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Commentaire de Icks PEY

sur L'affaire des maillots Laporte


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Icks PEY Icks PEY 18 septembre 2007 10:13

@ Léon

Merci pour votre réponse.

Commentaire de votre texte (vous en italique) :

sinon qu’il faut bien mettre des limites aux affaires Je suis bien d’accord avec vous : c’est là toute la légitimité du droit des affaires, des entreprises, de la concurrence et de la consomation etc.

Pourquoi alors interdire la vente de drogue, d’organes humains, de femmes, d’enfants. Pourquoi ne pas monnayer vos relations intimes avec votre épouse etc, etc. Vos associations d’idées sont évidemment sans pertinence. Nous parlons de polo de rugby (ou de tee shirt, je ne sais plus) et vous répondez commerce du corps humain. Ne voyez vous pas une différence ?

Le banditisme n’est jamais que le stade suprème du capitalisme ! Là encore, votre aveuglement idéologique vous empêche de raisonner calmement. Derrière votre remarque se cache sournoisement l’idée que vous avez selon laquelle « capitalisme = voleur ». Vous ’navez pas encore accepté que sans capital, pas d’entreprise et sans entreprises, pas de salariés. Dépêchez vous car même la gauche semble s’être converti à ces idées de base. Bientôt, il ne restera que vous et Besancenot pour détester l’entreprise privée. Pour parler raisonnablement permettez moi de dire qu’au contraire, le capitalisme, et le libéralisme qui le suppose, repose justement sur la liberté de faire ou de ne pas faire. La notion de contrainte est contradictoire avec la notion de liberté (vous serez d’accord, j’imagine). En droit des contrats, le consentement libre et éclairé est une condition sine qua non de la validité d’une relation contractuelle. La menace, la lésion, le dol sont des vices du consentement qui sont contraires avec la notion de libéralisme.

Et le sport ne fait pas très bon ménage avec l’argent. Quoi qu’on en dise. La limite est très fragile avec les trucages, les compétitions achetées, le dopage. Là, je vous rejoins mais est-cele sujet ? On parle de vêtement sur lesquels figurent une marque, pas de compétitions ou de paris sportifs.

Vous avez, selon moi, trop d’indugence envers ceux qui « font des affaires » et gagnent de l’argent. Moi je me pose toujours le problème du « comment » et c’est 9 fois sur 10 très décevant.

Voyez comment vos convictions dénaturent votre raisonnement : vous parlez d’indulgence ce qui suppose qu’à la base, faire de l’argent est une faute ! Vous inversez le raisonnement en partant du principe que faire de l’argent est unn tort qui ne pourrait être toléré que dans certaines situations. Je ne connais pas votre vécu et votre vie, mais vous devez avoir bien souffert pour détester à ce point le monde des affaires. Je suis désolé, mais je raisonne en sens inverse : un homme d’affiares est avant tout un homme qui cherche à valoriser un service à la collectivité. Un boulanger fabrique du pain car cela correspond à un besoin social. Une compagnie aérienne vend des billets d’avion car cela correspond à une demande, un vendeur de savonnettes vend des savonnettes car cela correspond à un besoin. Rien que de très sain là dedans. Là où je vous rejoins, c’est que ces activités doivent être réglementées, encadrées, vérifiées et elles le sont déjà beaucoup. Sans doute existe-t-il des secteurs où elles pourraient l’être davantage, c’est possible : en matière d’environnement, par exemple. Bien sûr, des sociétés de transport maritime font naviguer des poubelles flottantes pleines de pétrole pour réduire leurs couts de revient, cela ne veut pas dire que l’activité qu’ils pratiquent est mauvaise, mais que leur façon de le faire est mauvaise.

Ici, c’est simple, B. Laporte a fait quelque chose d’interdit par son statut. Point à la ligne. Dans mon commentaire, je disais que c’était dans l’article le premier point qui méritait d’être effectivement étudié. Je trouve néanmoins que votre réponse est excessivement rapide et lapidaire. Il convient de vérifier dans quelles conditions cela a pu être fait, si les autorisations requises ont été obtenues, etc. N’êtes vous pas attaché à la notion de présomption d’innoncence ? Alors évitez de lyncher publiquement un homme contre lequel vous n’avez pour l’instant aucune preuve matérielle.

Quant au fait qu’il soit contrôlé sur le plan fiscal « comme tout le monde » attendez un peu . Ce n’est pas le contrôle qui compte mais le montant du redressement et de l’amende éventuelle, et au final ce qui sera réellement payé. Nous en reparlerons à ce moment-là XP, voulez-vous ? Je suis bien d’accord avec vous, dans ce cas, pourquoi en faire un article entier dans le parisien ? C’est bien une façon assez minable d’insinuer qu’il n’y a pas de fumée sans feu, non ? C’est à mes yeux une façon de manipuler l’information en faisant croire des choses qu’on s’abstient formellement d’écrire ...

C’est bizarre la droite se met à défendre l’indéfendable au nom d’une posture idéologique, exactement comme dans le temps les gens du PCF qui vous expliquaient qu’en toutes circonstances le Parti avait raison. Je rejoins IP115 dans ses critiques de cette phrase même si j’eus préféré un ton plus agréable, mais vos échanges passés altèrent forcément la convivialité qui devrait régner entre contradicteurs. Toujours est-il que ma posture n’est en rien idéologique : je fais loes procès qui méritent d’être faits, en impartialité et en équité. C’est vous, au contraire, qui me semblez totalement imbibé de vos convictions. Avec vous, un homme d’affaires (a fortiori s’il est de droite et appelé à devenir membre d’un gouvernement de droite !) est présumé coupable de tous les vices et cela vous empêche de tenir un discours objectif.

Bien cordialement,

Icks PEY


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