En linguistique (et notamment en sociolinguistique), le terme « patois » est condamné par presque tous les spécialistes car il a une connotation franchement dévalorisante et antiscientifique. Les linguistes préfèrent parler de « langues » et de leurs variétés locales que sont les « dialectes », les « sous-dialectes » et, à très petite échelle, les « parlers ». Néanmoins, on rencontre encore un petit nombre de linguistes, souvent spécialisés de dialectologie, qui persistent à utiliser le terme « patois » pour désigner un « parler » local.
Bien que souvent utilisé par les locuteurs des langues régionales eux-mêmes, le terme patois résulte en France d’une lente aliénation culturelle par laquelle les autorités voulurent faire croire aux Français parlant une langue autre que le français que leur langue n’en était pas une, qu’elle n’était qu’une déformation locale de la langue française.
Cette théorie est depuis plusieurs décennies dénoncée par la plupart des linguistes et des romanistes. Plusieurs observateurs et chercheurs estiment en effet que la désignation d’un parler en tant que « patois » relève implicitement d’une forme de discrimination (selon le facteur langue) ou de « linguicisme » (cf. liens externes).
Aujourd’hui on préfère utiliser les termes de « langue régionale » (seulement en France), de « langue minoritaire » ou de « langue minorisée », ou encore mieux, de « langue subordonnée ».
Langue minoritaire :
En France¹ elles sont généralement appelées langues régionales. La raison en est que l’État français reconnait les régions, mais pas les minorités, qui sont protégées par des textes internationaux émanant de l’ONU et de l’UNESCO concernant les minorités linguistiques et autres, et les droits de ces minorités. Paradoxalement, la France soutient les minorités francophones à l’étranger : « Vive le Québec libre ! », lycées français avec enseignement par immersion et personnel prêté par le ministère des Affaires étrangères, notamment à l’Alliance française, ..
Je suis étonné de certaines réactions ignorantes. En quoi l’apprentissage du breton empêche-t-il l’apprentissage de l’anglais ? Les Bretons sont ouverts sur le monde, on les rencontre partout, sur tous les continents. La Bretagne n’a été un cul-de-sac que pendant les blocus maritimes, la Bretagne est d’abord une jetée vers l’océan avec une grande ouverture.
Vive la diversité, vive l’intelligence. Est-il possible de parler sans s’attaquer, ni s’insulter ? La France est composée aussi de langues régionales. C’est curieux mais la Bretagne est la région qui a le plus grand nombre d’élèves en chinois. Plus on connaît de langues, plus on a envie d’en connaître. La langue véhicule aussi une autre façon de penser et de voir le monde et c’est plus difficile de manipuler des personnes qui parlent plusieurs langues et capables de penser en dehors du bocal parisien.
Beaucoup de personnes s’expatrient et pas seulement des Bretons, est-ce que les gouvernements s’interrogent sur la raison de cet exode ? Non, on préfère fustiger les étrangers, les riches, les bilingues de langues régionales, les juges...
Oui Pierre, mais le temps travaille pour nous les citoyens, notre discours se construit et s’infuse dans la Société. Dans l’avenir des faits divers le confirmeront et cristalliseront une opposotion plus organisée.
Yann
Bonsoir Thierry,
Nous ne pouvons pas faire grand chose sinon en parler et refuser d’être marqué physiquement par un implant quelconque. Des sites internet se créent autour de ce problème, ils peuvent cristalliser des rassemblements autour de cette idée. Seuls les citoyens peuvent peser par leur nombre, la plupart des dirigeants ont choisi depuis longtemps.
Je pense que cela ne se fera pas mais il faut agir à son niveau individuel et des petits actes additionnés finissent par emporter la partie. L’avenir est aux citoyens et les dirigeants sentent bien que tout leur échappe, ils ont peur et créent des ersatz pour avoir l’impression de tenir le monde.