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Commentaire de stradiuvarius

sur Le changement sera institutionnel ou ne sera pas


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stradiuvarius 2 juin 2007 19:32

Pas un citoyen européen , à moins qu’il n’ait été dans le secret des Dieux ou intéressé directement par les arcanes des institutions européennes influentes, ne savait que la « société civile » aidée en cela par Mr VGE n’élaborait en catimini, depuis 2 ans, un projet de constitution pour l’Europe... Le débat et les passions engendrés par le texte furent à quelques mois de l’échéance, si vous en avez souvenir, âpres et l’on peut décemment constater que l’échange démocratique a joué à plein faisant émerger une nette Opposition au texte : 55 % en France. La démocratie s’est donc librement exprimé, que l’on ait été ou Non favorable à une consultation populaire d’ailleurs. On ne revient pas dessus, on ne peut qu’en constater l’échec et rester pragmatique.

Finalement, il y a 2 écueils dont la méritocratie Bruxelloise serait bien inspirée d’éviter les pièges.

Le premier qui est de faire fonctionner correctement ses institutions. Oui Mais pour quoi faire au juste puisque les 2 membres fondateurs, contributeurs nets et piliers de cet alliance, se sont ouvertement prononcés contre un projet politique fédérateur lui préférant le cadre habituel et rassurant (à juste enseigne) de l’Etat nation ? On en revient donc au marché inaugural de 1957. Sarko s’inscrit dans cette logique « à minima » pour la faire fonctionner et en tirer un bénéfice (puisqu’elle éxiste autant en tirer parti) avant qu’elle ne devienne définitivement non grata et indésirable aux yeux de l’opinion. Et son capital est soit dit en passant bien entamé

Le second est de devenir un géant économique sur la scène internationale aidée en cela par un pouvoir politique fort sans l’assentiment ou le feu vert démocratique de ses citoyens est il possible ? Non, l’histoire du continent européen ne le permet pas. Schuman et Gasperi souhaitaient une coopération économique dans un premier temps, misant sur la prospérité, pour accoucher d’un pouvoir politique européen centralisé, édulcoré en cela par l’utopie et l’euphorie des lendemains de guerre. La relative prospérité de l’Europe de l’Ouest, notamment durant les 30 glorieuses n’a pas permis cela et nous invite donc tous à plus d’humilité. La France aujourd’hui en crise ainsi que quelques pays européens ne le permettra pas d’avantage. La phraséologie a par ailleurs glissé d’un ton novateur et conquérant sur un plan « protectionniste » et social, mais cela ne fonctionne pas non plus et la mayonnaise ne prend pas à l’échelle européenne. Enfin, pour continuer à exister, il faudra bien que Bruxelles finisse par admettre et comprendre avec les 450 millions d’Européens qui y envoient leur représentants, que la représentation mentale que s’en font ses habitants, définit un espace doté de frontières naturelles, avec une histoire commune et une civilisation brillante et originale. La Turquie est à ce titre le révélateur du fossé qui sépare l’idéologie technocratique de la volonté que les européens mettent à unir leur force. Tant que subsistera ce fossé, Bruxelles et Strasbourg n’accoucheront que de souris et rien n’avancera dans le bon sens. Unis dans la diversité pas dans la médiocrité !


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