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Commentaire de Thomas

sur Restriction de la liberté d'installation : premier pas vers la disparition du système de santé solidaire ?


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Thomas Thomas 22 octobre 2007 08:01

@Andromede

3) le paiement à l’acte remboursé par la collectivité est une hérésie. Il est démontré que c’est inflationniste, le médecin, même « honnête », ayant tendance naturellement à multiplier ses actes si son pouvoir d’achat diminue. Il en va de même du paiement à l’activité dans les hpx.

Le financement par dotation forfaitaire a également montré ses limites. Il a été un facteur majeur d’immobilisme dans les hôpitaux, puisque chaque patient soigné est une « dépense supplémentaire sans recette ». Des hôpitaux totalement improductifs ont ainsi été entretenus, ce qui n’est pas correct vis-à-vis de la population qui les finance. Le financement à l’activité est la moins mauvaise solution (et je vous parle en tant qu’hospitalier) pour autant qu’on valorise également les missions de service public (enseignement, recherche, patients « non économiquement rentables » que le privé trouve des moyens de repousser vers nous, ...). Désolé pour ce discours un peu comptable mais il faut affronter les réalités pour résoudre les problèmes.

4) si la liberté d’installation peut être un droit, il peut être légitime que la collectivité rembourse mieux les médecins, ou bien leur donne des avantages là où il en manque ! C’est le B-A-BA d’une politique de santé et l’intérêt du contribuable citoyen !

Les médecins ne le contestent pas et demandent justement qu’on résolve le problème de façon incitative... ce qui est interprété par « les médecins demandent plus de sous » !

5) il est toujours frustrant et source de sentiment d’injustice de changer la règle sans possibilité de choix, en cours de route : il en va des médecins comme des régimes spéciaux. Si l’on veut changer la règle qu’on le fasse pour les entrants mais pas pour ceux qui ont déjà contracté !

C’est une question de justice en effet. Mais pour que l’état puisse tenir ses engagements à l’égard de toute une génération, encore faudrait-il qu’il anticipe les problèmes, et aujourd’hui nous sommes dans l’urgence à bien des égards. Si la seule restriction de la liberté d’installation était la solution, il faudrait bien que les médecins se fassent à l’idée d’être une génération sacrifiée (avec compensation financière tout de même). Mais le fond du problème est l’insuffisance numérique des médecins, pas leur répartition.


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