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samosatensis

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  • samosatensis 23 novembre 2009 15:25

    Votre réponse démontre encore une fois le vide de votre argumentation :

    1)votre I° montre bien à quel point votre argumentation est spécieuse et fallacieuse : collis veut dire en général colline, vous voulez lui faire dire « versant » parce que vous avez déjà votre idée préconçue et que vous avez un paysage précis en tête. Vous ne convaincrez jamais personne avec de si faibles arguments parce que pour vous suivre il faut déjà croire à vos hypothèse. C’est un cercle vicieux, votre argumentation n’a aucune valeur logique. Vous ne tirez rien du texte, vous lui imposez votre fantasme. Et lorsqu’on vous demande d’argumenter sur le texte et sur le latin même vous disparaissez. 
    2) Sidoine Apollinaire n’a rien à voir là-dedans Avitacus c’est Aydat là où se trouvait son domaine, la filiation étymologique et limpide et l’identification fait consensus. Arrêter de me faire rire.
    3) Expliquez moi donc comment on passe de Gergovie à Avitacus puis à Crest. Et je passe sur Polyen dont visiblement vous ignorez tout et qui est tout sauf un auteur fiable, c’est un ouvrage de compilation écrit de manière courtisane à l’occasion du départ de Lucius Vérus pour l’Orient, rien de sérieux là-dedans, Polyen a brodé sur ses souvenirs de lecture, tout le monde s’accorde sur la faiblesse de son ouvrage. 
    4) je ne déplace pas Gergovie, pour moi elle a toujours été sur le plateau de gergovie où le toponyme se suit tout au long du moyen-âge : Gergoia. C’est vous qui la baladez à Crest. Ce que les recherches récentes montrent c’est qu’en plus de Gergovie il y avait corent et gondole et aulnat un peu avant, c’est un monde très peuplé avec des agglomérations qui n’arrivent pas encore à imposer une centralité définitive, il faut pour cela la décision romaine de fonder augustonemetum. Parce que si les villes capitales n’avaient jamais bougé il faudrait chercher gergovie sous clermont et pas sous un village certes pittoresque mais totalement secondaire comme Crest.
    5) l’argumentation d’Antenor n’a aucune valeur, l’argument du bon sens n’a aucun poids face aux faits. Le bon sens n’est pas d’inventer des régles éternel de localisation urbaine mais de reconnaître que l’histoire c’est précisément le changement, et de s’appuyer sur des faits et l’archéologie sort des faits à la pelle.
    6) avancer Strabon n’est absolument pas convaincant. Strabon n’est jamais allé en Gaule, il résume Poséidonios et tente de le mettre à jour. Suivez le donc et expliquez moi comment on peut baser la capitale des arvernes sur la Loire. Tout vient de la notion d’arché, très mal traduit souvent. Les arvernes ont eu un moment l’hégémonie sur la gaule comme on pouvait le dire en grèce d’athènes ou thébes, en faire une réalité territoriale c’est faire un contre-sens complet sur le monde celtique et antique dont visiblement vous ignorez tout. Lisez donc strabon correctement : c’est bien du Doubs qu’il parle, et il se trompe dans sa position géographique et son rôle, mais ce n’est pas étonnant dans le même passage il précise que la seine prend sa source dans les alpes. Vous allez aussi suivre Strabon sur ce point ? Encore une fois vous ne savez pas lire un texte historique, vous n’avez aucune cohérence logique, vous n’avez aucune méthode
    7) vous ne m’avez pas répondu quant à votre trucage à propos des murus gallicus soi-disant cimentés, ni sur les stratigraphies et la typologie à Bibracte, ni sur la chronologie des amphores qu’on y a retrouvé, ni sur la méthode de fouille de garenne. Finalement vous ne répondez sur rien ?
    8) La faiblesse de votre argumentation se voit quand vous êtes contraint d’accuser votre contradicteur de folie au lieu de répondre à ses objections, allez-vous bientôt me reprocher de n’avoir pas entendu de balles siffler ? 
    9) Il serait temps que les membres d’agoravox comprennent à quel point vous nuisez à toute la crédibilité de ce projet.


  • samosatensis 23 novembre 2009 10:30

    Vos arguments n’ont aucune valeur, et effectivement le rédacteur de Wikipedia a raison de vous rappeler au rasoir d’Ockham, voire de parler d’imposture.

