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Commentaire de prgrokrouk

sur Sarkoland ou Disneyland ?


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prgrokrouk 27 avril 2007 13:31

Pardon, cher @zen (dont j’aprécie souvent les posts), de ce laisser aller au raccourci.

Pour se donner les coudées franches, en politique, il faut depuis des années, avant de passer une décision, propager un discours conçu techniquement pour prédisposer le public au contraire de ce qu’on a (déjà) décidé... On passe aux actes, on fait... Choses faites, on répète les intentions... que le public se remémore. « Pour » l’emploi apparemment, mais... en s’appliquant « contre ».

Comment pourait-on autrement, d’ailleurs, affronter des intérêts catégoriels faisant barrage à des changements inévitables ? Comment aussi, une autorité pourrait-elle s’imposer quand rien ne lui confère d’autorité sinon le silence crée ?

L’opinion « représentée » n’a plus qu’à adopter le discours (par exemple, une convocation administrative CLI, ANPE, sans motif à part un écart de statut social, et on vient signer une matinée de perdue. Elle n’est pas perdue pour tout le monde). L’avis qu’on se fait abandonne ainsi le sens. Pour qu’une décision soit consensuelle, le processus de cette décision comporte un Déni de la réalité systématisé (si on veut lacaniser). Par la suite, on n’identifie plus que des positions partisanes. Ce que cela signifie : la raison est autour de nous, de plus en plus vite rattrappée par la raison opposée. Cela tend à un certain effondrement de sens. A quelle vitesse détecte-on tantôt, un parti-pris supposé, sans être affecté en rien de questions mises au débat ? On renifle même !

En un mot, on raconte des histoires, on se raconte des histoires et pour agir, on ne sait comment faire, on ne sait quand, on ne sait où, on ne sait qui encore, cela pourrait déranger dans ses positions. On ne sait bientôt plus pourquoi. On voit certainement que reconduire en l’état, pose moins de problème.

D’où une incroyable intériorisation de faux-semblants généralisés et personne à sa place. Le faux travail n’a pas besoin du retour des yeux à partir de ce que la main a commencé. Il n’y a aucun regard sur le sens ou la conséquence de cet « emploi », et le nombre des autres devient une foule indifférenciée, tandis que l’humanité est désertée par usage de ces abus.

Je suis moins amusant, dans le fond, qu’on peut l’être sur la forme.


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