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Commentaire de Pelletier Jean

sur Amazon et Google se lancent dans l'e-book


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Pelletier Jean Pelletier Jean 7 septembre 2007 14:04

extrait d’un article du Nouvel observateur  : Le 1er octobre, Orsenna devient vice-président de Cytale, la start-up française qui lancera en novembre son « livre électronique », un terminal nomade dédié à la lecture d’ouvrages téléchargeables sur le web. Pourquoi Cytale ? La rencontre s’est faite au Salon du Livre, l’an dernier, par le biais de son ami Jacques Attali, l’un des cofondateurs de l’entreprise.

Mais quand on pense que « dans tout ce qu’il vit d’important, l’homme est fait de lenteur », pourquoi diable se soumet-on au « temps internet », où tout est remis en question tous les jours ? Parce qu’Orsenna-le-boulimique ne résiste pas à l’appel de l’aventure. Parce que le « rat de bibliothèque » qu’il est se créait, bien avant l’internet, ses propres cheminements : « Ses ricochets dans l’univers du savoir ». Parce qu’ayant exploré de fond en comble le monde de l’écrit (directeur littéraire chez Ramsay, conseiller culturel de Mitterrand, nègre, auteur, directeur de collection chez Fayard), l’homme rêve de « participer à la redéfinition de l’économie du livre, de contribuer à élaborer les nouvelles règles du jeu ». Parce qu’il savoure avec gourmandise le plaisir de rejoindre une équipe comprenant « des savants ». Parce que « la meilleure façon de guetter c’est d’agir ».

Erik Orsenna, qui connaît le Tout-Paris de l’édition, a déjà commencé à ouvrir des portes à l’e-book de Cytale. Ne partage-t-il pas l’angoisse d’une partie de l’establishment littéraire sur les dangers du numérique ? « J’étais à l’Elysée quand, à l’apparition du CD, l’industrie musicale pronostiquait un appauvrissement de l’offre, raconte-t-il. C’est l’inverse qui s’est produit ». Il est certain que beaucoup d’acteurs seront déstabilisés par ces changements, mais d’une part, souligne Orsenna, « un certain nombre d’éditeurs, aujourd’hui, ne sont en réalité que des imprimeurs ». D’autre part, les rôles restent clairs : « Cytale ne leur fait pas concurrence : c’est un diffuseur qui peut les aider à ressusciter leurs fonds ». Au demeurant, notre homme n’est pas un fétichiste du « livre-papier » : « Peu importe le support, ce qui est tabou... c’est la lecture ». Mais aussi l’écriture ! Erik Orsenna effectuera sa semaine chez Cytale, dont il est désormais coactionnaire, du lundi matin tôt au mercredi soir tard. Du jeudi au lundi, il cultivera « le temps long de l’écriture ». Sans négliger, bien sûr, le Potager du Roi. DOMINIQUE NORA


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