    1) Vous fondez tout votre raisonnement sur votre traduction et le texte de César et écartez tout le reste. C’est une profonde erreur de méthode absolument inacceptable qui fait que personne ne peut vous prendre au sérieux car
    - évidemment au lieu d’écarter ce qui vous gène il faudrait argumenter
    - la méthode historique ne consiste pas à choisir une source et à repousser les autres après en avoir fait un absolu
    - la méthode historique ne consiste pas à sanctuariser un texte mais à critiquer ses sources et césar ne peut échapper à la règle
    2) comme je vous l’ai dit votre traduction est nécessairement mauvaise et inacceptable car elle procède par du mot à mot et que dans aucune langue, jamais, on ne procède ainsi
    3) il ne faut pas longtemps pour voir que votre traduction est forcée, que vous choisissez les termes qui vous arrange. Vous traduisez collis par versants. Le justifiez vous ? Non. Il y a dans le texte de César 15 fois le mot collis (hypertexte de Louvain) : les exemples ne manquent pas pour voir que la traduction versant ne s’impose absolument pas (2,187 ; 7,69 ; 7,19 ; 6,36 ; 2,8 etc)
    4) même si elle était juste elle ne suffirait pas à situer Gergovie, César n’est pas un topographe ni un correspondant de guerre, c’est un homme politique doublé d’un homme de lettre, pour raconter une bataille il doit se plier aux lois du genre littéraire, c’est la base de l’étude des textes antiques que de savoir cela, César par moment suivra plus le lieu commun du genre que la réalité de ce qu’il a vu ou fait parce qu’il se soucie aussi d’écrire un texte littéraire. On ne fait pas d’histoire sans saisir un minimum le contexte culturel de l’époque. Vous en êtes incapable d’où vos anachronismes monstrueux.
    5) Vos réponses sur le Beuvray sont misérables. « une garnison arverne » ? mais dans quel texte, sur quel site avez-vous vu que les armées gauloises avaient de telles garnisons ? Ne croyez-vous pas qu’on aurait su assez vite qu’il s’agissait d’arvernes compte-tenu du fait que leur céramique est très typique ? Ne croyez-vous pas que les archéologues ne savent pas faire la différence entre une occupation militaire et des bâtiments d’occupation et d’habitation civils ? La stratigraphie et les monnaies vont exactement contre tout ce que vous dites, il faudrait ouvrir les yeux et commencer à lire ce qu’ont produit des dizaines, des centaines de chercheurs depuis un siècle. Au lieu de pratiquer la méthode coué, il faudrait un peu de sérieux dans votre argumentation
    6) évidemment qu’il y a une similitude entre le Beuvray et Manching, comme il y a des similitudes entre une ville médiévale d’italie et une ville médiévale de france, c’est la même civilisation, cela n’empêche pas qu’on peut très bien séparé ce qui est italien de ce qui est français, et bien les typologies permettent aussi de séparer Boïens et Éduens : s’il y avait eu des Boïens à Bibracte on le verrait, mais dans ce domaine comme dans le reste il faudrait vous rendre compte que c’est à vous que revient la charge de la preuve, et que dans ce domaine là vous n’apportez rien. Faites donc une typologie comparative des céramiques boïenne et de celle du beuvray et ensuite revenez, en attendant votre argumentation n’est qu’une longue suite de pétition de principe
    7) Votre argumentation sur les archéologues qui ne pourraient fouiller que dans la campagne est risible. L’archéologie urbaine est la première à s’être développée, les grands travaux urbains des ces dernières décennies, parking souterrains etc ont permis des centaines de fouilles, de stratigraphie. On a une image extrêmement claire de l’évolution urbaine de la Gaule et de la France, en repoussant tous ces travaux par un argument aussi faible qui espérez vous convaincre. Vous vous plaignez qu’on vous traite comme un petit garçon mais cessez d’argumenter comme un enfant qui refuse d’entendre ce qui le dérange.
