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Commentaire de Céline Ertalif

sur Intelligence économique : peut-on définir un métier spécifique ?


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Céline Ertalif Céline Ertalif 4 juillet 2007 18:19

@ Forest Ent d’abord, à tous ensuite, et surtout à Francis Beau pour finir

Je ne t’attendais pas en défenseur de nos généraux, Forest ! Il y a un vrai problème entre les militaires et les politiques français qui ne date pas de la semaine dernière (se rappeler des commentaires de Clémenceau, ou des échanges entre le général Giraud et De Gaulle en 1943...). Il suffit de rappeler qu’il n’y a pas si longtemps on parlait encore « d’armes nucléaires stratégiques » et « d’armes tactiques » : on ne saurait mieux nier le concept de stratégie et ce pauvre Clausewitz (excellente lecture que je recommande à tout le monde, les 30 premières pages de « De la guerre » sont à elles seules un monument philosophique).

La stratégie repose toujours sur la maitrise coordonnée de 3 éléments : l’espace, le temps, la rationalité des partenaires. C’est ce qu’on apprend dans nos écoles maternelles, et au CP on s’arrête pour revenir à l’analytique, au causal et à l’ordre hiérarchique. Dans notre culture, il y a vraiment une contradiction profonde entre la bureaucratie et l’analyse stratégique.

Pour ce qui est de la question de fond de l’article de Francis Beau, l’article d’hier était vraiment abscons, à mon avis. Et c’est vrai qu’on ne sait pas trop bien par où prendre un problème en vrac. Les cas de Google, Microsoft et Clearstream sont opportunément cités par Forest Ent et soulignent parfaitement la question de la privatisation du renseignement. Il y a eu un article, assez différent de l’ordinaire, d’Eric le Boucher ce week-end (Le Monde) sur le poids économique de la corruption. S’agissant d’une formation professionalisante portée par des universitaires, et donc de l’argent public, nous sommes dans un cas caricatural où les rapports du public et du privé doivent être clarifiés.

Pour conclure cette interpellation (réussie pour ce qui est de toucher notre ami Forest), je crois qu’il y a un problème de connexion entre les questions posées par les articles successifs sur « l’intelligence économique » (je n’aime pas le terme, mais peu importe) et les préoccupations manifestées par tout un mouvement citoyen qui va des hackers aux téléchargeurs contestant la DADVSI en passant par toutes sortes d’engagements pour le logiciel libre ou même les simples blogs. Il faudrait donc que Francis Beau nous dise plus clairement ce qu’il attend du débat citoyen sur les questions qu’il évoque.


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