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Commentaire de Voltaire

sur Pourquoi la science ne nous parle pas ?


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Voltaire Voltaire 29 juin 2007 13:58

@l’auteur :

Domage que vous ayez mélangé ce thème, très important, de la diffusion du savoir scientifique, avec celui des objectifs et du financement de la recherche.

Le communiqué du comité d’éthique du CNRS, que je connais bien, a mis le doigt sur un problème important. Celui-ci a d’ailleurs plusieurs facettes : l’absence de soutien ou d’encouragement à cette vulgarisation, mais aussi l’éthique de cette communication ( ne pas exagérer la portée de certains résultats, rapeller les limites d’une hypothèse etc...). Cette communication nécessite sans doute une formation approfondie, ne fut-ce que pour éviter des mauvaises interprétations du public ou des journalistes.

Le problème des objectifs de la recherche, de son fnancements, me paraissent disjoints. Qu’il me soit permis ici de citer mon illustre homonyme. S’il admirait la science nouvelle, et même la méthode scientifique, et avait une admiration sans borne envers Newton, il n’en pensait pas moins que la recherche se devait d’être utile : «  »... mais il serait heureux que les physiciens et les géomètres joignissent, autant qu’il est possible, la pratique à la spéculation.... Tous les arts sont à peu près dans ce cas ; il y a un point passé lequel les recherches ne sont plus que curiosité : ces vérités ingénieuses et inutiles ressemblent à des étoiles qui, placées trop loin de nous, ne nous donnent point de clarté".

On peut ainsi considérer qu’il existe trois grandes catégories de recherche : celle, fondamentale, qui s’efforce de comprendre notre univers, notre société etc... ; Une autre, sociétale, finalisée, qui vise à étudier les problèmes qui se posent aux hommes et à proposer des solutions ; et enfin celle que l’on dit appliquée, destinée à transcrire les principes et autres découvertes en réalisations concrètes.

Toutes sont légitimes, et s’entrecroisent, se nourrissent l’une de l’autre. Il ne me semble pas que seule l’une douve faire l’objet de communication, ni que la finalisation de certaines recherche, ou son financement privé, empêche l’enfant ou le citoyen de s’y intéresser.

Il est évident que la recherche finalisée ou la recherche appliquée se nourrit de la recherche fondamentale, et celle-ci doit donc être soutenue et préservée (comme c’est le cas dans les pays les plus compétitifs d’ailleurs...), mais je pense que vous faites erreur dans votre analyse en pensant que c’est son abandon qui est responsable du déclin d’intérêt pour la science.

Je vous invite à lire ce rapport de l’OCDE pour plus d’information : http://www.oecd.org/dataoecd/60/24/37038273.pdf


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