    8) oui l’emplacement de nombreuses agglomération a bougé au moment de la conquête romaine. Cela vous étonne et vous le refusez. Vous pouvez bien vous voiler la face face à la réalité cela ne la changera pas, ces déplacements sont bien attestés et justement le meilleur exemple c’est le passage du Beuvray à Autun, des découvertes comme celle de la basilique confirme de manière éclatante ce processus en même temps qu’elle montre sa dynamique, évidemment si vous êtes incapable de comprendre l’importance exceptionnelle de cette basilique on ne peut que plaindre vos lecteurs sur agoravox
    9) il n’y a plus ensuite dites-vous de déplacement semblables. Et certes oui, mais en quoi cela devrait-il obliger à imaginer qu’il n’y en a jamais eu ? surtout quand on a la preuve archéologique qu’ils eurent lieu ! C’est qu’il n’y a pas eu ensuite de rupture culturelle aussi forte. Avec la conquête romaine non seulement le réseau urbain s’est profondément réorganisé - mais les agglomérations de la fin de l’âge du fer n’avaient pas de localisation encore très forte - mais en même temps je vous ferai remarquer qu’on a aussi cessé de parler gaulois, de s’habiller à la gauloise, d’honorer les druides etc. Si vous n’êtes pas capable de saisir la rupture qu’apporte l’intégration à l’empire romain ne vous préoccupez pas d’écrire l’histoire antique
    10) Garenne a découvert un tracé ovale ? Comment aurait-il fait en pratiquant uniquement des tranchées ? Il faut lui rendre justice quand il trouve un tracé ovale, mais ne pas le suivre quand il place bibracte au mont beuvray. Encore une fois vous choisissez dans la réalité ce qui vous arrange. 
    11) « Ne prenez pas les archéologues pour des imbéciles ! » Vous vous moquez ? C’est vous qui ne cessez ici de refuser tout leur travaux depuis un siècle, qui n’accordez aucune importance aux typologie, stratigraphie, études comparatives, décapages. C’est vous qui au nom d’une traduction forcée refusez de voir qu’à Gergovie on a les traces archéologiques du combat !
    10) vos élucubration sur l’architecture médiévale et les églises romanes nécessiteraient un peu plus d’arguments que vous en avez. C’est assez surprenant de lire dans ces commentaires des énormités comme « le fait qu’il n’y ait rien d’évangélique » à propos des églises romanes. Encore une fois c’est sûr qu’en refusant la réalité on peut bien dire ce que l’on veut.
    11) vous invoquez énée le tacticien à propos des villes, mais où avez-vous vu qu’énée parle des agglomérations gauloises ?
    12) je n’ai jamais postulé « mur en bois gaulois / mur en pierre romain », c’est vous qui caricaturez vos opposants sans cesse. Il suffit de voir entremont ou nage en gaule du sud pour voir des villes gauloises en pierre. Les archéologues ne les cachent pas celle-là, au contraire. Si on parle de construction en bois ailleurs c’est que c’est ainsi qu’elles étaient bâti.
    13) Vous prétendez que César dit qu’à Bourges le murus gallicus était maçonné et vous n’accusez de ne pas être capable de traduire un texte latin. Mais vous mentez. C’est encore vous qui fixez qui sens arbitraire aux mots. Où donc avez-vous vu que coagmentis doit nécessairement dire maçonner ? Coagmento veut seulement dire assembler, réunir comme dans une armée en marche, une troupe ou un troupeaux en file (agmen). Vous croyez-donc ne jamais trouver des gens qui sont capables de vous dire quand vous racontez n’importe quoi ?
    Il n’y a pas je crois nécessité de poursuivre plus loin cette non conversation : vous inventez pour les mots latins le sens qui vous convient, vous refusez la réalité des trouvailles archéologiques, vous n’avez aucune méthodologie historique ni scientifique, vous n’avez aucune rigueur intellectuel car vous vous contentez d’inventer ou de choisir ce qui convient à vos fantasmes. Combien de temps encore les lecteurs d’agoravox vont vous supporter ?


