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Commentaire de claude

sur La douleur de l'enfant : un long déni.


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claude claude 2 août 2007 15:19

bonjour sylvain,

voici quelques éléments pour affiner votre approche de la douleur et de ses différents traitements,

bonne lecture,

les causes de la douleur sont multiples : mécaniques (on se tape sur le doigt avec un marteau, usure des articulations qui cause de l’arthrose), inflammatoires, comme dans l’arthrite, ou centrale, c’est à dire que c’est le système nerveux qui induit la douleur.

http://www.institut-upsa-douleur.org/Layout/presentation.aspx?ItemID=bd21a1f5-ddb1-47da-84b1-a11761f06e7b

à chaque cas, ses neurosmediateurs libérés : histamine, prosatglandines, substance P... les mécanismes de défense sont aussi différents : sytèmes de contr^le de la douleur activés ou non, dérivation de l’attention ( quand on se cogne, on se frotte la jambe, c’est pour induire une sensation qui va parasiter le message douloureux).

pour les antalgiques, c’est pareil, ils sont adaptés à chaque sorte de douleur : ils sont classés par niveau :
- les anti-inflammatoires qui agissent sur les différents composants de l’inflammation : AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) aspirine, ibuprofène... les corticoïdes : http://www.doctissimo.fr/html/medicaments/articles/sa_4091_corticoides.htm
- les antalgiques : paracétamol, qui a une action sur le système nerveux central : http://fr.wikipedia.org/wiki/Parac%C3%A9tamol

ce sont les antalgiques de niveau 1 pour les douleurs faibles à modérées

http://www.adf.asso.fr/cfm/site/thesaurus/detail_conference.cfm?rubrique_origine=47&conference=193/2002
- au niveau 2, on trouve : «  »" Le deuxième palier (Antalgiques de Niveau 2) concerne les antalgiques utilisés en seconde intention, pour traiter des douleurs persistantes, intenses ou rebelles aux antalgiques de niveau 1 (douleurs modérées à sévères : échelle EVA de la douleur de 4 à 7). Ce sont des morphiniques mineurs (Codéine ou Dextropropoxyphene, association Paracétamol-Codéine, Tramadol...).«  »"

- et au niveau 3 : «  »"Le troisième palier (Antalgiques de niveau 3) implique le recours à la morphine et aux morphiniques. Ils sont utilisés en troisième intention (douleur intense : échelle EVA de la douleur égale ou supérieure à 7).

Un palier intermédiaire a été intercalé entre les niveaux 2 et 3 ; il s’agit du niveau 2B, correspondant aux agonistes partiels et agonistes-antagonistes morphiniques (Buprénorphine).«  »"

à cette liste d’antalgiques - analgésiques « purs » se rajoutent des autres molécules qui ont des propriétés antalgiques centrales : c’est le cas des anti-dépresseurs recapteurs de la serotonine, des anti-épileptiques, de certains anti- parkinsonniens, des myorelaxants, des benzodiazépines...

il y a aussi les traitements non-médicamenteux, comme les thérapies cognitives, le yaga, la sophrologie, la relaxation qui aident à contrôler les niveaux de douleur. http://documentation.ledamed.org/IMG/html/doc-10749.html

il n’est pas facile pour un médein et pour un patient de prendre en charge la douleur, mais la théorie selon laquelle la morphine est source d’addiction a fait long feu : en effet, des nombreuses études prouvent que si on ajuste la dose de morphine à la douleur, il y a peu de risque d’accoutumance, même chez les anciens toxicos :
http://fr.wikipedia.org/wiki/Morphine «  »« Comme tout opiacé, la morphine est susceptible de provoquer une dépendance dans certains contextes précis hors du contexte médical. Sa prescription engage la responsabilité des médecins puisque c’est un produit qui peut engendrer une toxicomanie ou faire l’objet d’un trafic illicite. Sous contrôle médical, la prescription stipule des prises à heure fixe et contrôlées qui permettent la prise avant la réapparition de la douleur afin d’éviter toute association entre médication et soulagement immédiat ainsi qu’un arrêt progressif permettant d’éviter le syndrome de sevrage. La tolérance qui se développe est un phénomène normal et ne doit pas être vécu par le patient comme un signe d’une éventuelle toxicomanie, dans un cadre médical, la prescription de morphine n’entraîne de toxicomanie que dans 4 cas pour 10 000. Si la morphine est un produit qui posa de nombreux problèmes de toxicomanies au début du XXe siècle, notamment du fait qu’elle était essentiellement administrée sous forme injectable. Son usage détourné est, de nos jours, relativement anecdotique ; elle n’est plus guère utilisée par les toxicomanes qu’en substitution empirique de l’héroïne. Elle peut exceptionnellement servir de traitement de substitution après l’échec du Subutex et de la Méthadone dans le traitement de l’héroïnomanie, même si cet usage ne correspond pas, en France, à son AMM. »«  »

http://www.inrp.fr/Acces/biotic/neuro/douleur/html/morphine.htm «  »"Cas des patients douloureux

L’accoutumance constitue rarement une entrave à l’emploi de la morphine chez les patients douloureux chroniques (cancéreux par ex) lorsque la morphine est administrée de façon régulière suivant un horaire fixe.

En ce qui concerne la dépendance, les statistiques sont formelles, chez les cancéreux sans antécédents toxicomaniaques l’administration de morphine à horaires fixes n’entraîne pas de demande réitérée de la part de ces patients ce qui ne conduit plus l’entourage médical et familial à assimiler le patients à un toxicomane.

Toutefois, malgré les recommandations de l’OMS (1987), on estime actuellement, à cause de ces peurs de toxicomanies, que 50 à 80% des cancéreux ne sont pas soulagés de façon satisfaisante. En ce qui concerne les enfants les données sont tout aussi accablantes. «  »"

http://www.fnclcc.fr/fr/patients/dico/definition.php?id_definition=1065 «  » La dose nécessaire dépend de l’intensité de la douleur ; si cette dose est respectée, la morphine n’entraîne ni toxicomanie, ni accoutumance, ni trouble de la conscience ou de la respiration ; elle peut provoquer, pendant les premiers jours, un peu de somnolence et des nausées que l’on peut prévenir ; elle entraîne toujours une constipation qu’il faut prévenir par un laxatif et surveiller.(...)On peut utiliser la morphine à tous les âges : chez le tout jeune enfant ou le vieillard, sous certaines conditions de dose et de surveillance. La morphine soulage aussi la gêne pour respirer (dyspnée) ou la toux dans certaines indications. Rien n’autorise plus à considérer la morphine comme le dernier remède de l’agonie, ni à redouter qu’elle précipite la mort des malades «  »"

http://www.john-libbey-eurotext.fr/fr/revues/medecine/bdc/e-docs/00/01/12/B0/article.md?type=text.html
http://www.institut-upsa-douleur.org/UserFiles/IGWSIUD/File/utilite_morphine_douleur/04_umda.pd f
http://www.paris-nord-sftg.com/rev.pres.traitement.douleur.nociceptive.00.01.htm


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