En effet, l’exploitation est une des données essentielles du capitalisme. Il ne faut pas baisser les yeux face aux tarés du libéralisme qui s’arrogent la liberté et autre « autonomie »...de l’individu...ou encore qui nient la réalité de l’exploitation par le biais de sarcasmes plus ou moins outrés.
De plus, Il est au contraire démontré et documenté (relire l’éclairant chapitre à propos de Marx sur le sujet dans ’l’amour et la justice comme compétences de Luc Boltanski) que c’est bien le capitalisme qui est holiste et le communisme qui donne son attention à l’individu.
Enfin, Michel Husson le dit bien dans « un pur capitalisme ».
La caractéristique principale du capitalisme mondialisé depuis le début des années 1980 est la baisse de la part salariale, autrement dit de la part du Pib (Produit intérieur brut) qui revient aux salariés. Une telle tendance équivaut, en termes marxistes, à une élévation du taux d’exploitation. Il s’agit là d’un résultat solidement établi sur des données statistiques incontestables et qui s’applique à la majorité des pays, au Nord comme au Sud.
Pour moi, la plus belle adaptation cinématographique d’un écrit de Stephen king est : la rédemption de Shawsank. Il n’y avait rien de fantastique dans ce récit, même si ce qui arrive à Andy Dufresne est, par bien des aspects, horrible.
je pense que c’est d’ailleurs un des plus beaux films de cinéma qu’il m’ait été donné de voir.
C’est passionnant de lire un type dont les pensées, les colères, les agacements sont aussi intenses que les siennes propres, mais qui se trouvent à l’exact opposé du spectre politique. Cela renforce mes propres sentiments et mon rejet presque viscéral des positions libérales et des représentations du monde qui les animent. Leur darwinisme social, leur mépris de classe, leur vision étriquée, leur narcissisme dégoulinant de bonne conscience (we feed the world man !), leur absence d’empathie (il paraît,d’ailleurs, qu’il existe une surreprésentation de psychopathes parmi les chefs d’entreprise, ces winners des temps modernes sans lesquels la lie de l’humanité ne serait pas sortie de sa fange), la culture de la responsabilité comme un appel lointain et sadique à la punition (voir Nietzsche). Il faudrait reprendre chaque mot, attaquer et déconstruire chaque prénotions. Un boulot de titans. D’autres l’ont déjà fait heureusement (je pense à Boltanski, Bihr,etc.)
L’’idée est simple. On accuse les gens de gauche de ne pas s’intéresser au libéralisme. Ce qui peut être vrai si l’on entend par là l’histoire, les théoriciens, etc. Mais à droite, à part crier à la corée du nord dès qu’on entend socialisme...c’est pas très reluisant non plus.
Quant à faire passer la ligne de fracture entre écoles doctrinaires en économie, pourquoi faire passer la ligne de fracture entre keynesiens et marxistes contre libéraux. On pourrait aussi se dire que les Keynesiens sont du côté du mode de producton capitaliste. La question se situe au niveau de la régulation du système, pas de sa remise en cause.
Erratum : qui connaît par exemple les travaux des néo-marxistesen France comme à l’étranger. Qui a déjà entendu parler d’Andrew Kliman ? ==> A lire Reclaiming Marx Kapital : A Refutation of the Myth of Inconsistency