  • samosatensis 22 novembre 2009 02:51

    Quelques autres détails :
    * Garenne sur lequel s’appuie autant M. Mourey et qui a fouillé avant Bulliot n’avait pas de grande qualités d’archéologue, ses interprétations sont aujourd’hui jugées « fantaisistes »
    * M. Szabo qui fouille depuis plusieurs années à Bibracte est aussi un spécialiste des gaulois d’europe centrale, et donc des Boïens, il a écrit d’ailleurs un article sur Boïens et éduens en 1993, vous croyez sérieusement qu’en fouillant un site boïen il ne le reconnaîtrait pas ? Etant au départ extérieur aux querelles académiques françaises il pourrait sans problème dire les choses.
    * les stratigraphies des fouilles faites depuis 1984 remontent en plusieurs endroit au début IIème av. J.-C. soit bien avant Gorgobina
    * Sur les monnaies de Bibracte, on dispose maintenant du livre de K. gruel (2007). Dans son chapitre 4 on trouve une présentation d’ensemble homogènes et rapporté à une stratigraphie claire en particulier la cave Parc aux Chevaux 130 et le sol PCo2192, à chaque fois on est au IIe av. J.-C. donc un demi siècle avant les Boïens. Comment M. Mourey s’arrange-t-il avec cela ?



