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Commentaire de Pedrox

sur L'enseignement de base gratuit au Burundi


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Pedrox (---.---.100.240) 31 août 2006 21:00

La gratuité de l’enseignement de base est une des premières mesures prises par le nouveau gouvernement des anciens rebelles quand ils sont arrivés au pouvoir l’année dernière. Elle a été saluée par tous. Le problème, c’est que les autorités n’ont rien fait pour accompagner cette décision. Aucun effort n’a été fait dans la formation des maîtres, dans la construction des salles de classes, dans la relogement des centaines de milliers de mères et d’enfants qui croupissent dans les camps de déplacés. Le président Peter Nkurunziza, born again évangélique très pieux, qui a annoncé la mesure a dit : « Dieu s’en occupera » et demandé aux évangélistes de s’occuper des enfants (ils leur apprennent surtout à attendre la fin du monde avec Jesus, dites Jisas.). Ect...Je peux vous affirmer que la mesure a été un ratage total...

Mais ce n’est pas seulement grâce au manque de volonté ou de savoir- faire du nouveau pouvoir. Les caisses de l’Etat ont été vidées par 12 années de guerre civile et par une corruption devenue sport nationale de l’élite au pouvoir depuis des décennies....Mais il faut d’abord et surtout dire que les bailleurs de fonds n’ont pas accompagné la nouvelle politique concernant la gratuite de l’enseignement. Nous sommes dans un pays dont le discours dominant la coopération est celui de la Banque Mondiale et du FMI...Vous comprendrez la suite concernant les réactions des « décideurs coopérants » une politique aussi ambitieuse de rendre l’enseignement gratuit...Si l’UNICEF a applaudi quand le Président Nkurunziza a annoncé la mesure, je suis parfaitement convaincu que le fonds onusien n’a pas modifié d’un iota les orientations de son budget sur le Burundi....Et puis d’une façon générale, l’Occident ne se montre pas très chaud, en réalité, pour soutenir une politique digne d’un Chavez et camarades...

Et puis, il ne faut pas se mentir...la seule personne à avoir été content de cette politique, parmi la clique au pouvoir au Burundi, est seulement Peter Nkurunziza (Président). C’est le seul progressiste au sein de l’ancien mouvement rebelle. Le reste, une bande qui veut juste remplir ses poches (voir les dernières notes d’alarmes des organisations de défense des droits sociaux et humains).


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