

Tableau de bord

  • Premier article le 02/05/2007
  • Modérateur depuis le 26/06/2007
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Derniers commentaires



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 03:59

    Cher Paoum,

    Il me semble que nous sommes d’accord sur les principes, mais qu’une incompréhension se glisse dans le débat, introduisant ensuite des confusions dommageables.

    Comme je le rappelle avec sérénité, les associations regroupant en France, sous les lois de la République,des personnes originaires de tel ou tel pays, voire des DOM-TOM, sont nombreuses et très peu ont des visées communautaristes, c’est à dire l’objectif de détruire la République.

    Le fait que des gens d’origine commune veuillent se regrouper est un droit démocratique et une démarche naturelle, car, souvent, ils ont les mêmes revendications dans la société.

    Le problème ne me semble donc pas que de tels regroupements dits « communautaires » existent en démocratie, mais de déterminer si ils menacent la République et le vivre ensemble.

    Des structures appelées par d’autres « communautaires » qui regroupent des personnes sur des critères déterminés, mais légitimes en République,il en existe en tous genres ; des homosexuels(lles) aux porteurs du virus du SIDA, des originaires des DOM-TOM jusqu’aux nains.

    Il ne semble donc pas que leurs buts soient de disloquer la République et d’imposer un Etat X, Y ou W.

    Nous sommes là dans la confusion qui peut être négatrice de droits légitimes, et facteur de négation des vrais problèmes de société.

    Qu’ainsi, les personnes asiatiques soient naturellement plus sensibles à l’anti-asiatisme qu’un habitant de l’Auvergne n’induit pas que ces gens soient des « identitaires », ni qu’ils ne soient pas contre toute discrimination, ni qu’ils rejettent la République.

    A l’opposé, il me semble que, justement, en République, en démocratie, tout groupe humain, sous la forme qu’il juge la plus appropriée, peut et doit aider la République en luttant sur son terrain revendicatif pour une société humaine, libre, prospère et ouverte.

    Les formes que se donnent un groupe sont donc une chose. C’est le but qui qualifie l’orientation.

    Des pays très démocratiques et pas du tout basés sur le système anglo-saxon, mais le respect des différences afin d’en faire une force collective unificatrice, mais pas uniciste, agissent ainsi et ignorent le communautarisme.

    Les combats communs se construisent en unifiant des gens différents sur des buts transitoires communs, pas en refusant leurs différences. Ce qui importe est de favoriser ici la participation structurée de populations immigrées à la République, la forme apparente de cette participation, comme toute immigration, ne peut que se concevoir que comme collective selon des critères naturelles évidents.

    Le débat s’ouvre, dans le respect des personnes et en toute liberté, Il est appelé à se développer et à s’enrichir des apports de toutes et tous.

    Bien cordialement,



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 03:34

    Chère Vani Shert,

    Adversaire déclaré et remarqué du communautarisme (voir dossier sur Asnières sur Seine), j’ai bien noté vos remarques et votre analyse sur l’article qui a lancé ce fil.

    Il me semble qu’une confusion s’est induite d’elle-même qui amène à un débat tronqué, vicié, car les mots doivent être précis quant à leur usage.

    A première vue démocratique et républicaine, l’existence en France, légale et protégée par les lois de la République, de centaines d’associations de ressortissants étrangers ne semblent pas être du communautarisme, au sens de vecteur politique destructeur de la République une et indivisible. Au contraire, il semble que cela renforce le lien social autour de la République, par delà les différences, mais sans les nier, ni nier les problèmes particuliers.

    Entre un regroupement naturel de gens de même origine, à des fins culturelles et/ou politiques liées à leurs problèmes propres, exemple les associations d’originaires des DOM-TOM, et une volonté communautariste, il existe un fossé que nul ne saurait franchir à partir de pré-supposés.

    Le problèmes posé, me semble-t-il, est celui, plus fondamental, du lien entre République et multiculturalisme, à savoir l’intégration fortifiante au sein de la République de toutes les cultures existantes dans la société afin de faire de la République la « CHOSE DE TOUTES ET TOUS ».

    Plus encore, cela pose en arrière-plan la question d’une possible confusion entre UNITE de la République et UNICITE des citoyens, ce qui aboutirait à un vrai processus de dislocation de la République.


    Ainsi, les radicaux régionalistes sont, à mon sens, des vrais communautaristes qui tendent à disloquer la République car ils ont une vision identitaire exclusive des autres citoyens.


    Cela n’est à l’évidence pas le cas des populations asiatiques en France qui ne visent qu’a s’intégrer dans la République, avec leurs particularités culturelles dont elles ne font pas une demande identitaire exclusive des autres.


    Aussi, il me semble que le débat sur ce fil, riche et dense en échanges de qualité, est né sur une confusion entre organisation naturelle légitime sur des revendications légitimes et tendance à un communautarisme identitaire, lequel est ici une absurdité manifeste.


    Ma crainte est que, à crier ainsi, à tort ici, au communautarisme, on ignore et nie les différences naturelles objectives des problèmes au sein d’une société multiculturelle, et que, ce faisant, on en arrive à générer des réactions à l’inverse du but recherché.


    Par ailleurs, si on refuse le droit d’une partie de la population à s’organiser selon ses besoins propres, c’est la base de la République qui est mise à mal.


    Ici réside le danger de la confusion entre structure collective spécifique et structure à buts identitaires.


    Pour les populations asiatiques, les revendications ne sont ni identitaires, ni exclusives des autres citoyens, ni antagoniques à la République, elles s’intègrent à elle et entendent y faire participer pleinement, sous une forme libre, une population diverse en forte croissance.


    Le refus d’entendre ces demandes, ou leur marquage au fer rouge d’un communautarisme ici totalement fantasmé, est par contre un danger pour l’avenir dans un pays en crise.


    Telle est ma libre contribution de citoyen libre à un débat que cet article ouvre sans le fermer aussitôt au motif de craintes légitimes, mais ici infondées.


    Comme le disait une amie universitaire qui connaît bien l’Asie et ses populations en France :


    « le communautarisme se nourrit des réactions inadaptées de la République aux problèmes des populations migrantes ou, pire, de leur refus d’en tenir compte. Il recule et meurt quand la République, confiante en elle, accepte tous ses enfants avec toutes leurs différences naturelles, à égalité de droits et de devoirs ».


    Bien cordialement



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:51

    Cher Sleeping Zombie,

    J’ai bien noté la différence.

    Pour information, il existe en France des centaines d’associations de ressortissants étrangers dont les objet associatifs républicains sont de s’occuper des problèmes particuliers de leurs membres sans esprit communautariste, c’est à dire destructeur de la République.

    De même, il existe des tas d’associations « asiatiques » en France et surtout, d’ailleurs, franco-asiatiques.

    On n’y note aucune dérive communautariste.

    D’où ma question:en quoi un regroupement de gens sur des problèmes qui les concernent, comme tout autre groupe ayant des problèmes particuliers, expose forcément à devenir communautariste, c’est à dire destructeur de la République ?

    Est-ce que la République interdit des regroupements culturels bretons ou occitans, ou des DOM-TOM, et est-ce que par nature même, un regroupement sur des bases, ici internationalistes, a-raciales et a religieux serait un danger pour la République, alors que la vie associative peut être une excellente école justement des valeurs de la République et de la démocratie ?

    En résumé, je partage vos craintes sur de possibles dérives, mais je ne vois pas en quoi les associations des DOM-TOM seraient communautaristes en ce qu’elles regroupent des citoyens français ayant des revendications spécifiques, et non pas identitaires.

    Bien cordialement, et merci de participer à l’élaboration d’une réflexion collective sans dogme, ni préjugés, mais au service des valeurs de la République.



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:37

    Cher easy,

    Vous avez toute ma compassion pour les malheurs de votre existence que vous relatez ici, mais quel est leur lien avec le sujet abordé ?

    Entendez-vous ainsi justifier votre hargne vindicative personnalisé avec dénonciations fausses en appui au lieu du débat ouvert, les attaques ad hominem à répétition, un esprit de soumission aux puissants et aux autorités, ce qui est votre droit ?

    Vos opinions sur les autres vous regardent, mais elles ne concourent en rien aux débats posés.

    Par contre, essayez de réfréner vos élans amusants de thuriféraire dse hauts dirigeants vietnamiens : Ho Chi Minh n’a pas changé le monde, pas même le Vietnam. C’est le peuple vietnamien, par son sang et la destruction d’une partie de son sol, qui a chassé les armées colonialistes qui l’opprimaient.

    Quant aux morts, en histoire, on peut à la fois les compter, évoquer leur vie et leur destin, et les honorer, les deux démarches ne s’opposent pas. Elles se complètent même.

    Puisque vous connaissez les Chinois de Saïgon, je vous invite un jour à sortir de vos attaques ad hominem répétitives afin de rédiger un billet sur eux, sous votre vraie identité, ou bien sur les Chinois de Madagascar (une vieille collectivité dans le pays).

