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Commentaire de Olivier

sur Dérèglement climatique : les médias critiqués


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Olivier (---.---.227.110) 14 août 2006 14:47

Bonjour,

Je ne partage pas les conclusions de l’IPPR. Il faut dire que la réalité est de nature catastrophique quand elle est catastrophique et dire qu’il faut diviser par 4 nos émissions de gaz à effet de serre si l’on veut limiter l’ampleur du réchauffement qui commence. Se contenter de dire « nous allons trouver des solutions techniques, ne soyons pas alarmistes » permet de rassurer les gens mais c’est en fait leur voiler la face : nous n’avons pas d’autre alternative que de diminuer drastiquement notre consommation énergétique (transports, habitat, consommation etc.)et donc de changer fondamentalement notre mode de vie.

Et mieux vaut anticiper que subir.

« Remettre en question nos modes de vie »

Par Jean Pierre Dupuy, Professeur de philosophie sociale et politique à Polytechnique et à l’université de Stanford, (Pour un catastrophisme éclairé, Seuil)

" Il est frappant que l’incertitude qui touche à l’augmentation future des températures soit pour moitié due à l’incertitude quant aux politiques qui seront menées. Cette incertitude a un effet paralysant : puisqu’on ne sait pas ce qui va arriver, pourquoi s’embêter ? Nous sommes pris dans une boucle : ce qui va se passer dépend de ce qu’on fait, et ce qu’on fait dépend de notre capacité à anticiper ce qui va se passer. Nous savons que le réchauffement est une réalité, qu’il est dû pour l’essentiel aux activités humaines, et que ses conséquences seront vraisemblablement désastreuses. Si on ne remet pas radicalement en question notre mode de vie, et ce à l’échelle planétaire, la catastrophe est inéluctable. Or, bien que nous sachions cela, nous ne le croyons pas.

C’est un phénomène psychologique qui nous fait chasser de notre esprit ces informations, parce que nous ne voyons pas ce que nous pourrions faire pour y remédier. La catastrophe ne nous paraît alors possible qu’une fois arrivée, c’est-à-dire trop tard. Et, si on parvenait à la prévenir, on prétendrait qu’il n’y avait pas lieu de s’affoler, comme au moment du bug de l’an 2000. La catastrophe n’est évitable, paradoxalement, que si nous sommes persuadés qu’elle est devant nous. Pour empêcher le climat de changer, il faut changer le climat de l’opinion. Faire en sorte que le savoir devienne croyance.

http://www.lexpress.fr/info/sciences/dossier/climat/dossier.asp?ida=430615

NB - LIVRE : Pour un catastrophisme éclairé - Quand l’impossible est certain - Jean Pierre Dupuy

http://www.cite-sciences.fr/francais/ala_cite/college/03-04/carrefours/seminaires/01-04-precaution/03-dupuy-gauchet-godard/index.htm


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