  • samosatensis 22 novembre 2009 02:05

    Je crois qu’il est nécessaire de bien séparer deux questions, d’une part Wikipédia et d’autre part l’état actuel de la science historique.
    Sur Wikipedia, il n’y a pas grand chose à dire : les règles de cette encyclopédie lui impose d’agir comme elle l’a fait, ses rédacteurs ne peuvent pas s’ériger en comité scientifique, ils reprennent donc l’état officiel de la science. Cela peut certes empêcher Wikipedia de présenter la vérité scientifique de demain ou la prochaine grande révolution de la connaissance, mais ce ne sont pas les buts de Wikipedia qui ne vise qu’à offrir l’état du savoir aujourd’hui.
    Sur le second point l’état actuel des connaissances sur les Gaulois, Bibractes etc, il y a énormément à dire, à commencer par les évidences qui semblent échapper aux modérateurs d’Agoravox et qui expliquent que les opinions exprimées par M. Mourey ne sont pas reçues par les historiens et archéologues professionnels.
    1) M. Mourey remet en question, si j’ai bien compris, toute la chronologie de l’histoire de l’art en datant de l’antiquité tout un ensemble de bâtiments qui sont classés de manière unanimes dans la période médiévale. Quels arguments apportent-ils pour une si grande révolution ? Bien peu au regard de ce qu’un si grand bouleversement de nos connaissance exigerait : a-t-il fait des études typochronologique détaillées ? A-t-il des datations incontestables (C14, dendrochronologie etc) ? A-t-il des sources écrites explicites (inscriptions de fondations, dédicaces de monuments, archives) ? A-t-il des analyses archéologiques claires sur la chronologie, des stratigraphies ? Rien de tout cela, juste une conviction personnel sur ce à quoi doit ressembler une ville et plus particulièrement une ville gauloise.
    2) Sur Bibracte quels sont ses arguments ? Selon lui il n’aurait pas été logique d’y implanter une ville, certains de ses lecteurs entérine cet argument avec des constructions logiques comme celle-ci « si j’étais un marchand où est-ce que j’irai ? » Ce type de construction intellectuel a certain mérite mais il est considérablement fragile : c’est la meilleure occasion de projeter de manière anachronique nos conceptions sur celles du passé. c’est une erreur grave de méthodologie historique de ne pas prendre en compte, de ne pas chercher à établir la différence qui existe entre le passé et nous. Plus ce passé est lointain, plus cette erreur est grave. M. Mourey abolie complétement cette différence, on voit donc en quoi il peut choquer les spécialistes. L’argument sur les marchands ne porte pas : qu’est-ce qui décidait à implanter une agglomération en tel ou tel endroit à la fin de l’âge du fer ? On en a peu d’idée : nous n’avons aucun texte. Prétendre que seules les contraintes marchandes ou autres comptait est une pétition de principe. L’existence de minière actuellement fouillées au Beuvray peut expliquer certaine chose, mais l’essentiel nous manque : la culture, la mythologie, le détail de l’organisation du territoire, des cultures. Faire fi de ces lacunes dans nos connaissances c’est manquer de l’humilité nécessaire à toute recherche.
    3) Pour M. Mourey, Bibracte serait Gorgobina, la ville serait donc postérieure à l’arrivée de César en Gaule, les amphores qui y sont présentes ne seraient que du ravitaillement. Ces arguments sont absolument irrecevables au regard de ce que l’archéologie nous apprend sur le site :
    * On mentionnera l’unanimité absolue de toute la communauté scientifique sur la question. Il y a à Bibracte des chercheurs de nombreux pays, de Leipzig, de Budapest etc et depuis maintenant des années. Il n’y en aurait donc pas un pour soulever le problème ? Ce que dit M. Mourey sur les comités de lecture, les revues etc est faux, des travaux iconoclastes et nouveaux passent, invoquer un complot c’est se défausser un peu rapidement. Rien n’est plus faux que d’imaginer la communauté des historiens et archéologues commer fermée et copains comme cochons, les polémiques scientifiques peuvent être vives et l’ensemble est marqué par une certaine compétition, s’il y avait possibilité de contredire quelqu’un sur ce point, d’ériger une réputation scientifique en cherchant Bibracte ailleurs cela aurait été fait, si cela ne l’est pas c’est que cela n’a aucun intérêt
    * On reconnaîtra certes que l’on connaît surtout les niveaux les plus récents de Bibracte. Mais c’est la conséquence de l’étendue du site et de sa richesse. A la pature au couvent les archéologues ont fouillé une domus d’époque augustéenne, juste en dessous ils ont trouvé une basilique romaine (donc construite entre césar et auguste). c’est une découverte de première ampleure : il y a eu à Bibracte une architecture romaine monumentale, un projet d’urbanisme romanisé dès 40 av. J.-C. C’est unique et exceptionnel : la richesse de ces niveaux fait qu’ils sont actuellement privilégiés.
    * des murailles immenses : deux enceintes ont été reconnues, les quantités de matière (bois et fer) qu’elles ont mobilisées supposent une quantité de travail énorme et une durée impossible à placer entre césar et auguste. la typologie et l’analyse de ces murailles orientent vers une date antérieure à la guerre des gaules. Il y a d’autres indications. Les fouilles de la Terrasse sur la Chaume montre qu’elle fut créée dès le IIIe siècle avant J.-C., ce simple fait contredit toute l’argumentation sur les Boïens. Est-ce que sur son Mont-Saint-Vincent M. Mourey a un seul fossile directeur ? Un seul bâtiment , un seul objet rentrant dans une typologie laténienne ?
