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Commentaire de philmouss

sur La crainte d'être photographié


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philmouss philmouss 20 juillet 2007 16:28

On pourrait rajouter à ces explications le rapport que l’on entretient avec l’image du photographe. Dans l’imaginaire social, le photographe est souvent assimilé à l’intrusion du paparazi. Lorsque je prend des photos dans la rue, je rencontre toutes sortes de réactions mais celle qui consiste à m’assimiler au paparazi est assez courante. Elle est d’ailleurs souvent agressive. Je deviens alors le « mauvais objet » sur lequel peut se décharger l’agressivité du quidam. Même lorsque la réaction est joviale, il est souvent fait référence au droit à l’image comme possibilité de tirer profit de son image, là c’est plus une nouvelle norme sociale qui s’exprime qu’une peur d’être « pris » en photo. Le plus souvent il y a le désir de s’affirmer face à un tiers qui nous semble potentiellement hostile. Que fait-on de mon image est certainement la question qui est toujours sous-jacente. « Vous-êtes journalise ? c’est pour Ouest France ? » me demandait un ancien qui jouait aux boules, non c’est pour moi, je suis photographe amateur. "ah bon, mais il n’y a pas de problème, vous pouvez nous prendre en photo. Je pense qu’il y a vingt ans, il n’aurait pas posé la question. L’oeil de la caméra nous paraît omniprésent puisque nous passons une grande partie de notre temps à observer ce qu’il produit. Cette omniprésence rend-elle l’objectif plus menaçant ? En tous les cas, une chose est sûre, pour la photo de rue, mieux vaut un appareil discret. Robert Doisneau avait un Leica avec un 35mm, mais pourrait-il opérer aussi facilement aujourd’hui, j’en doute.


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