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Commentaire de Vilain petit canard

sur L'indépendance et la représentativité syndicales demandent bien plus que la fin d'une caisse noire


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Vilain petit canard Vilain petit canard 23 octobre 2007 11:16

Je résume l’affaire : une loi permet aux syndicats de s’organiser et de mettre en place des fonds d’aide aux grévistes (XIXe siècle). Profitant de l’occasion, le patronat (et lequel ? Le Comité des Forges, rien que ça, des miséreux en butte aux puissants) utilise la loi, et crée un « syndicat » de patrons (1901), avec lui aussi sa caisse noire, destinée à aider les pauvres employeurs à casser les grèves en tenant plus longtemps que les méchants grévistes.

Plus tard, ce « syndicat » a fait des petits (ou une fausse barbe, comme on veut : le CNPF, devenu MEDEF), et on prend son président la main dans le sac et la valise, et on trouve pas loin de 180 millions d’euros, ou 300, on ne sait pas bien dans la caisse noire patronale.

Donc, logique : le MEDEF appelle à la transparence financière (mieux, il exige la transparence), d’ailleurs sa présidente n’était pas au courant, et d’urgence, et on se penche illico sur les finances... des syndicats ouvriers.

Que les fonds secrets patronaux aient connu des ponctions plus fortes en période électorale (je parle d’élections nationales : 2002 et 2007) aux dernières nouvelles, oubliez ça, vite, vite, rien ne doit arrêter la transparence... chez FO et à la CGT, ces dangereux bolcheviques !!! Puisqu’on vous dit que c’est les méchants syndicalistes ouvriers les pourris, allez, laissez les gentils patrons tranquilles.

Puisqu’ils demandent la transparence d’urgence, ils ne sauraient être vraiment mauvais...

C’est vrai, quoi, c’est bien connu, dans la corruption, il faut tomber à bras raccourcis sur le corrompu, et surtout, surtout f... la paix au corrupteur. C’est comme pour l’affaire Carignon : on tape sur le maire et on laisse la Lyonnaise des Eaux tranquille.

On se fait avoir sur cette affaire, le MEDEF détourne l’attention pour ne pas avouer qu’il a (aussi) financé des partis politiques, ou des candidats ... euh... disons... plus arrangeants avec le patronat.


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