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William7

Sociologue et intervenant social.

Tableau de bord

  • Premier article le 15/05/2009
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Derniers commentaires



  • William7 29 août 2007 01:37

    Gauchiste, droit-de-l’hommiste, socialo-marxiste,etc. l’argument éculé pour se satisfaire de son idéologie barbare et trouver plein de bonnes raisons de s’y complaire !

    Franchement, la droite, je la préférais complexée !



  • William7 28 août 2007 19:37

    La culture n’est pas ce qui empêche la barbarie !

    Vous en êtes peut-être la preuve...ou le symptôme !



  • William7 28 août 2007 14:58

    Ah oui, l’honnête blaireau de droite, courageux lui, qui se lèvent le matin et qui pourfend le couteux chômeur ou le parasite aviné qui fait les poubelles ! Vomitif ! As usual !

    La quintessence de la pensée de droite !!

    ==> Le pauvre est responsable de son statut social ! Ben oui, suggérer une autre direction de pensée est au choix

    1) archaïque 2) déresponsabilisant 3) socialo-marxisant ! 4) Bourdieusien

    Les 4 options quand on est de droite pouvant bien entendu se conjuguer, se mêler, se confondre !

    Les idiots et les beaufs utiles du libéralisme en somme !



  • William7 28 août 2007 14:26

    Aaaah la droite et les basses classes !

    La droite et la distinction « bons » et « mauvais » pauvres ! Les pauvres méritants et les autres !

    La droite accusant la gauche de se donner bonne conscience afin de garder la sienne bien pure !

    Un « pur » classique ! Un régal !



  • William7 18 juillet 2007 14:27

    En 2000, Loïc Wacquant (sociologue, proche de Bourdieu -ce qui, aux yeux de beaucoup, le disqualifiera a priori) disait ceci. On est loin du compte n’est-ce pas ? =======================================================

    Mais, surtout, ce débat a soigneusement éludé la question de fond, à savoir : à quoi donc peut servir la prison au vingt-et-unième siècle ? On s’apercevrait, si on la posait, que nul ne sait plus pourquoi au juste on enferme les gens. On invoque rituellement la philosophie thérapeutique et on continue de (se) faire croire que la prison a pour mission de « réformer » et de « réinsérer » ses pensionnaires, alors que tout, de l’architecture à l’organisation du travail des surveillants en passant par l’indigence des ressources institutionnelles (travail, formation, scolarité, santé), le tarissement délibéré de la libération en conditionnelle et l’absence de mesures concrètes d’aide à la sortie, la nie. Il suffit de citer ce surveillant de maison centrale qui disait : « La réinsertion donne bonne conscience à certains. Pas à des gens comme moi, mais aux politiques. En maison d’arrêt c’est pareil. Combien j’en ai vu me dire, “chef, vous inquiétez pas, je reviendrai jamais !” et paf ! six mois après... La réinsertion, c’est pas en prison qu’on la fait. C’est trop tard. Faut insérer les gens en donnant du travail, une égalité des chances au départ, à l’école. Faut faire de l’insertion. »(3) Mais on est infichu d’« insérer » les jeunes chômeurs et les Rmistes, alors vous pensez, les repris de justice ! Aux États-Unis, les choses semblent au premier abord plus claires : on a carrément jeté aux orties l’idéal de la réhabilitation, puis on a adopté par défaut l’objectif de « neutralisation » des criminels violents. Mais alors comment justifier l’embastillement d’un million de petits délinquants qui ne posent de danger pour personne ? Et comme la dissuasion est un échec patent, on s’est finalement tourné vers la rétribution : « Faire que le détenu sente le détenu », humilier, enfermer pour faire mal, punir pour punir. Mais lorsque le public s’aperçoit du coût humain et financier de ce « théâtre de la souffrance » pénale, il n’est plus trop sûr d’en vouloir. On est en vérité empêtrés dans ce que le sociologue écossais David Garland appelle la « crise du modernisme pénal »(4), et l’on n’en sortira pas sans engager une réflexion de fond, politique au sens noble du terme, sans freins ni tabous, sur le sens de la peine et donc de l’emprisonnement. Le véritable défi, en l’occurrence, ce n’est pas d’améliorer les conditions de détention, même si c’est à l’évidence une nécessité urgente, mais de dépeupler rapidement les prisons en engageant une politique volontariste de décarcération par le développement des peines alternatives à la privation de liberté. La France pourrait descendre en deux ans de 54.000 à 24.000 détenus sans que la sécurité des citoyens ne soit en rien compromise, pour peu que les gouvernants fassent preuve d’un soupçon de courage.

    Dans Les Prisons de la misère, vous avancez la thèse selon laquelle il existe un lien étroit entre la montée du néolibéralisme et le renforcement des politiques sécuritaires, aux États-Unis d’abord, en Europe ensuite. Vous résumez cette évolution par une formule lapidaire : « Effacement de l’État économique, abaissement de l’État social, renforcement et glorification de l’État pénal ».

    Cette formule a pour but d’indiquer qu’on ne peut pas comprendre les politiques policières et pénitentiaires dans nos sociétés sans les replacer dans le cadre d’une transformation plus large de l’État, transformation elle-même liée aux mutations de l’emploi et au basculement du rapport de forces entre classes et groupes qui luttent pour son contrôle. Et, dans cette lutte, c’est le grand patronat et les fractions « modernisatrices » de la bourgeoisie et de la noblesse d’État qui, alliées sous la bannière du néolibéralisme, ont pris le dessus et engagé une vaste campagne de sape de la puissance publique. Dérégulation sociale, montée du salariat précaire (sur fond de chômage de masse en Europe et de « misère laborieuse » en Amérique), et regain de l’État punitif vont de pair : la « main invisible » du marché du travail précarisé trouve son complément institutionnel dans le « poing de fer » de l’État qui se redéploie de sorte à juguler les désordres générés par la diffusion de l’insécurité sociale. À la régulation des classes populaires par ce que Pierre Bourdieu appelle « la main gauche » de l’État, symbolisée par l’éducation, la santé, l’assistance et logement social, se substitue (aux États-Unis) ou se surajoute (en Europe) la régulation par sa « main droite », police, justice, et prison, de plus en plus active et intrusive dans les zones inférieures de l’espace social. La réaffirmation obsessionnelle du « droit à la sécurité », l’intérêt et les moyens accrus accordés aux fonctions de maintien de l’ordre viennent à point nommé pour combler le déficit de légitimité dont souffrent les responsables politiques, du fait même qu’ils ont abjuré les missions de l’État en matière économique et sociale. Bref, le virage sécuritaire négocié par le gouvernement Jospin en France en 1997 (ou par celui de Tony Blair et de Massimo D’Alema l’année d’avant), n’a pas grand lien avec la prétendue « explosion de la délinquance des jeunes », dont la statistique officielle montre qu’elle n’est qu’un petit pétard(5) - pas plus qu’avec les fameuses « violences urbaines » (terme qui est un non-sens statistique et sociologique) qui ont récemment envahi les médias. Ce virage sécuritaire a en revanche beaucoup à voir avec la généralisation du salariat précaire et l’instauration d’un régime politique qui permettra de l’imposer. Régime que je qualifie de « libéral-paternaliste » car il est libéral en haut, à l’égard des entreprises et des catégories privilégiées, et paternaliste et punitif en bas, envers ceux qui se trouvent pris en tenaille par la restructuration de l’emploi et le recul des protections sociales ou leur reconversion en instrument de surveillance.

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