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Commentaire de Reinette

sur Droit de grève, service minimum et service public


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Reinette Reinette 1er août 2007 15:23

TIBAULT METRO DODO

Consulter la base étant un principe d’importation récente à la CGT, on conçoit que sa mise en œuvre prenne du temps. Faut rédiger les formulaires, les imprimer, les envoyer...

« Moi ils m’ont toujours pas consulté » rouspétait un cégétiste. « D’ailleurs c’est inutile : là-haut ils se doutent bien qu’on est pas d’accord. » C’est tout le problème des militants : ils n’y connaissent rien en stratégie au long cours.

La CGT siège à la direction de la puissante Confédération européenne des syndicats (CES), qui prône avec ferveur le « dialogue social »... ENTENDEZ : un syndicalisme d’accompagnement où chacun se tient très bien à table (la CES a fait un triomphe à la Constitution européenne).

Bien sûr, la CGT reste « libre » d’exprimer une opinion autonome. Mais si elle dit « non » trop fort, elle peut dire adieu à ses nouveaux amis et aux fonds communautaires qui vont avec. Cruel dilemme.

En fait, la stratégie de la CGT était limpide : laisser la CFDT devenir un appendice-croupion du Medef et se substituer à elle dans le rôle du « partenaire social » ventru et responsable.

D’où le frein tiré par Thibault-boulo-dodo lors du conflit sur les retraites au printemps 2003. D’où aussi l’accord sur la « prévention des conflits » signé en novembre 2004 avec la direction de la SNCF, faisant passer le préavis de grève de 5 jours à 3 semaines.

Un texte salué comme « historique et prometteur » par le camarade ministre de l’époque, Gilles de Robien, qui espèrait bien que la CGT « saura prévenir les conflits » liés à l’implacable processus de privatisation du rail (multiplication de filiales marchandes, personnels au rabais, guichetiers reconvertis en commerciaux, etc...).

Autre signe de la pente graisseuse suivie par Thibault-boulo-dodo : la participation des gros bonnets confédéraux à toutes sortes de bandes organisées.

AINSI de la commission Camdessus, du nom de l’ex-patron du FMI, dont le rapport préconisant un CDD de 5 ans et l’enrôlement obligatoire des chômeurs avait reçu la signature de Christian Larose, le secrétaire général de la fédération CGT du textile. Camdessus s’était abondamment servi de cet alibi pour marteler que ses « propositions de bon sens » sont « aussi bien de gauche que de droite »...

Pourtant, c’est bel et bien la CGT qui dans bien des boîtes fournit les derniers remparts à la toute-puissance patronale. On s’en voudrait de désespérer les gravats de Billancourt. Mais puisqu’il paraît que l’heure est à la démocratie interne, les gars de Carrefour, Daewoo, Moulinex, Danone, etc...etc... ont intérêt à sauver la baraque avant qu’elle soit bradée aux promoteurs.


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