    * Non il a postulé un lieu de bataille en un endroit et postule un oppidum à 27 km de là. mais son hypothèse sur la bataille a-t-elle un début de vérification expérimentale ? Je ne crois pas. Selon lui la vérité vient uniquement du texte de césar. Au regard des possibilités de l’archéologie aujourd’hui c’est une aberration méthodologique. M. Mourey a précisé dans un de ses articles qu’il traduisait César « mot à mot ». Faut-il préciser que tout ceux qui ont pratiqué une langue étrangère savent que le mot à mot est à proscrire ? Quelle est la qualité du travail philologique de M. Mourey, sur quel corpus de manuscrits s’appuie-t-il ? Quand il choisit tel ou tel mot pour traduire tel ou tel terme latin sur quels parallèles s’appuie-t-il ? M. Mourey affirme beaucoup mais ne prouve rien, du moins rien selon les critères minimaux des sciences contre lesquels il prétend s’élever.
    * Ainsi des amphores sur le Beuvray. Pour lui c’est le ravitaillement de Gorgobina. Qu’est-ce qui lui permet d’affirmer cela ? On ne le sait pas. Que le lecteur d’Agoravox peu au fait des choses apprenne ici qu’à partir d’un col d’amphore on est capable de retrouver la chronologie de production de l’amphore (grace à la typochronologie et au classement des amphores en type qui ont des noms comme dressel 1 etc), le lieu de production (par analyse chimique de la pâte) et parfois le propriétaire du lieu de production (par lecture des timbres estampillés dans la pâte). Les amphores du Beuvray sont bien connues, ont été triées, analysées, attribuées, cela permet de voir les liens commerciaux entre éduens et romains, de leur donner une chronologie et une géographie. Cette géographie et cette chronologie ont bien évidemment un début antérieur, et largement, à l’arrivée de César. bref une analyse sérieuse des amphores de Bibracte interdit complétement la thèse du ravitaillement des Boïens. M. Mourey a-t-il analysé chimiquement les amphores dont-il nous parle ? Les a-t-il classé typologiquement ? A-t-il dressé le catalogue des timbres, confronté ces résultats aux autres lieux de trouvailles d’amphores, aux épaves de navires commerciaux etc ? Non. Absolument non. Et pourtant il tranche sans vergogne sur l’origine et la date de ces amphores en énonçant une contre-vérité. Pour ceux qui le désire je pourrai signaler les publications scientifiques qui permettent d’approcher ces travaux qui ont porté sur les amphores de Bibracte. A elles seules elles réduisent à néant les hypothèses de M. Mourey.
    * L’argument sur les monnaies n’a pas plus de valeur. M. Mourey se plaint qu’on n’a pas de monnaie d’or sur le Beuvray. Il faut apprendre au lecteur que l’on sait depuis les travaux de Jean-Baptiste Colbert-de-Beaulieu que les éduens, et d’autres peuples, avaient alignés bien avant la guerre des gaules, leur monnayage sur celui de Rome et utilisaient donc l’argent et le bronze essentiellement. Par cet argument M. Mourey montre son ignorance du monde protohistorique et des recherches depuis plus de 50ans.
    * Je raconte un peu l’histoire de Colbert-de-Beaulieu car elle infirme complétement les idées ici présentes sur la fermeture et la censure des scientifiques. CdB était un médecin numismate amateur. Recevant un trésor de monnaies gauloises il l’étudia selon les pratiques habituelles. En faisant cela il commettait une hérésie : tout le monde pensait que les Gaulois avaient un monnayage irrationnel et s’interdisait de faire ce type d’analyse (analyse par recherche de similitudes de coins). CdB allait donc frontalement contre la science établie de son époque. Qu’arriva-t-il ? Sa démonstration était menée rigoureusement, tout le monde fut convaincu, il devint le plus grand spécialiste des monnaies celtiques. Comme quoi le monde académique peut tout a fait accepter de voir ses certitudes remise en cause par un amateur, encore faut-il que la démonstration tienne.
    4) Qu’est-ce qu’une ville gauloise, comment la reconnaître ? Imaginer les villes gauloises sur le modèle des bourgs et ville du Moyen-âge est une faute méthodologique on l’a vu, c’est aussi mépriser le travail des archéologues depuis plus de 100 ans mais aussi mépriser les qualités techniques de la civilisation de la Tène, civilisation du bois, de l’adobe et du fer. L’effort en sidérurgie nécessité par un murus gallicus comme celui du Beuvray est techniquement et économiquement bien plus impressionnant que les pierres du Mont Saint-Vincent. Il faut cesser de juger le monde à l’aune de son propre point de vue, de penser que de tous temps on a fait les villes, la guerre et le commerce de la même manière. Aujourd’hui les techniques de fouilles permettent de retrouver et de dater finement des architectures de bois et de terres et révèlent l’organisation des villes gauloises. Ce n’est pas en rêvant sur des villages médiévaux que les lecteurs d’agoravox prendront connaissances des véritables nouveautés sur les gaulois.
    5) gergovie. Un simple fait : dans les murailles du plateau de Gergovie (qui s’appelait bien ainsi depuis le moyen-âge et ne s’appelait pas plateau de merdogne, je peux donner une liste de document médiévaux auvergnat qui est sans appel) on a retrouvé, en position, un fer de trait de catapulte romain (encore une fois la typologie permet d’être sûr du contexte). Et la fouille de la muraille a montré comment elle a été complété d’urgence comme le texte de césar le dit précisément. Bref on a les traces mêmes de la bataille et il n’y a plus d’hésitation possible. Bien sûr après on peu tordre le texte de césar dans un sens ou dans un autre pour chercher où l’on veut ce que l’on veut - et y placer ensuite aussi l’atlantide est une autre histoire - mais pourquoi les scientifiques devraient-ils écouter ce genre d’hypothèse ?
    Conclusion : on est quand même très peiné de voir qu’au lieu d’avoir sur Agoravox des articles présentant au public l’état réel des recherches historiques et les découvertes souvent passionnante (basilique de bibracte, centre ville de corent,chevaux de gondoles, casques de tintignac, origines de lyon etc) la discussion se polarise autour d’hypothèses totalement éloignées de la méthodologie historique et de la pratique de l’archéologie, et cachent leur manque d’argument scientifique derrière des accusations - complot de l’archéologie officiel - et des proclamations souvent hors-sujet.

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