• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de omar

sur Nicolas Sarkozy et la concurrence des mémoires


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

omar omar 10 mai 2007 00:51

Pourquoi adopter une attitude de défiance envers le devoir de mémoire qui seul peut apaiser les tensions inter communautaires, pourquoi suggérer avec insistance cet amalgame avec la notion de repentance ?

Serais-ce en prévision d’une politique étrangère en totale rupture avec les valeurs des Français, jugés par ailleurs trop mous et pas assez vindicatifs ?

Serais-ce pour mettre l’opinion publique Française au diapason des velléités belliqueuse des « néo cons » dans le braquage organisé des ressources énergétiques de la planète qui se poursuit inexorablement ?

Quiconque possède une once de bon sens et de culture générale sait pertinemment que les états-unis vivent à crédit sur le compte du reste du monde par le seul fait des transactions pétrolières en dollars.

Feu Saddam hussein opta pour des transactions en euros le 6 novembre 2000 et le FMI avertissait dès juillet 2002 que la situation était si critique que le dollar risquait l’effondrement. Le résultat ne se fit pas attendre bien longtemps, le 19 mars 2003 les USA envahissait l’Irak et rétablissait les ventes de pétrole Irakien en dollars.

L’Iran vend du pétrole en euros depuis début 2003, principalement à l’Europe, l’Inde et la Chine. Le projet de bourse Iranienne du pétrole indépendante de l’IPE et du NYMEX à gravement ravivé les tensions début 2006 et qui sait ce qui se serait passé si Vladimir Poutine n’était pas intervenu pour ouvrir une bourse en Russie rendant inutile le projet Iranien ?

Il est certain que la russie n’est pas le même adversaire que l’Iran et bien que Poutine ai lui aussi tourné le dos au dollar, la russie dispose de trop d’atouts dans son jeu pour une confrontation frontale.

La monopolisation des ressources de la période post-pétrole, comme l’électro-nucléaire, et leur couplage au dollar serait un très bon moyen pour les états-unis de faire perdurer cette situation de « parasitage » de l’économie mondiale, en faisant à nouveau tourner les planches à billets verts à plein régime.

Le ralliement et l’alignement du futur président Français sur la politique énergétique « néocons » implique forcément l’obtention d’une certaine liberté de manoeuvre quand à l’opinion publique Française. Dans ce contexte, les divisions communautaires, la concurrence mémorielle et autres petites opérations psychologiques n’ont qu’un but, préparer les Français à des engagements très contestables.

Après la perte d’influence des USA en Amérique Latine et la montée en puissance du renouveau Bolivarien incarné par Hugo Chavez, il était tout à fait logique que le Venezuela fasse aussi les frais de l’humeur belliqueuse de l’oncle sam. Non content de troquer son pétrole contre des services, ce qui ne profite pas au USA, le Venezuela fournit les pauvres des états-unis à des prix défiant toute concurrence, non mais quel toupet.

Ajoutez à tout cela l’appétit insatiable de la Chine et de l’Inde, les deux géants de la croissance, et vous obtenez un tableau d’ensemble dans lequel la France n’est qu’un client parmi les autres pour des produits énergétiques très demandés.

Certes la France doit assurer ses approvisionnements énergétiques mais à quel prix ? Il n’est pas certain que d’être remorqué idéologiquement par les états-unis soit la position la plus enviable ni la plus sure.

Le projet Algérien, Venezuelien, Iranien et Russe de cartel gazier pourrait être pour ces pays un formidable contrepoids à un éventuel hold-up sur le nucléaire civil.

Quand à l’indépendance économique de la France, il y a belle lurette qu’elle est compromise et voit ses fleurons passer un à un sous le giron du cousin d’Amérique. Ne parlons même pas de souveraineté.

Mais bon apparament ça n’a pas l’air trop grave puisque nous sommes les amis de l’Amérique, comme dit si bien notre cher président.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès