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Commentaire de Martin sur AgoraVox

sur Arcelor-Mittal : euro symbolique contre 700 suppressions d'emplois tragiques


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Martin sur AgoraVox Martin sur AgoraVox 14 janvier 2008 23:16

L’auteur a raison de conclure par l’observation « du grand classique chez nos politiques tout puissants dans les médias mais si impuissants dans la vraie vie, ceux-là mêmes qui se réjouissaient en 1999. Ils s’offusquent, se scandalisent, craignent les conséquences à l’approche des élections municipales, n’avaient rien vu venir. ». Les politiques français, et européens en général, sont en effet hypocrites quand ils font semblant d’être désolés devant les catastrophes économiques que produit en Europe la globalisation des économies, car ce sont ces mêmes politiques qui depuis des décennies mettent patiemment en place cette globalisation des économies selon les préceptes du mondialisme.

Ce qui est décrit dans cet article est une manifestation de la mondialisation dont sont complices ceux qui sous des dénominations « gauche » ou « droite » participent au pouvoir depuis des décennies.

 
La marche forcée selon les préceptes idéologiques du mondialisme est un choix imposé par ceux qui gouvernent, et qui se succèdent au pouvoir depuis des décennies, en alternant d’après les scénarios de façade appelés « gauche/droite ». Ce choix vers le mondialisme n’est pas un choix démocratique.

Il ne faut pas confondre d’un part la mondialisation (qui est la mise en application d’une idéologie qu’est le mondialisme) et d’autre part les échanges qui a d’autres époques ont existé entre les groupes humains.

La mondialisation avec la globalisation des économies, avec l’uniformisation forcée des populations au niveau mondial, n’est pas venue s’imposer dans nos contrées européennes comme viendrait l’épidémie d’une maladie inconnue à laquelle personne ne s’attendait. La mondialisation avec la globalisation des économies a été voulue et imposée en Europe par ceux qui dirigent les États européens et par les lobbies qui entourent les cercles au pouvoir.

Il y aussi des lobbies économiques et financiers qui pour défendre leurs intérêts prêchent la croissance économiques perpétuelle et ne veulent pas que l’Union européenne protège ses intérêts à l’intérieur de ses frontières.

Ceci dit, il ne faut pas croire qu’on n’y peut rien, que l’Union européenne, plus exactement les institutions de l’Union européenne, décident du mondialisme et que les politiques au pouvoir dans les États membres ne sont pas en position de s’y opposer.

Il faut se rappeler que les institutions de l’Union européenne ne sont pas autonomes quand elles décident les orientations fondamentales de l’Union européenne, qui sont des orientations mondialistes de la globalisation des économies. Les décisions de ce genre sont prises à l’unanimité du Conseil européen.

Le Conseil européen s’est ainsi réuni en décembre à Lisbonne pour confirmer la mise en application d’une sorte de « traité constitutionnel » de l’Union européenne.

Le Conseil européen réunit quatre fois par an (dans des lieux variés) les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union européenne. Toutes les orientations importantes de l’Union européenne sont décidées lors de ces sommets périodiques. Cela concerne aussi l’élargissement de l’Union européenne à de nouveaux États membres comme par exemple à la Turquie, l’immigration en provenance d’autres continents ou la globalisation des économies. Pour ce type de décision les représentants des États membres (le chef d’État en ce qui concerne la France) doivent être unanimes, donc il suffit qu’un seul représentant d’État membre décide de s’opposer à une décision pour que cette décision ne puisse pas aboutir. Concernant concrètement le « traité constitutionnel » qui est résolument mondialiste, c’est seulement après que le représentant d’État membre a donné son accord (le chef d’État en ce qui concerne la France), que les parlements nationaux doivent ratifier la décision. Donc le chef d’État français est en position d’arrêter les processus de globalisation de l’économie exactement comme il pourrait arrêter celui de l’adhésion de la Turquie s’il souhaitait vraiment l’arrêter, et de même il est également en position de bloquer l’immigration massive en provenance d’autres continents s’il le voulait. Et ceux qui se sont succédés aux gouvernes de la France depuis des décennies, de gauche et de droite, avaient aussi ce pouvoir, mais ils ont persévéré dans la mondialisation.

Il apparaît donc que les politiques qui se partagent le pouvoir en Europe sont globalement favorables à la globalisation des économies, à l’entrée de la Turquie, à l’immigration massive en provenance d’autres continents puisqu’ils n’arrêtent pas ces processus. Il est certain que divers lobbies influencent les orientations politiques qui sont décidées par les politiques au pouvoir depuis des décennies, qu’ils soient de gauche ou de droite.

J’ai exposé cette influence des groupes de pression dans mon article « Comment contrer les lobbies de toute sorte et comment aller vers la démocratie », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=28735

Mais dans tout cela, où est le respect du principe fondamental de la démocratie, le respect systématique de la volonté de la majorité des citoyens ? La majorité des Européens veut-elle prolonger le processus de mondialisation ou l’adhésion de la Turquie ? Les politiques tiennent-ils compte de l’opinion de la majorité des citoyens ? Les politiques au pouvoir sont-ils démocrates ?

