• AgoraVox sur Twitter
  • RSS
  • Agoravox TV
  • Agoravox Mobile


Commentaire de cza93

sur Logement et discrimination


Voir l'intégralité des commentaires de cet article

cza93 cza93 18 janvier 2008 11:59

"Plutot que de bettement moinser, merci de preciser, en restant cordial, ou vous n’etes pas d’accord" : désolé moi y en avoir pas comprendre ... en français ça veut dire quoi ???

Pour le reste du commentaire, je ne crois pas que l’intérêt soit de pinailler sur les modalités de réalisation de son étude par la HALDE. Il y a un fait incontestable : il existe bien une forte discrimination dans l’attribution de logements en location, et c’est exactement ce que les tests menés par la HALDE avaient vocation à mettre en évidence, puisqu’elle estimait que cette discrimination devait certainement exister mais ne parvenait pas à en appréhender l’importance faute de plaintes ou témoignages (c’est un sujet sensible où il est difficile pour un particulier de prouver que son dossier a été écarté en raison de modes de choix discriminatoires).
Si la pénurie de logements aggrave bien cette situation dicriminatoire, néanmoins, cette dernière lui pré-existe, il faut essayer de comprendre ses mécanismes, souvent complexes, pour les neutraliser.

Plusieurs propositions ont été faites par la HALDE (c’est la HALDE qui propose et non l’auteure ; l’auteure ici relate une discussion en essayant de rester neutre - du moins jusqu’à la partie commentaires).

A ce stade des débats sur AVox, je pense néanmoins que Louis Schweitzer se trompe quand il estime que les politiques sont trop timorés et manquent d’audace dans leurs propositions, car l’opinion publique serait (selon lui) probablement prête à accueillir le vote des étrangers aux élections locales, ou tout au moins à accorder une place plus importante localement aux étrangers implantés depuis un certain temps, ce qui permettrait de "relocaliser" certains débats, de favoriser l’intégration via la responsabilisation, et donc faire reculer les discriminations ...
Non, quand je vois la charge lourde portée contre les étrangers, je me dis qu’il y a encore du boulot ... Mais faire de ces étrangers ou de ces Français d’origine étrangère les boucs émissaires de tous les malheurs de ce pays n’a jamais rien réglé ! C’est un réflexe de peur certainement, qui se traduit par un besoin de se fermer par rapport à ce qui est extérieur, inconnu, pas ou mal compris, mais ce n’est pas juste pour autant, ce n’est pas rationnel, et il va falloir rouvrir le dialogue pour pouvoir dépasser cette crise d’identité.
Par ailleurs, sans vouloir excuser les incivilités commises par une minorité de jeunes issus des quartiers difficiles, il faut tout de même reconnaitre que ces banlieues sont loin de constituer un terreau épanouissant pour se construire une personnalité et une vie de qualité équilibrées et sereines (aux plans éducatifs, culturels, relationnels, d’ouverture d’esprit et d’échanges, ...).

La pénurie de logement et le mal-logement constituent un véritable poison social, dans le sens où ils opposent ceux qui ont un logement et ceux qui n’en n’ont pas ou disposent seulement d’un habitat dégradé, et confèrent aux propriétaires un pouvoir exhorbitant sur les personnes à la recherche d’un logement.
De même, cette crise de l’immobilier impacte l’emploi car elle limite la mobilité des ménages, qui ne sont plus assurés de retrouver facilement et à un prix raisonnable un nouveau logement lorsqu’ils changent de localisation professionnelle. Or il faudrait plus de mobilité, entre des territoires en pénurie de certaines mains d’oeuvre et d’autres qui en manquent (à formation et expérience équivalente bien sûr).

De même, mais je ne m’étendrais pas dessus, cette situation renforce la ghettoïsation de certains quartiers, qui deviennent de véritables quartiers de relégation, où l’on échoue faute de mieux, faute de pouvoir se loger ailleurs. C’est un obstacle majeur à la mixité sociale, qui provoque une ségrégation par origine ethnique puis par revenus.


Voir ce commentaire dans son contexte





Palmarès