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Commentaire de N.E. tatem

sur Le terrorisme perdure en Algérie


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N.E. tatem (---.---.149.107) 16 avril 2007 12:15

Bonjour de N.E. Tatem.

Je vous remercie de votre réplique. Elle apporte un éclairage théorique d’une importance non moindre à propos du « démocratisme modélisé à l’exportation » que les stratégies partagées du Pentagone et de l’OTAN exécutent en pratique.

Je voulais vous répondre avant ce jour mais absorbé par d’autres corvées, je n’ai pu le faire. Comme les derniers événements au Maghreb ont remis au devant ce qui a trait au terrorisme, l’occasion m’est donnée de continuer le sujet qui a été réveillé par un lecteur. Vous liez directement ces stratégies à la question du pétrole comme enjeu économique à accaparer et à faciliter son acheminent. Les experts s’accordent tous, sans exception, sur la fin du pétrole. (In Science & Vie du mois de mars N° 1074 ). Au train de consommation actuel, entre 25 et 40 ans pour le pétrole et 40 et 80 ans pour le gaz. L’avenir est un retour au Charbon où des recherches réussissent déjà des technologies naissantes pour le délaver des émissions du nocif polluant en CO2 et il peut répondre à 2 siècles des besoins énergétiques de l’humanité. 100 000 mineurs aux USA répondent à 50% des besoins énergétiques (électricité) de ce pays dont tout le mode de vie est basé sur l’énergie. Le nucléaire semble être éternel après épuisement des ressources naturelles ou fossiles. A cet effet, les stratèges « euro-occidentaux » semblent donc ne pas voir loin de leur bout du nez. En attendant ils admettent de disposer de l’énergie disponible... plus tard ils verront.

Par contre le terrorisme, sa naissance, est antérieure à la théorie du milieu des années 90 que vous citez. L’un des intervenants à propos de mon modeste article, redoute que l’islam (comme religion) source d’une « para-idéologie » l’islamisme, soit habité de violence. Certes ce n’est pas le propre de la monolithique confession mise à la disposition de l’humanité par Mohamed, les autres religions souffrent encore des sectes (témoins de génovah et autres) et des intégrismes (positions de religieux pour les mariages des prêtres) ou la vision du grand Israël qui, à bien le décrypter, couvre la surface qui lui plaise de claquemurer sous ce « théocratisme » privilégiant le judaïsme en tête des révélations.

Les peuples arabes et africains, car vous avez bien situé une « macro-géographie » très secouée de situations conflictuelles, vivent encore avec les complexes de colonisés. Leurs responsabilités pour leurs patries qui ne nouent pas avec le développement (démocratie et essor économique) sont amoindries, le néo-colonialisme si ce n’est pas aussi l’impérialisme dit-on, tel est l’identité du principal complexe. Or c’est une question de responsabilité directe des peuples à instaurer (exiger) la démocratie, et de leurs gouvernants.

Par ailleurs, l’islam est mis à l’épreuve devant la « modernité ». Ce n’est pas la modernité au sens de mondialisation ultra-libérale. La modernité de la pluralité ethnique, du partage de la Terre (globe), de la cohabitation (dans une même immeuble ou rue) de citoyens d’origine variées... Oui l’islam est mis à l’épreuve du judaïsme, comme une réalité historique et non comme une culture élue telle que la voient les intégristes du judaïsme et d’autres croyances y compris le Bouddhisme. Certes l’existence de 4 millions de juifs au cœur du monde musulman, Israël dont la constitution s’est déclenchée avec l’accueil des persécutés, juifs, à l’heure de la montée du Nazisme en Europe, parmi les musulmans orientaux, alimente l’approche refoulante. Les expansionnistes rêvant du grand Israël, comme intégrisme, s’accommodent qu’existent l’OTAN et le Pentagone et de leurs théories. Mais les maux endogènes des peuples arabes et africains que les experts (ou observateurs : journalistes, politologues... « analystes ») considèrent ceux comme qui accumulent le plus de retard en dév. et démocratie. La consolidation des Etats nationaux est ainsi moins avancée et ne peut relever UNIQUEMENT de diaboliques stratégies expansionnistes ou des visées exogènes.

Quant à la résistance à l’hégémonie atlantiste, il me semble, elle passe par une prise en charge au sens d’assimilation des valeurs incontestablement reconnues du patrimoine de l’humanité. D’ailleurs c’est la voie empruntée, à l’orée -début- de la renaissance européenne, par la civilisation européenne qui passe pour « occidentale » -par on ne sait quelle raison ou terminologie- qui a poursuivi les connaissances et règles dont elle a été disciple via l’Andalousie de la civilisation arabo-musulmane qui l’a précédée. Les romains ont maintenu l’héritage grecque, en Andalousie d’autres lectures plus raffinées et élaborées ont permis un raffinement qualitatif. Dans le sens où on ne peut tout effacer et recommencer à zéro. L’humanité survit de la suite à mener après un prédécesseur déclinant ou auquel une autre civilisation (ou simplement pays) se substitue. D’ailleurs c’est du Japon, de l’Inde, de la Chine... et beaucoup de nations qui poursuivent le sillage en place. Se détourner du legs commun c’est aller vers l’inconnu.

Je crois que mon modeste article sera au goût du jour.

Cordialement.


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