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Commentaire de claude

sur Peine de mort : “Et si c'était votre enfant ?”


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claude claude 13 juin 2007 01:49

@ bill,

"Claude, vous exagérez...

Je connais par ailleurs personnellement un père qui s’occupe d’un enfant qu’il a eu par accident avec une femme (enfin accident ! pour lui...) et qui a eu toutes les peines du monde pour lui offrir une vie décente tandis que la mère se porte fort bien et n’en a pas la garde... !

La question est bien plus large que cela, il ne faut pas la simplifier !!!"

je ne veux pas simplifier, simplement, j’ai juste un peu forcé le trait : la principale cause de l’ivg est la grossesse non désirée, le plus souvent chez des femmes en détresse.

il y a bien sûr des exceptions qui confirment la règle dans chaque catégories,et je souhaite que votre copain papa-poule ait tous les bonheurs du monde avec son bout’chou smiley

- ÉPIDÉMIOLOGIE DE l’IVG EN FRANCE

" (...) L’analyse des femmes concernées montre que ce sont essentiellement les femmes qui vivent seules qui ont recours à l’IVG. On observe par ailleurs entre 80 et 89 une augmentation de la pratique contraceptive à tous les âges (diminution du nombre des conceptions pour 100 femmes) et une augmentation relative de la proportion d’IVG chez les femmes de moins de 24 ans (dont une proportion grandissante se trouve non mariée).

A âge et état matrimonial identiques, il y a partout diminution de la proportion des conceptions terminées par un avortement. Les taux d’avortement aux jeunes âges, comparés à ceux d’autres pays d’Europe Occidentale, restent relativement peu élevés en France.(...)

Les méthodes efficaces de contraception ont permis une diminution des naissances non désirées et des naissances mal planifiées. A la fin des années 80 en France, on peut estimer le nombre de grossesses non désirées ou non planifiées à environ 350 000 par an ayant entraîné 200 000 IVG, auxquelles il faut ajouter 75 000 naissances non désirées et 75 000 naissances mal planifiées.

L’accès à l’IVG suppose un certain niveau d’information : il existe en effet des inégalités sociales dans la possibilité d’avoir recours à l’avortement et ceci a été démontré en Angleterre chez les adolescentes où le pourcentage d’avortements chez les moins de 20 ans est d’autant plus élevé que l’on se trouve dans une région plus favorisée sur le plan économique.

Aux Etats-Unis, le pourcentage de grossesses non planifiées est plus élevé dans les groupes sociaux défavorisés mais, en cas de grossesse non planifiée, le taux d’avortement est plus élevé dans les groupes intermédiaires que dans les groupes défavorisés.

L’analyse des femmes concernées montre que ce sont essentiellement les femmes qui vivent seules qui ont recours à l’IVG. On observe par ailleurs entre 80 et 89 une augmentation de la pratique contraceptive à tous les âges (diminution du nombre des conceptions pour 100 femmes) et une augmentation relative de la proportion d’IVG chez les femmes de moins de 24 ans (dont une proportion grandissante se trouve non mariée).(...)

Des grossesses trop rapprochées, un état de santé déficient, un logement trop exigu pour accueillir un enfant de plus, une instabilité du couple ou une instabilité financière (mari ou concubin ou femme elle-même en voie de licenciement, au chômage ou RMI comme seul revenu) sont les principales causes de la demande d’IVG. Toutes ces difficultés sont généralement accrues pour les femmes étrangères qui, par tradition, culture ou religion, sont sans doute plus réticentes à l’utilisation de la contraception.

Les difficultés sont également accrues pour les mineures qui ne savent pas toujours où s’adresser et cachent leur grossesse dans la plus grande solitude jusqu’à risquer de dépasser le délai légal.(...)«  » http://www.gyneweb.fr/sources/contraception/ivg2.htm

http://www.ined.fr/fichier/t_telechargement/4440/telechargement_fichier_fr_ pop.et.soc.francais.407.pdf

«  »" (...)Les logiques sociales qui sous-tendent la décision d’interrompre la grossesse dépendent de la phase du cycle de vie. Ainsi, pour les femmes de moins de 25 ans, l’engagement scolaire est un élément déterminant. Ce constat rejoint les conclusions de nombreux travaux qui montrent que, dans les pays industrialisés, une maternité précoce apparaît comme un frein au déroulement d’une scolarité, et donc à une bonne insertion professionnelle ultérieure. À l’inverse, quand les études ne représentent guère un investissement rentable, le choix d’une maternité précoce peut représenter un moyen d’acquérir un statut et une identité sociale ; il en est de même quand on se réfère au niveau d’études du partenaire. Dans la même logique, l’IVG apparaît comme un moyen de reporter une maternité survenue trop tôt pour les femmes dans une situation professionnelle débutante. À 25-34 ans, âge habituel de la maternité, c’est le contexte affectif qui apparaît déterminant ; pour les mères d’au moins deux enfants, l’IVG est clairement le moyen d’éviter une naissance « de trop » ; enfin, chez les femmes de 35 ans et plus, la trajectoire professionnelle semble aussi déterminante que le contexte affectif. Finalement, la décision d’avorter, loin de correspondre à un comportement « égoïste » qui conduirait la femme à interrompre sa grossesse seulement parce que celle-ci intervient à un moment qui ne lui convient pas, traduit l’attention portée aux conditions d’accueil de l’enfant. Il s’agit donc d’une anticipation par les femmes et les hommes de leur capacité d’engagement dans une parentalité où le contexte relationnel et matériel soit favorable, face aux aléas des parcours de vie.(...«  »"


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