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Commentaire de La Taverne des Poètes

sur Censure de la presse alternative : ça continue !


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La Taverne des Poètes 26 août 2006 00:56

A la lecture de votre titre alarmiste, j’ai lu votre article. Puis je me suis posé la question de savoir si le titre était justifié. A cette fin, j’ai examiné plus particulièreement deux aspects :

- le statut et le fonctionnement de ladite institution (CPPAP) : Sur le site officiel de la CCAP, j’ai vu qu’il s’agit d’une commission paritaire présidée par un membre du Conseil d’Etat. Il y est dit que « la CPPAP est une instance indépendante, dont les avis ne sont susceptibles de recours devant aucune autre autorité administrative. » Le statut indépendant, la présidence par un membre du Conseil d’Etat (sauf que l’on ne sait pas si c’est un juge...) et la composition paritaire, m’ont plutôt rassuré. Les voies de recours sont obligatoirement indiquées en cas de décision défavorable.

- le libellé du motif :« ...cette publication, en contestant dans de nombreux articles les acquis positifs de la science, mettant en doute l’innocuité des vaccins, et partant, le principe même de la vaccination ou celui des greffes d’organes, est susceptible, si elle est lue au premier degré, d’inquiéter les esprits les plus fragiles et ne présente pas, de ce fait, le caractère d’intérêt général quant à la diffusion de la pensée requis par les textes. » Je trouve dans les FAQ la réponse suivante : « Lorsque la publication porte atteinte à l’ordre public, le défaut d’intérêt général est constaté indépendamment du décompte effectué. »

Bref, il semble que l’intérêt général n’était pas respecté. Or, la collectivité (contribuables) ne finance que sur ce critère. Et le financement ne doit pas être considéré comme un droit acquis. Il y a des obligations à respecter et elles sont annoncées d’emblée. Mais ici, cela va plus loin , il est considéré semble-t-il qu’il y a risque d’atteinte à la santé publique donc à l’ordre public. On sait par exemple que le refus du vaccin ou de la greffe peut être le terrain d’avancée de certaines sectes.

Les points peuvent être contestés par voie de recours. Vu les critères administratifs de la décision, il ne semble pas nécessaire que des scientifiques siègent à cette commission. La revue n’est pas interdite. Elle devra simplement renchérir du fait de la cessation de l’aide. Je n’ai pas examiné un point : ce cas était-il exactement comparable à l’autre cas cité ? (ce que vous semblez dire en affirmant que la censure « continue »)

L’excellent passage du texte de Kant est effectivement à méditer mais hors l’examen du cas d’espèce cité.

De manière générale, je suis très partisan comme vous d’une presse alternative et, bien plus encore, d’une pensée alternative en tous domaines. Et il est toujours bon d’être (très) vigilant, mais aussi de ne pas céder à la crainte irraisonnée et de ne pas abuser de certains mots comme celuide censure. Mais il m’arrive moi aussi de me laiser aller, même si je me contraint à la rigueur. Nous ne faisons que reproduire les réflexes que les journalistes nous donnent en exemple.

Disons qu’ici j’aurai exprimé mon point de vue alternatif à votre commentaire.


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