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ploutopia

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La monnaie et l’économie existent parce que l’homme n’a pas confiance en son prochain, qu’il suppose – souvent à raison - vouloir obtenir un échange gagnant. Il veut des garanties. Mais les garanties ne tiennent pas leurs promesses et se révèlent incapables d’empêcher l’injustice.
[Didier LACAPELLE] Manuel d’anti-économie

Si la logique en place est si tenace, c’est peut-être que quelque chose au fond de nous même y collabore - quelque chose qui participe de l’angoisse et du déni de notre condition d’humains. Les voies de sorties, les plus pertinentes de l’économie capitaliste ne sont donc pas économiques. Elles sont existentielles.
[Christian ARNSPERGER] Critique de l’existence capitaliste, Pour une étique existentielle de l’économie

Lire : Transition écologique et transition économique : Quels fondements pour la pensée ? Quelles Tâches pour l’action ?

Tableau de bord

  • Premier article le 25/06/2008
  • Modérateur depuis le 04/11/2008
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Ses articles classés par : ordre chronologique













Derniers commentaires



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 12:13

    Je publie ici un commentaire que j’ai trouvé particulièrement éloquent suite à un article tout aussi éloquent et repris sur le blog de Paul Jorion (blog sur lequel je fais malheureusement l’objet d’une censure sans nom… Pourquoi ? Paul Jorion aurait-il peur que mon blog lui vole la vedette ? Ca ne peut mal, il fait 15 fois plus de visites journalières que le mien…)

    Voici donc le commentaire de Zébu publié le 12 mai 2010 à 9h54 sur le blog de Paul Jorion à l’adresse http://www.pauljorion.com/blog/?p=11506. Article pour lequel Paul Jorion et consort mentionnent bien qu’il s’agit d’un billet invité mais qui ne mentionnent jamais la source initiale. Voilà pourquoi le blog de Paul Jorion est tant visité. Heureusement, une petite recherche sur google permet de tomber sur la source initiale publiée sur un formidable site : http://www.robin-woodard.eu/spip.php?article1036 (un concurrent potentiel à la course à la popularité sur le Net ?). Pourquoi se faire concurrence ? Ce qui compte, c’est que les idées passent. Peut-importe la popularité. Enfin bref, voici le commentaire en question :

    M. Papandreou a effectivement fait trembler toute la zone euro pour une raison précise : sa trop grande honnêteté. Car s’il avait fait comme tous ces prédécesseurs (en fait, son prédécesseur, Karamanlis), il aurait fait ‘canard’ et aurait tenté de régler le problème en Ecofin ou via d’autres moyens que la morale réprouve, moyens que ses ‘partenaires’ européens ne trouvaient pas jusque là si répugnants.
    A l’inverse, désirant dénoncer, à raison, la gabegie de son prédécesseur, il expose crûment la situation : la Grèce est pire qu’en faillite. Les comptes ont été truqués.
    Son accès au pouvoir se fait en octobre 2009. Et en novembre 2009, un Ecofin se tient où les ministres des finances examinent la situation grecque et « s’aperçoivent » qu’effectivement les chiffres de la dette mais aussi du PIB grec ont été ‘bidonnés’. Ils commandent alors un rapport à la Commission européenne pour vérifier cet état de fait et Eurostat rend un rapport sans appel en janvier 2010, ‘révélant’ la véritable situation : au lieu de -4% de déficit, on obtient -12% pour 2009.
    A partir de là, la ‘crise grecque’ s’enclenche et plus rien ne peut empêcher la spéculation.

    Imaginons. Si M. Papandreou avait continué à truquer les chiffres, comme Karamanlis (il ne mérite pas le ‘M.’ mais tout notre mépris), que serait-il arrivé  ? Rien, sans doute. Comme cela était le cas, avant 2009, et ce pendant des années. Car la Grèce truquait les chiffres et ce depuis 1997 !!
    C’est un rapport d’Eurostat qui rendit public ceci … lors d’un Ecofin en 2004, révélant, déjà, qu’entre 1997 et 2003, les ‘comptes’ avaient été truqués. En particulier pour 2003, où les différences atteignaient plus de 7 points en % !!

