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Commentaire de Alice

sur Illusion de l'intégration de tous les handicapés en milieu scolaire banal


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Alice Alice 8 octobre 2007 18:50

Merci anny paule de comprendre ce qui risque d’être mal interprété par des parents d’enfants handicapés. Tout d’abord, ayant travaillé en ZEP, je suis offusquée par le manque de moyens donnés aux enfants issus de milieux sociaux défavorisés et par l’obligation d’utiliser des méthodes pédagogiques qui vont à l’encontre de leurs besoins. Je résumerais en parlant de dispersion des savoirs et d’animation plus que de véritable pédagogie. Par exemple, qu’en est-il de l’apprentissage d’un langage correct quand vous êtes censés favoriser la communication verbale entre pairs issus à 90% de familles non-francophones ? Quant à l’économie réalisée sur le dos des enfants et des enseignants, je suis bien certaine qu’elle est la seule raison de ces nouvelles lois. J’ai visité un IMP recevant des enfants atteints d’épilepsie avec troubles associés. J’ai pu constater que dans ce lieu, les conditions d’accueil étaient réellement adaptées : petits effectifs, personnel spécialisé dans tous les domaines et en grand nombre... Coût de la journée pour un enfant : 150€ en externat, 230€ internat. Les chiffres sont parlants d’eux-mêmes. Comment peut-on leurrer les parents et profiter de leur détresse et leurs difficultés à accepter la réalité ? Certains mettent des dizaines d’années avant d’envisager la situation d’une façon concrète. J’ai même lu l’expérience d’une mère qui avait été soupçonnée d’avoir une attitude d’abandon car elle avait très rapidement souhaité placer son enfant dans un établissement spécialisé. Ce sujet demeure tabou car l’on attend des personnes concernées qu’elles aient un comportement conforme à la majorité générée par un discours démagogique utilisé par tous les hommes politiques. Je reste convaincue que ces nouvelles lois vont avoir des répercussions très négatives. Pour l’instant, on n’a pas encore chiffré la somme que représente le nombre d’enseignants qui en deviennent malades. Mais le budget de la Sécurité Sociale est différent de celui de l’Education Nationale. Quand la gestion est morcelée, chaque ministère se renvoie la balle.


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