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Commentaire de Sylvain Reboul

sur Traité simplifié européen : entre prudence et déception


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Sylvain Reboul Sylvain Reboul 28 juin 2007 14:46

Vous partez d’un postulat faux : vous affirmez que tous les européens à la base pourraient être d’accord sur un projet commun qui ne serait pas à négocier avec et par des intermédiaires en vue d’un compromis entre des orientations profondément différentes : toutes les populations européennes ne sont pas socialistes au sens français et révolutionnariste de terme !

Vous partez donc d’un rêve et croyez pouvoir le transformer, comme par magie par le biais d’élections unanimes, en réalité. Or si l’unité du « non » était un leurre en France, car il n’impliquait aucun oui cohérent ; c’est encore pire en Europe.

Or la diplomatie est précisément faite pour gérer ce genre de contradictions.

Ainsi les français ont voté en majorité pour un président qui leur a promis de ne plus les consulter sur la question européenne afin de lui permettre de jouer de son talent diplomatique pour sortir notre pays de l’impasse du non. Il a incontestablement réussi et je ne pense pas que les électeurs du non lui en tiennent aujourd’hui particulièrement rigueur. Je n’ai pas entendu parler de manifestation du rue contre le traité simplifié et pour un deuxième référendum, y compris pas les tenants du non de gauche. Un minimum de réalisme politique s’est, à mon sens, imposé, à la lumière des conséquences négatives du non et des tractations très difficiles lors du sommet de Berlin. Seuls le anti-européanistes de droite et les souverainistes pourraient se réjouir d’un échec qui aurait été catastrophique pour la position de France en Europe et dans le monde. Les français , dans leur majorité, y compris ceux qui ont voté pour JMLP, P de Villiers et Dupont-Aignan au premier tour qui pourtant avaient alerté leurs électeurs sur ce point dont ils avaient fait un aspect central de leur campagne, ont voté pour NS au deuxième tour avec même l’appel sans condition des deux derniers en ce sens.

Les français, me semblent-ils, ont dans leur majorité compris que la diplomatie ne se fait pas sur la place publique et à coup de référendums populaires. Leur non au référendum de Chirac s’est transformé en oui au projet de NS. C’est un fait incontestable.


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