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Commentaire de poetiste

sur La France et l'Union européenne face aux citoyens : comment obtenir la démocratie ?


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poetiste poetiste 28 décembre 2007 13:56

Tel pays, tel maître.

Le chef de la meute, c’est lui ! J’ordonne ou je me tais, dit le petit homme. Il consomme en premier et les autres espèrent qu’il en restera. Il flatte les seigneurs de l’industrie, leur donne suffisamment d’avantages pour ne pas ressentir la moindre opposition venant des rangs des possédants du pouvoir et de l’argent. Un vassal lui prête soit un bateau de plaisance, soit un jet personnel, suivant ses désirs. Dans le contexte de la politique internationale du temps, il est parfaitement intégré ; il est reconnu comme le battant bien rodé à la religion du profit. On peut compter sur lui dans les hautes sphères ; il ne va pas haranguer la foule pour l’exhorter au socialisme. Très pragmatique, le socialisme, il le met à son service. N’est pas dirigeant qui veut ; il faut s’en donner l’image, c’est-à-dire une image qui corresponde à la croyance de la majorité : la religion travail, famille, patrie. Travailler plus pour gagner plus, c’est un peu le bâton et la carotte. L’homme joue son rôle de meneur à la perfection ; l’artiste aime sa pièce, son théâtre et les spectateurs. Il est heureux dans son one man show. A ceux qui ne dirigent rien du tout, il faut vendre du rêve ; la suite au prochain épisode : une histoire d’amour pour réjouir dans les chaumières. Un chef à la hauteur d’un pays, tout juste à sa hauteur. On a les dirigeants que l’on mérite, les médias assommants que l’on mérite, les jugements aléatoires que l’on mérite, les drogues aliénantes que l’on mérite. Cherche à qui l’anesthésie de tout un peuple profite. Jamais la France ne s’est retrouvée de cette manière dans la représentation. Une société riche se dégrade toujours en fonctionnant dans le paraître où chacun se hisse le plus haut possible pour être vu. Et la vie s’en trouve fort affectée. C’est fou ce que l’on gâche d’énergie à vouloir briller sous le regard des autres, ce que l’on gâche de vraies valeurs bien au dessus de ces simulacres. Reste-t-il de ces utopistes prétendant prôner des valeurs humaines, un partage des biens équitable pour y parvenir ? Reste-t-il de ces âmes de pionniers pour s’élever au dessus de la gabegie et crier : « casse- cou » ? Le chef connaît la musique ; il exécute par ci, par là de petites opérations humanitaires propres à être montées en épingle et cela plait aux médias, et cela plait au peuple, cependant que le pouvoir d’achat des plus démunis baisse considérablement. Il trouve dans les régimes spéciaux de retraite l’occasion de jouer sur la corde de l’égalité des traitements dans la société française. Il a gagné, les bénéficiaires des régimes spéciaux ont concentré l’attention sur eux, se sont retrouvés dans le rôle de boucs émissaires. C’est là un procédé classique de gouvernement et de pouvoir. Il invite un dictateur, espèce de nabab anachronique, fou et sanguinaire comme peut l’être un tyran. On peut rappeler que ce dictateur avait crié haro sur les commerçants Egyptiens dans son pays pour se décharger lui-même de son incurie. Le procédé, vous-dis-je, est connu. Mais que reste-il donc des idées généreuses, du désintéressement, du désir légitime d’une société libre, égalitaire et fraternelle ? Sommes-nous le fer de lance dans la défense des droits de l’homme, hérités de notre culture judéo-chrétienne ? (Et à quel prix !). Dans le contexte planétaire dangereux d’aujourd’hui, j’ai la naïveté de croire que la France pourrait faire l’effort de se dépasser un peu et les Français avec. N’oublions pas que l’argent est le « nerf de la guerre » et qu’il se fait roi sur toute la terre, excitant toutes les ambitions et convoitises au détriment de la sécurité la plus élémentaire. Ainsi Bhenazir Bhutto vient d’être assassinée par des fauteurs de guerre de la pire espèce. Elle venait parler de démocratie au Pakistan, un pays qui possède la bombe H. Mais que vaut donc la démocratie, aujourd’hui ? Mes vœux en 2008 : réinventons-la ! A.C


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