    Tout ceci est donc une vaste ‘blague’. M. Papandreou n’est ni responsable ni coupable.
    Le coupable, c’est Karamanlis. Actuellement, il vit toujours en liberté dans son beau pays.
    Les responsables sont les ministres des finances de l’UE, qui ont su et qui n’ont rien fait.
    En droit, cela s’appelle non assistance à personne en danger et au niveau professionnel, une faute grave. En politique, c’est impardonnable.
    Et pourtant, ceux qui étaient présents en 2004 le sont toujours en Europe.
    Et pourtant, on a tenté (brièvement) d’intenter un ‘procès’ à Eurostat.

    Il est symptomatique de constater que l’on n’entend plus parler du Président de la Commission Européenne. On peut penser qu’on lui a intimé de la boucler, s’il ne souhaitait être mis en face de ses responsabilités. Car de fait, on en viendrait à juger toute une idéologie, qui soutient l’existence de l’UE et de ses pratiques depuis ses origines : le néo-libéralisme. Karamanlis en était un des acteurs, jugés par ses ‘pairs’ comme ‘digne de confiance’, c’est dire. Les ministres des finances successifs depuis 2004, depuis qu’ils ’savaient’, aussi.

    Ce procès là ne sera pas instruit. Et tant qu’il ne le sera pas, il existera toujours le déni de justice. Une ‘Union’ Européenne, quelqu’elle soit, ne peut pas continuer très longtemps à exister (et encore moins fonctionner) sur ces bases là.

    S’il y a une mise en faillite impérative à mettre en oeuvre sans tarder, c’est bien celle du néo-libéralisme : tromperie, fraude, faillite morale, échec économique et social, …
    Les chefs d’accusations ne manquent pas. Les coupables non plus.

     



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 10:48

    Au « Woodstock du capitalisme » (assemblée générale annuelle de Berkshire Hathaway), son président, Warren Buffett a été accueilli à sa grand messe comme une rock star, applaudi par 40.000 actionnaires ! L’AG menaçait d’être mouvementée au vu des accusations de fraudes sur Goldman Sachs. Mais l’oracle d’Omaha est parvenu à rassurer ces actionnaires : « Nous détenons 5 milliards de dollars d’actions préférentielles chez Goldman Sachs, et percevons chaque année 500 millions de dollars sur cet investissement, soit 15 dollars chaque seconde ! Tic, tic, tic, 15 dollars, 15 dollars, 15 dollars. We love our investment »

    Source : Mon Agent Lecho, mai 2010



  • ploutopia ploutopia 12 mai 2010 09:41

    Pourquoi relayez-vous la prose des Echos ? Pourquoi ne pas aller faire un tour sur

    http://contreinfo.info/

    http://blog.mondediplo.net/La-pompe-a-phynance

    http://www.pauljorion.com/blog/

    Posez-vous une question essentielle :

    Pourquoi l’Etat représentant un ensemble de citoyens doit-il emprunter aux marchés donc aux grands créanciers de ce monde ?

    Parce que les politiques sont moins responsables que le privé ? Eh bien dans ce cas, le débat est clos, la démocratie est un leurre et nous n’avons plus qu’à aller pleurer dans la cabane au fond du jardin.



  • ploutopia ploutopia 11 mai 2010 21:17

    Proudhon, votre pseudo en dit long… De même, votre avatar est admirablement bien choisis (ce film, V pour Vendeta donne une assez bonne idée de ce vers quoi nous tendons).
    « La propriété c’est le vol » Une phrase à encadrer…


  • ploutopia ploutopia 11 mai 2010 16:00

    Vous avez parfaitement raison Dom. C’est d’ailleurs ce que défend Junon MONETA sur son site Alter-Europa ou sur son groupe de discussion Europe&Euro en signant tout ses articles par cette phrase : « Pour une Autre Europe… Et (bien sûr) pour un Autre Euro… »

     

    Mais comment faire, alors que nos Eurocrates restent sourds, muets et aveugles ? Et qu’ils continuent à écouter le chant de stryges de la Haute Finance ???

     

    La sécession et la récession sont un passage obligé pour bousculer l’idéologie occidentale et ses représentants autocrates à l’empreinte écologique 40 fois supérieure au Burkinabé !