    Ce courage à montrer dans l’avenir est tout le bien que je vous souhaite, et de développer aussi la courtoisie et la politesse, marques de respect pour les autres.

    Bien cordialement



  • Philippe Vassé Philippe Vassé 28 février 2012 02:15

    Cher easy,

    Vous faites part de vos sentiments, que tous partagent peu ou prou sur ce fil, anti-communautaristes.

    Contrairement aux commentateurs poussés par de légitimes inquiétudes, otre hargne vous pousse à écrire trop vite et souvent à côté du sujet ?

    D’abord, je vous rassure : je trouve très positive cette réaction massive contre le communautarisme, même si cela ne répond pas aux problèmes posés. Et je partage cette inquiétude du fait de dérives qui datent de plus de 30 ans.

    Il reste à définir en France la différence entre droits des collectivités regroupés, comme toute association de loi 1901, autour de ses buts légitimes et....communautarisme, que vous utilisez sans le définir, ce qui est assez ennuyeux, car le terme mérité, afin de clarifier son essence, d’être bien précisé.

    Mais, comme ce fil, avec Loulou, le fait, il n’est pas nécessaire de s’étendre sur cette définition qui est donnée plus bas.

    Vous indiquez in fine que les autorités françaises ne poussent pas au communautarisme. Assertion contredite par les faits les plus évidents et depuis longtemps.

    Les « communautés » - le terme a envahi le vocabulaire publique depuis 1982- sont donc nombreuses, à lire les médias : éducatives, sexuelles, religieuses, nationales, culturelles, et je n’évoque pas les tendances régionalistes politiques qui veulent s’isoler de la société en créant des ghettos identitaires : bretons, occitans, ou alsaciens.

    Là aussi, soit dit en passant, il existe un fossé entre faire vivre des langues véhiculant une culture et pousser à un repli identitaire dommageable à la collectivité des citoyens.

    A l’évidence, le CFCM ( Conseil Français du Culte Musulman) a été créé par l’Etat (au nom de la République), dans des buts électoraux, et il s’agit bien d’un Conseil Représentatif (de plus religieux dans un Etat qui dit être laïque).

    Donc, les faits montrent que l’Etat a encouragé les communautés, voire les communautarismes afin d’assurer un pouvoir politique branlant.

    Maintenant, comme vous avez une vue limitée des choses dans le monde, permettez que vous soit expliquée une politique républicaine qui valorise les communautés culturelles en empêchant ainsi le communautarisme.

    Cet exemple existe dans plusieurs pays, du Canada au Brésil en passant par l’Inde, mais je prends celui que je connais le mieux.

    A Taïwan, société multiculturelle, les collectivités culturelles ont droit d’organisation et d’action libre au sein de la République.

    Il en est ainsi par exemple des Hakkas avec leur télévision, leurs journaux, leurs écoles à double enseignement de langue (mandarin et hakka).

    Mieux encore, et toujours afin de fortifier la République commune, celle de TOUS les citoyens, la politique menée envers les 400.000 aborigènes du pays est exemplaire : crédits spéciaux du fait de leur pauvreté et de l’état des structures publiques à moderniser en urgence, représentation politique spécifique, mais basée sur les forces politiques nationales, programme agraire et éducatif particulier.

    Ainsi, en prenant à bras le corps autant que se peut les problèmes des populations à problèmes spécifiques (et ils sont nombreux ici), l’Etat accomplit un travail utile à la société et fortifiant pour la République.

    Dans un débat libre, il ne faut pas craindre la contradiction, ni de ne pas parfois être dans la majorité qui s’exprime à tel ou tel moment dans un contexte particulier.

    Rassurez-vous, il m’est arrivé souvent d’être en minorité dans la vie avant de pouvoir, par la libre et sincère discussion, sans ego, faire avancer des revendications collectives sur des bases claires. Les réactions, souvent fort justifiées, et surtout légitimes en France, des commentateurs, que vous croyez à tort me viser ad hominem alors qu’ils participent d’un débat serein et respectueux, sont pour moi -et pour d’autres- de riches enseignements, tactiques et stratégiques.

    Il est évident que les problèmes exposés trouveront leurs solutions, par une forme d’organisation que les intéressés choisiront, au sein et en faveur de la République, sans que leur initiative soit qualifiée de communautariste alors qu’elle ne l’est pas au regard de la définition précise du mot.

    C’est là l’essentiel, sauf à vouloir aboutir à une mainmise politique ou maffieuse sur une collectivité qui pèsera de plus en plus lourd dans la vie du pays.

    Bien cordialement,

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