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Commentaire de JL

sur Assistanat, effets de seuil et Martin Hirsch


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Francis, agnotologue JL 22 mai 2007 13:37

On va de charybde en Scylla avec ces deux écueils que constituent d’une part les effets de seuil d’autre part l’impôt négatif.

Effets de seuil = effets pervers. Pas facile de s’y retrouver quand le principe de ces allocations présente lui-même des effets pervers. De fait ces effets pervers sont considérables, et bien vus le plus souvent par les analystes de ces affaires. Si bien que l’on est en droit de se demander si ceux qui ont édifié un tel système sont incompétents.

Les dangers de l’impôt négatif sont peut-être moins bien cernés car hypothétiques. Bien que je fus moi-même l’un des premiers à dénoncer ces effets de seuil idéologiquement critiquables, je crois qu’ils n’ont peut-être pas que des effets pervers négatifs. Essayons d’y voir clair.

J’explique : un RMI par son effet de seuil sur l’acceptation ou le refus d’un emploi fait double emploi avec le Smic : sans l’existence d’un smic mais en présence du RMI il est probable que les salaires minima convergeraient vers un niveau équivalent au Smic actuel.

Mais le RMI à la différence d’un impôt négatif est versé à qui ne travaille pas. Si l’on supprime l’effet de seuil, et que l’on verse un impôt négatif à des travailleurs, il est probable que les employeurs auront moins de scrupules à proposer des salaires très bas. Et donc ceci reviendra à subventionner les emplois, c’est à dire les entreprises c’est à dire les profits.

Entre : « pas de subventions sans travail » et « pas de travailleurs sans salaire décent » il faut choisir. Oui à la suppression des effets de seuil, mais non à la subvention des profits.


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