    Les échecs de l’autorégulation du libéralisme et de la planification du socialisme ont confirmé que d’un point de vue anthropologique nous ne sommes pas seulement des êtres de besoin, mais aussi de désir et d’angoisse. L’énergie du désir est sans commune mesure avec celle du besoin et, seule, nous permet, au sens propre et au sens figuré, de déplacer des montagnes. Si on place ce désir dans l’ordre de l’avoir, cela va engendrer une situation de rareté artificielle considérable entretenue par le fait que le désir de richesse ou de pouvoir des uns ne peut se réaliser qu’au détriment de celui des autres. [Patrick VIVERET, Sortir du mode de l’avoir]

     

    Ci-dessous, extrait du document Transition Ecologique et transition économique : Quels fondements pour la pensée ? Quelles tâches pour l’action ?


    Une si fragile « souveraineté »


    2.2 Dans nos esprits modernes, l’idée de souveraineté est étroitement liée à deux lieux communs : le marché globalisé et la démocratie de grande échelle. Souveraineté économique du consommateur et souveraineté politique du citoyen se combinent étroitement au sein de nos pseudo—démocraties capitalistes. Émerge la figure d’un citoyen acheteur, qui attend d’un État central la protection de son revenu.

     

    2.3. Certes, nous n’irons pas jusqu’à prétendre que le pouvoir politique se soit complètement dilué dans l’économique. Rien n’est moins vrai. Nous votons, nous exerçons bon an, mal an nos responsabilités de citoyens. Cependant, il est frappant de voir que le gros de nos revendications à l’égard de nos dirigeants concerne notre pouvoir d’achat. Exercer le pouvoir politique, c’est essayer de canaliser vers l’électeur un maximum de pouvoir d’achat, c’est-à-dire de ressources réelles accessibles grâce à un revenu monétaire. Actuellement, la souveraineté politique concerne (en grande partie) la maximisation de la souveraineté du consommateur, c’est-à-dire la possibilité pour un maximum de détenteurs de revenus d’accéder aux biens que le marché mondialisé peut lui offrir.  

     

    2.4. Citoyens du monde, nous le sommes avant tout à travers notre compte en banque qui, à condition d’être suffisamment fourni, nous permet d’accéder à la vaste «  tuyauterie » des échanges économiques mondiaux. Citoyens de nos pays, nous le sommes surtout à travers nos demandes, adressées à nos élus, de pouvoir être protégés contre tout ce qui pourrait amoindrir notre accès – littéralement 24 heures sur 24 – à cette « tuyauterie ». Nous, citoyens acheteurs, avons à notre disposition les services d’une planète entière, qui « tourne » sans cesse afin qu’avions et camions puissent livrer en temps et heure les divers points de vente, où chacun d’entre nous se rend aveuglément après son travail. Même quand on croit être conscient de la « mondialisation » et de la « globalisation », on ne se figure probablement pas toujours l’inouï grouillement d’activité et d’affairement par lequel des personnes, sur toute la planète, se consacrent sans discontinuer à acheminer des lieux de production aux lieux de consommation les innombrables denrées que notre carte de paiement ou de crédit nous permet d’acquérir en un ou deux « clics ». La roue des affaires tourne sans une milliseconde de répit, à en donner le vertige à qui en prend vraiment conscience.

     

    2.5 Cette économie globalisée qui « ne dort jamais » fait éminemment partie de notre souveraineté de citoyens-acheteurs, à un point que nous ne soupçonnons même plus. A chaque instant de chaque heure de chaque journée, notre argent, nos réseaux de transports et nos traités commerciaux nous assurent l’accès à la Grande Tuyauterie, au grand réseau de « productoducs » plus ou moins virtuels qui – à l’instar des oléoducs et des gazoducs – quadrillent chaque parcelle de notre planète. L’expérience de ne pas trouver, dans le rayon habituel de notre supermarché ou de notre épicerie, l’inévitable paquet de pâtes s’apparente à celle de l’Inca se réveillant pour constater que le soleil, ce matin, ne s’est pas levé. C’est comme la fin du monde. Superbement souverains, nous n’osons y croire. Plusieurs siècles de commerce et de consolidation du capitalisme ont, semble-t-il, rendu notre approvisionnement local aussi inévitable que la course du soleil sur l’horizon.

     

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