Bon , allez, heureusement qu’il existe toujours une proportion de belles « accompagnatrices » indépendantes qui prennent à coeur ce métier tant décrié par certains moralistes abolitionnistes, aigris de n’y être jamais allé, ne serait-ce que pour se faire leur propre idée à partir du réel. Bon,d’accord, me direz-vous, c’est du haut de gamme à 300 € de l’heure, mais chacun peut choisir entre un bon restaurant une fois par mois, ou tous les samedis au Mac-do. Et pour embellir mon propos, je vous ai glissé un petit poème pour exciter les grincheux
Le goût du sel,
Je sais bien peu de toi, tu n’étais qu’une image
Sur l’écran lumineux de mon ordinateur.
Moi, je t’avais choisie, admirant ton visage
Et le reste pardi, le reste prometteur.
Sous le feu du désir, je t’avais appelée,
Ma main tremblait un peu, mon cœur battait si
fort.
C’est peut-être bien que les réseaux de prostitution, qui font partie des activités des mafias internationales, ont un lien au sommet avec l’oligarchie mondiale. Donc, il faut faire semblant de lutter contre la prostitution tout en laissant vivre les réseaux, quitte à précariser de plus en plus les femmes impliquées. Ainsi, l’argent remonte la filière tandis que la morale est affichée par le politique.
Montrer du doigt de temps à autre la prostitution des corps qui se reconnaît comme telle, c’est détourner l’attention de la prostitution des comportements qui ne se reconnaît pas comme telle, et qui est partout chez ceux-là mêmes qui désignent la première. Et ce n’est là qu’une des raisons, peut-être la plus essentielle.