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Commentaire de Ordalie

sur Des médias aux ordres


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Ordalie 7 juin 2007 00:11

Il y a d’autres « médias » aux ordres, ce sont les parlementaires qui ne cessent de modifier les lois en particulier lorsque ces modifications demandées voire sollicitées peuvent couvrir des violations, des fraudes, voire davantage. Réformes obtenues en se jouant parfois de la bonne foi des membres d’une commission, voire des parlementaires eux-mêmes. Les codes sont suffisamment fournis en lois pour en accueillir de nouvelles. Il suffirait seulement de les appliquer.

A l’heure où le sort d’une certaine jeunesse à la dérive se joue, d’autres individus, eux, qui connaissent, qui un député, qui un syndicaliste, qui un sénateur, qui un ministre, qui un avocat, qui.... , qui....etc... savent trouver la bonne personne, qui leur permettra ainsi de rester impunis et protégés. Mais ceux-là ne sont pas mineurs. Il n’y a pas d’excuse de minorité.

Le problème des violences de la jeunesse est à rapprocher, même s’il est totalement différent, du problème des violences faites aux femmes. Problèmes d’une société en péril.

Il y a quelques années, une magistrate invitée dans une émission dont le thème était les violences faites aux femmes, incitait les femmes à déposer plaintes, les assurant qu’elles seraient instruites, que la justice ferait le reste. Lise, confiante, après 22 ans de violences se décida à déposer plaintes à la gendarmerie. Son mari venait une fois encore de la battre, parce qu’elle s’était opposée à le laisser partir avec leur fils cadet mineur de moins de 15 ans, chez le grand père paternel, après qu’elle eût appris, au bout de 22 ans de mariage, qu’il était pédophile. (il avait simplement violé un enfant de 6 ans) Simple petit oubli d’information de la part de son mari et de sa belle famille. 3 enfants furent mis ainsi en danger.

Ce monsieur agressif, fonctionnaire, se trouve être, quelle aubaine, cousin d’un avocat dans une juridiction au nord de Paris où il est venu se réfugier, juridiction Woerth, De Robien. Il y installa sa famille dans un village isolé ; mais sa maîtresse, en ville.

Première plainte. Rien. Lise découvrit par hasard qu’une simple ordonnance pénale avait été rendue. Elle ne vit aucun magistrat.

Furieux qu’une simple femme eût osé déposer plainte contre lui, monsieur le fonctionnaire décida de couper les vivres à sa famille. Il avait contraint un de ses fils étudiant à s’inscrire dans un institut privé de formation d’ingénieur et à contracter un prêt étudiant. Il lui coupa ensuite les vivres à lui aussi. Il se mit à terroriser toute sa famille. Après une nouvelle agression, Lise se rendit à la gendarmerie et se vit là refuser par un adjudant l’enregistrement de sa plainte. Son mari lui avait affirmé qu’il était protégé et qu’il ne servait à rien de déposer plaintes contre lui. Cependant, cette 1ère plainte déposée, le chagrinait et il tenta de la lui faire retirer. Comme il lui avait coupé les vivres, il tenta de l’affamer, continua ses pressions psychologiques, sa violence verbale, physique.... Le jour de son anniversaire, il tenta de la faire sauter par la fenêtre, lui fit du chantage au suicide, la frappa, cherchant encore à lui faire retirer une plainte et à lui interdire d’en déposer une autre, la menaça de mort. Il la séquestra. Ce fut le mineur qui dut s’opposer à son père à deux reprises pour la libérer. Une 3ème plainte fut encore déposée. Un certificat médical fut joint avec de l’ITT.

Curieusement, aucune enquête ne fut effectuée. Aucun magistrat ne la convoqua. Elle ne vit personne. N’ayant jamais été confrontée à la justice pénale, elle ne connaissait pas la procédure. Elle prit un avocat. Elle l’informa qu’il avait l’intention de la séquestrer le jour de l’audience. Il ne fit rien. Elle reçut enfin une convocation à une audience du tribunal correctionnel. Son mari, tout en ayant continué à lui couper les vivres, prit soin de l’empêcher d’aller au tribunal, en lui retirant la voiture. Il était distant de plus de 30 kms.

Son avocat s’était rangé du côté du cousin-avocat, au moment des faits, trésorier de l’ordre, il ne chercha même pas à défendre sa cliente. Le témoin ne fut pas convoqué, ne fut pas auditionné.

Le jugement quant à lui, lui arriva illisible. Le fonctionnaire reçut une contravention de catégorie 5 avec des circonstances atténuantes. Le Procureur n’estima pas nécessaire de faire appel. Il n’estima d’ailleurs pas nécessaire d’assister une femme qui n’était pas morte, pas plus que des enfants. Le jugement ne fut même pas signifié.

Lorsqu’elle reçut enfin la copie de sa plainte, que personne ne voulait lui communiquer, là elle découvrit qu’elle était devenue illisible. Elle déposa donc plainte pour falsification et complicité contre son avocat qui fait depuis sa mission de la rétention de dossier. Déposition illisible qui ne comporte uniquement, rajouté à la main, que le grade du fonctionnaire et son lieu d’affectation. De la plainte, il n’existerait plus rien. Parait-il.

Certains magistrats français considèrent qu’un avocat ne fait pas l’objet de poursuites. Donc, il peut voler votre identité, il peut voler un mandat, il peut rédiger des faux témoignages et les faire recopier pour engager une procédure, il peut contribuer à la falsification de dépositions, il peut mettre en danger un mineur, il peut porter atteinte à la vie d’autrui, il peut voler le bien d’autrui.... Toutes ces plaintes furent rejetées, sans aucune instruction.

Vint depuis le nouveau décret de monsieur de Villepin et de monsieur Clément, n° 2005-790 qui, dans son article 19 précise :

Sauf accord préalable du bâtonnier, l’avocat qui accepte de succéder à un confrère ne peut défendre les intérêts du client contre son prédécesseur.

On peut s’attaquer aux problèmes de la violence des jeunes ; mais la justice devrait être égale pour tout le monde. Il va de soi que le prénom est inventé, une suite sera publiée. Les représailles. L’histoire est vraie mais raccourcie.


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