Concernant toutes les orientations fondamentales pour l’Union européenne le processus est le même. Les décisions sont prises de manière conjointe, par les représentants politiques des États membres, au sein des instances de l’Union européenne.

Les préceptes de l’idéologie mondialiste ce traduisent par des actions ou par un processus qu’on a dénommé mondialisation.

La mondialisation a bien entendu aussi été imposée aux Européens de cette façon, par les politiques se réunissant dans des instances européennes et prenant des décisions sous la dictée des lobbies économiques et financiers qui pour défendre leurs intérêts prêchent la croissance économiques perpétuelle.

C’est pourquoi nous pouvons l’affirmer : la globalisation des économies n’est pas venue s’imposer dans nos contrées européennes comme viendrait l’épidémie d’une maladie inconnue à laquelle personne ne s’attendait. Il est certain que la globalisation des économies a été voulue et imposée en Europe par ceux qui dirigent les États européens et par les lobbies qui entourent les cercles au pouvoir.

La globalisation des économies a pour conséquence en Europe la perte des emplois, la destruction des moyens de production industriels et bientôt agricoles, ainsi que la dégradation des conditions de travail. Lorsque par exemple les entreprises délocalisent des emplois vers d’autres continents, au Maroc, en Chine ou ailleurs, les représentants des partis qui alternent au pouvoir depuis des décennies sous des déguisements de « gauche » ou de « droite », et qui donc participent à la mise en place du mondialisme, font parfois un déplacement électoraliste sur le lieu de la catastrophe économique et ils déplorent publiquement ces conséquences nocives de la globalisation. Mais en vérité ces politiques appartiennent aux partis politiques qui au fil des 30 dernières années ont mis en place la globalisation. C’est toujours le double jeu : d’un coté la comédie destinée à l’électorat local, et d’un autre coté les décisions mondialistes, face auxquelles ceux-là même qui les ont lancées prétendent qu’il n’y peuvent rien, car « la décision vient de Bruxelles ». Les politiques jouent un jeu hypocrite.

Ces orientations vers la globalisation ont par exemple été confirmées et renforcées lors du Sommet du Conseil européen de Lisbonne, en mars 2000 avant d’être reformulées par « le traité de Lisbonne » en décembre 2007. Rappelons encore une fois afin que ce soit clair : le Conseil européen réunit quatre fois par an les chefs d’État et de gouvernement des États membres de l’Union européenne. Toutes les orientations importantes de l’Union européenne sont décidées lors de ces sommets périodiques.

Les orientations de Lisbonne, comme d’autres orientations qui visent les mêmes objectifs de globalisation, ont donc bien été décidées par les partis politiques, de gauche et de droite, qui en Europe alternent au pouvoir ces 30 dernières années ou plus.

Les orientations de Lisbonne, de mars 2000 puis de décembre 2007, se situent dans le cadre de la globalisation et leur but déclaré est d’améliorer la compétitivité des entreprises de l’UE en s’alignant sur les façons de procéder qui sont courantes dans les pays tels que la Chine ou l’Inde, où n’existent pas la protection sociale et la réglementation des conditions de travail des salariés. Cela signifierait reculer vers les conditions sociales qui étaient normales en Europe au début du 19ème siècle. En résumé à la place du libéralisme on vise l’ultralibéralisme, ou en d’autres termes, à la place du capitalisme avec visées sociales, on veut le capitalisme pur.

Si on veut remplacer les orientations de Lisbonne, par des orientations économiques spécifiquement européennes, que souhaite majoritairement la population européenne, quelles que soient ces orientations européennes souhaitées par la population, il faudrait que des mécanismes existent pour permettre aux citoyens d’exprimer et d’imposer leur volonté aux politiques.

La mondialisation, forçant à uniformiser les caractéristiques des populations mondiales n’est pas inévitable.

La course à la croissance économique perpétuelle ne doit pas être acceptée comme le but suprême de nos existences.

Le mondialisme ne doit pas conduire à l’extinction des Européens autochtones, ce qui est actuellement le cas, et ce qu’expose l’article « Démographie et immigration : suicide collectif des Européens », lien :

http://www.agoravox.fr/article.php3?id_article=32156

Et j’insiste sur ces questions :

Dans chacune de leurs décisions, les politiques tiennent-ils compte de l’opinion de la majorité des citoyens ? La mise en place des flux de remplacement de la population européenne a-t-elle été décidée d’après la volonté de la majorité des citoyens européens qui souhaitent exprimer leur opinion sur cette question qui est certainement fondamentale pour leur avenir et pour l’avenir de leurs descendants ? Les politiques au pouvoir sont-ils démocrates ?

 


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