• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de Philippe Vassé

sur Le déclin de la banque centrale américaine ou ce qui nous attend en 2008


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

Philippe Vassé Philippe Vassé 3 janvier 2008 05:53

Bonjour,

L’article est intéressant sur plusieurs points, même si, comme Forest Ent l’écrit plus haut, on peut être en désaccord avec certains points abordés, mais c’est justement tout l’objectif de ce type de travail.

Sous la question soulevée de la « solvabilité », un banquier français cité récemment pas l’AFP disait en résumé : « Notre problème, ce n’est pas la solvabilité, ni même les liquidités, c’est le manque de liquidités circulantes ».

Ce qu’il indiquait par là est que le système mondial est frappé à la racine par un problème essentiel et structurel : le manque de pouvoir d’achat- ou part des revenus disponibles ou en jargon, « liquidités circulantes » par opposition aux « liquidités bloquées » ( capitaux).

Il semble que la crise des subprimes ne soit au final que la conséquence du manque de pouvoir d’achat, à l’origine, des acheteurs de logements américains, les forçant à un endettement croissant, lequel un jour devient...excessif.

En Espagne, la crise s’étend ces jours derniers à vitesse accélérée et on s’attend dans ce pays à des conséquences graves en termes d’emplois et de croissance. Idem en Norvège, à l’autre bout de l’UE.

Au delà des solutions de colmatage plus ou moins discutables des crises diverses actuelles, si les responsables politiques et économiques admettent enfin que la pierre angulaire du système est au final le pouvoir d’achat insuffisant - le capital accapare sans cesse une portion croissante des PIB nationaux au détriment des salaires, donc de la consommation, la seule politique vraiment intelligente et efficace est la relance énergique du pouvoir d’achat, donc de la consommation, induisant une dynamisation économique forte et volontaire.

Ceci conditionne toute perspective, y compris la solution de la crise de confiance inter-bancaire et entre les banques et leurs clients emprunteurs.

En clair, si le système ne sort pas du cycle où les liquidités immobilisées sont trop importantes et les circulantes trop faibles, par un soutien massif aux secondes, ce qui se passe en Norvège ou en Espagne et menace la France, risque bien de dégénérer vite et fort.

Bien cordialement,


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès