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Commentaire de Fabien

sur BRF : trois lettres qui vont révolutionner l'agriculture


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Fabien 2 octobre 2007 19:58

Jackausse, le BRF, et précisément la méthode que tu préconise, ça ne marche pas automatiquement.

Parce que j’ai suivi (contre mon intuition) tes conseils au printemps dernier sans me poser plus de questions, j’ai à moitié flingué 30m2 de sol ! Je ne pense pas que ce soit très grave, mais ça nous a fait perdre un an ou deux sur l’amélioration de notre sol. Là où je n’ai pas suivi tes conseils (pas d’incorporation au sol), j’ai eu un bien meilleur résultat (des champignons, une décomposition rapide, un excellent effet sur les plantes). Il y a des précautions d’utilisation en fonction du type de sol.

Le BRF fonctionne parfaitement avec TON type de sol. Ils fonctionne probablement sans trop de soucis avec la majorité des types de sols. Mais il pose des problèmes potentiellement catastrophiques avec les sols très argileux, les sols hydromorphes, et les sols calcicoles (et peut-être d’autres types de sols).

Le jour où on commencera à avoir des retours massifs de gens qui auront flingué leurs sols avec du BRF, on aura l’air de quoi ? Même s’ils ne représentent qu’une minorité, si on leur a dit avant qu’il n’y avait aucun problème, que c’était magique, ça sera une très mauvaise pub pour le BRF.

Il faut définir un protocole de base pour les sols à granulométrie et chimie bien réceptives au BRF (les sols plutôt sableux et non calcicoles), et définir des protocoles plus prudents pour les sols à risque. A savoir : Ne mélangez au sol que si vous êtes sûr de votre coup ! Testez la première année sur une toute petite surface si vous avez un doute. Utilisez-le en mulch (en surface) ailleurs pendant ce temps, et pour toujour si vous avez un sol à risque (dans ce cas, testez le précompostage à froid). Vous perdrez quelques mois, mais vous agirez à coup sûr (et en plus, ça vous forcera à comprendre ce qu’est un sol, vous n’aurez pas perdu votre temps).

Et je ne parle que de la question des sols récepteurs du BRF. Il faut aussi définir des regles adaptées de gestion de la ressource BRF. S’interroger sur le coût énergétique en fonction des situations. S’interroger sur l’opportunité de l’utiliser en fonction des cultures.

Il nous reste tout à construire autour du BRF.


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