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Commentaire de poetiste

sur L'être et l'avoir : deux conceptions politiques


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poetiste poetiste 5 juin 2007 08:08

Un mythe errant.

La fête bat son plein chez les Français qui se donnent l’identité dite : « de droite ». On se retrouve entre entrepreneurs, promoteurs, exportateurs, chanteurs, importateurs et boursicoteurs. (Je ne ferai pas mention des prévaricateurs). Il n’y a pas que des riches dans l’assemblée, il y a aussi des pauvres, les « riches qui n’ont pas eu de chance » mais se donnent l’illusion de ne pas être pauvres, de ne pas être esclaves. (De nos jours les esclaves sont payés mais loin d’être affranchis). On vient de gagner les élections, on exulte. Mais qui frappe à la porte ? Un homme du service de sécurité se détache. C’est une vieille femme en haillons qui a frappé. Le garde du corps lui demande de décliner son identité. On m’appelle : « Démocratie » dit la gueuse. On a entendu de l’intérieur la vieille se présenter et la stupéfaction première a cédé la place à un gros éclat de rire. Passe ton chemin, dit le nervi, ici, on présente bien ! Avec un peu de chance, tu trouveras bien quelque homme dit : « de gauche » qui pourrait t’héberger mais j’ai bien peur qu’il ne puisse te reconnaître. Parole ! Je n’imaginais pas que tu étais encore en vie. Pauvre « Démocratie » poursuit son errance et chemin faisant, frappe en un autre lieu, plus sinistre celui-ci. Il lui semble entendre des pleurs et des lamentations. Un des occupants vient lui ouvrir, se présente comme : « homme de gauche » mais ne lui demande pas d’entrer. « Démocratie » ne voit pas exactement la différence entre ceux qui hantent cette maison et ceux qu’elle vient de quitter, du moins, sur le plan de l’accueil. Alors, elle implore : « Me feriez-vous la grâce d’une petite place parmi vous ? ». Ici aussi, il y a stupéfaction mais non suivie de rire. Comprenez Madame, que nous sommes en train de régler des comptes, ne pourriez vous pas venir plus tard ? N’êtes-vous une assemblée censée me défendre dit « Démocratie » et ne voyez-vous pas que faute de soutien de ma personne , on a laissé libre champ à une politique du pire. Mes amis ouvriers adoptent une position extrême vite récupérée par ces personnes qui se donnent l’identité « de droite ». Mais que veut dire « être de gauche » ? Vous connaissez mon ennemie, elle a presque le même nom que le mien, elle se nomme : « Démagogie ». A force de lui faire des ronds de jambe, à force d’électoralisme, vous avez jeté la confusion et provoqué une cassure entre le peuple et vous. Quand je ne suis pas défendue, les pouvoirs se concentrent sur une seule personne, vous en portez la responsabilité ? Pauvre « Démocratie » repart le cœur lourd. Il ne lui plaît pas de voir les bonnes volontés saisies de confusion, ne sachant à quel saint se vouer ni de voir des responsables plus enclins à dire leur point de vue, voire à briguer le pouvoir, qu’à donner de leur personne pour le bien de tous. Les valeurs morales ne sont pas cotées en une quelconque bourse et c’est bien là leur faiblesse. Que puis-je faire sans elles se dit « Démocratie ». Comme la tentation d’un pouvoir centralisé est grande chez un peuple assisté, anesthésié ! Je ne reconnais plus ma France. Qui haranguera le peuple par ces mots : hommes inconséquents, hommes pusillanimes, plutôt que de promettre et de flatter les consommateurs endormis ? Personne lui dit l’argent roi d’une voix d’outre tombe et puis il s’esclaffe. Alors, il semble à Dame démocratie d’avoir déjà entendu ce rire. Je dois m’armer de patience se dit-elle ; la France va vers épreuves et libérations, guerre et paix. Ce qu’il faut de temps à un homme pour devenir lui-même ! Ce qu’il faut de temps à une nation pour devenir adulte. Si vous voyez la démocratie errer en chemin, je vous en supplie, prenez-la chez vous, j’ai tellement de compassion pour elle. D’avance, merci !


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