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Commentaire de

sur Sarkozy, Parisot, Chérèque, Royal... les élections présidentielles et le droit de grève


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(---.---.54.13) 4 septembre 2006 21:40

Je découvre qu’il semble y avoir eu un problème technique et que le texte a été coupé. Il y manque la fin d’un paragraphe et les trois derniers paragraphes de l’article, fort intéressants. Ce sera sans doute réparé, mais en attendant le texte complet (avec les liens) est accessible à l’adresse :

http://fr.news.yahoo.com/04092006/326/sarkozy-parisot-chereque-royal-les-elections-presidentielles-et-le-droit.html

Voici la partie manquante :

... Les syndicats sont également des lieux de réflexion citoyenne : tout le monde a pu constater en 2005 l’embarras de la direction de la CGT, lorsque les militants se sont prononcés contre le TCE. Il s’agit donc d’un enjeu majeur.

En réalité, des questions telles que le fonctionnement des syndicats ou un éventuel « encadrement » du droit de grève sont devenues beaucoup plus cruciales que les promesses que les vedettes politiques puissent faire par rapport aux privatisations, au SMIC ou à la précarité. Car depuis vingt-cinq ans ces engagements n’ont jamais été tenus. Pour les promesses électorales et les programmes de circonstance, si les romains disaient : Verba volant, scripta manent (les paroles s’envolent, les écrits restent), de nos jours un autre adage paraît plus juste : paroles et écrits s’envolent. Bien naïf qui voudra « juger sur programme ».

Certes, le Parti Socialiste s’est immédiatement opposé aux propositions de Nicolas Sarkozy. Il a rappelé les « principes constitutionnels en vigueur, selon lesquels la grève est un droit individuel appartenant à chaque salarié » et fait remarquer que « la soumission de l’exercice du droit de grève à un vote des salariés est une volonté évidente de contourner les organisations syndicales et les représentants du personnel ». Mais on peut, à la lumière des déclarations de Ségolène Royal, se demander ce qui nous attend après les élections. Car comment concilier vraiment le droit de grève « individuel » avec le « syndicalisme de masse », l’ « exemple européen » et l’adhésion obligatoire dont parle la pré-candidate PS ? Ce qui n’est pas « acceptable » venant de Nicolas Sarkozy et dans les modalités qu’il propose pourrait le devenir, sous d’autres formes mais avec un contenu analogue, sous un gouvernement PS. D’autant plus que la notion de droit de grève n’est pas la même dans tous les pays de l’Union Européenne.

Les lobbies « pro-européens » comme la Fondation Robert Schuman sont très clairs quant à leur perception de la « situation française » en matière de droit de grève. Un texte du printemps 2003, paru sur le site de cette Fondation, se plaignait d’une « paralysie engendrée par une poignée de grévistes dans les transports publics français ». Les milieux décideurs français « réfléchissent à la question des grèves » depuis longtemps. Dans un article du 23 juin 2004 paru dans Le Figaro, Nicolas Lecaussin, chargé d’études à l’IFRAP et rédacteur en chef de la revue Société Civile, soulignait : « Concernant le droit de grève, tous les Etats le prévoient mais il est très réglementé, voire impossible à exercer, comme en Allemagne ou en Autriche. En Espagne et en Grande-Bretagne, les grèves à caractère politique sont interdites, tandis que les grèves dites »de solidarité« , consistant à cesser le travail en vue de soutenir une revendication professionnelle ou économique concernant des groupes autres que ceux qui sont en grève, font l’objet de réglementations très strictes. C’est seulement en France et en Italie qu’un syndicat représentatif peut, à lui seul, décider d’une grève. Ailleurs, comme en Allemagne et au Danemark, les syndicats décidant la grève doivent représenter un certain pourcentage des salariés, jusqu’à 75% de l’autre côté du Rhin. De même, dans certains pays, la décision de faire la grève doit être votée à bulletin secret pour éviter les pressions sur les salariés. » Ségolène Royal et la direction du PS le savaient très bien, lorsque la majorité de ce parti (notamment les Hollande, Royal, Jospin, Lang, Strauss-Kahn...) a fait campagne pour le TCE au printemps 2005.


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