C’est vrai que remettre en cause la vision qu’on a traditionnellement de l’histoire avec des méchants occidentaux qui ont passé leur dix siècles d’existence à cogner sur les gentils islamistes est un crime qu’il convient de laver dans l’injure.
Soyons sérieux cinq secondes. L’histoire, c’est complexe, et les torts sont rarement d’un seul côté. Les croisades, on peut aussi les voir en réaction contre les invasions arabes des 8e et 10e siècle en Europe (vous saviez que la Provence a été brûlée par les troupes mahométanes à l’époque ?). En outre, que je sache, Jérusalem a été conquise par la force, bref, à la manière des croisés. Et on pourrait discuter de la légitimité de cette ville dans la doctrine islamique, mais c’est un autre problème.
Tout ça pour dire que vos remarques à deux balles sur l’article d’Anne-Lorraine, vous pouvez les garder pour vous tant que vous n’aurez pas justifié un minimum vos propos...
L’une de mes très proches amies a été violée également, et s’est laissée faire.
Je comprends l’impératif de rester en vie, et la stratégie de survie. Mais je refuse de dire qu’Anne-Lorraine aurait mieux fait de se laisser faire.
L’un des enquêteurs indique qu’il semblerait que l’assassin ait commis son crime après qu’elle ait refusé d’être touchée par lui. Sous-entendu que si elle avait cédé, elle serait peut-être encore vivante. Elle a choisi de se battre, au risque de mourir. Elle le savait, elle a choisi.
Je salue ce geste, qu’elle ait choisi de ne pas se laisser faire, ce qui ne veut pas dire (je le répète) que je condamne les autres victimes de viol qui ont choisi une autre option.
« Toute mort est émouvante, toute personne est égale, et les polémiques sur un tel article me permet de penser que la valeur intrinsèque de la vie n’est peut-être pas partagée par tous. »
Oui, toute mort est émouvante, mais il y a des comportements devant celle-ci qui différent singulièrement d’une personne à l’autre, et c’est aussi ce que les catholiques ont le droit de saluer.