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Commentaire de ExSam

sur Violence et responsabilité des médias


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ExSam 25 mai 2007 13:50

Les Bauer, les gens d’Alliance et autres excités d’extrême-droite, dans le genre, citent toujours les agressions et les inciviltés globalement.

On mélange, d’une part, la dispute de couple avec le vol à l’arraché, l’agression du petit vieux au fond d’un impasse bien sombre (c’est le fantasme le plus répandu) avec des claques échangées entre voisines ou entre automobilistes.

Bref, les vrais agressions n’ont aucune commune mesure avec les chiffres globaux que nous offrent ces messieurs, qui font peur exprés pour leur personnage, leurs effectifs et leur carrière.

De plus, les données sont produites sur une année, en général. Ca fait plusieurs milliers d’éléments.

Si vous regardez les mêmes chiffres à la journée, rapportés à l’ensemble du territoire, à soixante millions de français, vous vous apercevrez qu’il y a dans la réalité très peu d’agressions, et encore moins de coups de couteau pour un regard, comme fantasme l’auteur.

Vous avez très peu de chances de vous faire agresser, même si vous habitez dans des zones urbaines et rurales très défavorisées. Les chiffres le disent, quand on les produits avec sérieux et pondération.

Mais la vie aussi. J’ai habité dix ans dans la banlieue déshéritée, dans un de ces HLM blèmes, et ça ne date pas de cinquante ans, mais de cinq ans.

J’y suis resté dix ans. Je n’ai été agressé qu’une fois, pourtant je sortais et rentrais tard, en voiture ou à pied. L’agression s’est résumée à un coup de baton sur le toit de ma voiture quand je passais.

On vous fait peur. Ceux qui le font sont profondément lucides, ils savent ce qu’ils veulent. Profiter des créations de postes de flics en tous genres, de la programmation de batiments de police, des prisons, de systèmes et locaux de surveillance, etc, uniquement pour se faire voir, valoir, monter dans leur hiérarchie, acquérir le pouvoir et l’argent.

Pour ce faire, ils n’hésitent à détruire le vivre-ensemble, à nous dresser les uns contre les autres. Les politiques ne les découragent pas, au contraire.

Pourquoi ?...Parce qu’il est plus facile de contrôler des gens qui ont peur et que le sécuritaire permet d’augmenter tous les moyens de pression, de coercitions, de repression dont un gouvernement a « besoin », en cas de crise socio-économique très grâve comme celle que nous vivons.

Quant aux médias, je donnerais un seul exemple, l’auteur a bien expliqué et insisté sur leur responsabilité.

On nous projette tous les soirs à la télé, des films policiers.

La plupart du temps, ils sont d’orgine américaine. La plupart du temps le scénario est le suivant : des flics résolu poursuivent un tueur en série encore plus résolu à tuer tout ce qui bouge.

Ce genre de tueur est un malade très grave. Il est atteint, dans la réalié bien sûr, de psychoses paranoïdes, de mégalomanie, de phobies et d’obssessions terribles.

Hors, dans les films, la police le considère comme un type mauvais, la malfaisance incarné, un « génie du mal » et s’acharne à le traquer et le tuer ou l’arrêter dans un climat très violent, une sorte de vengeance froide.

Le tueur est considéré comme très intelligent et très pervers, et toujours reponsable, c’est-à-dire considéré par les flics, la caméra, le scénario, comme doté de tous ses moyens qu’il tourne vers le Mal. Le Diable, pour résumer.

Peut-on s’étonner que la maission ministérielle et d’autres organisme, comme l’Observatoire des Prisons, aient établis qu’il y a au moins trente pour cent de malades mentaux plus ou moins graves incarcérés en France ?..

Ces malades n’ont rien à faire dans une prison. Elle ne les disciplinera pas, elle aggravera leur maladie, elle fera courir des risques aux autres détenus et aux matons, puisque l’enfermement déjà dur pour n’importe qui, rendra les malades littéralement fous.

Sans parler des risques que ces malades courrent. Le premier étant de se faire tabasser ou tuer par des détenus sains, qui ont peur d’eux ou qui ne supportent pas les manifestations de la maladie mentale, qui peuvent être étranges et dérangeantes, surtout quand on est condamné à la promiscuité ignoble qui est celle de nos prisons. On peut le comprendre.

En tout état de cause, plusieurs fois par an, des prisonniers « sains » et des malades perdent la vie en prison.

On agit inhumainement et on fait prendre de gros risques à tout le monde. Les médias, c’est pas seulement du cinéma.


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