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Commentaire de Sigefroid

sur Mystère et poésie des évangiles : les pèlerins d'Emmaüs


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Sigefroid 20 décembre 2007 18:35

@ Emile. J’ai un peu difficile à vous suivre, mais en soi cela n’est pas important. Mon domaine n’est pas les sciences bibliques, mais pour ce que j’en sais les textes bibliques ne sont pas homogènes. Ils ont été écrits sous différentes traditions (voir entre autres les travaux de Lucien Cerfaux si mes souvenirs sont bons) et répondent à différents discours : historiques, mythiques, juridiques, moral, économique et s’étendent sur une longue période. Je ne crois pas, à mon sens !, que ces textes soient destinés à donner une réponse sur à la question de savoir ce qu’est l’homme (question qui arrive plutôt à la Renaissance qui tend à associer les textes anciens avec les textes de la tradition chrétienne... Erasme et autres), mais plutôt, sur la relation entre l’homme et Dieu, Dieu étant acquis. Quant au Nouveau Testament et aux Actes, nous sommes dans une nouvelle problématique : la tradition biblique interprétée dans une démarche non plus du Dieu vengeur et particulier aux Hébreux, mais une vision d’un Dieu universel et compatissant. Mais tout cela est complexe car à ces quelques « banalités » que j’exprime se rattachent toutes à la tradition du christianisme, qui plonge bien évidemment dans le judaïsme, mais aussi dans les traditions augustinienne (influencé lui même par les différents courants du christiannisme naissant), celles des Pères, des discours conciliaires et de toute la « communication » textuelle, artistique,intellectuelle (Bernard, Thomas d’Aquin et tant d’autres) du christianisme intégrée longtemps, mais pas toujours si profondément qu’on ne l’imagine (voir l’excellent Jacques Toussaert, Le sentiment religieux en Flandre à la fin du Moyen Age) dans la société profane de Moyen Age, elle même héritière de nombreux courants : héritages antiques, barbares, byzantins, juifs, arabes etc... Tout cela est tellement complexe et imbriqué qu’il m’est difficile de chercher POUR MA PART une réponse à la simple question de savoir qui est l’homme. Est-ce vraiment important d’ailleurs : si on en connaît sa finitude on ne sait rien de son devenir ! La société contemporaine est extrêment simpliste au regard de la complexité des institutions, des politiques et des expressions des modes de pensée plus ancienne et il est très difficile, sauf en faisant des démarches complexes et coûteuses en efforts intellectuels (pas très à la mode cela), de comprendre cette complexité. Plus d’un si sont attelés avec sérieux, science et rigueur mais on ne les voit plus en prime time. Rappelez-vous : « Cherchez, vous trouverez ; frappez, on vous ouvrira ». Mais je m’arrête là au risque de lasser ! Merci pour ce petit échange.


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