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Commentaire de Voltaire

sur Le PS a la possibilité de redynamiser la vie politique en scissionnant


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Voltaire Voltaire 21 janvier 2008 13:05

L’analyse est assez juste. Depuis que Nicolas Sarkozy s’est imposé à l’UMP, et avec lui sa vision néo-conservatrice de la société, l’électorat français s’est grossièrement scindé en trois pôles :

- un pôle néo-conservateur, qui prone la réussite individuelle, largement sur des critères financiers, à l’image du système américian actuel. Ce système est basé sur la compétition et donc source de développement mais aussi d’inégalités.

- un pôle "démocrate" ou "social-démocrate", où se retrouvent démocrates-chrétiens, centristes, "modémistes", socialistes modérés et écologistes modérés, qui défend un équilibre entre réussite individuelle et intéret général. Ce système se base donc sur un libéralisme tempéré par des régles plus nombreuses.

- un pôle anti-libéral, qui rassemble les socialistes de gauche défenseurs du rôle de l’Etat, et les antilibéraux sociaux et écologistes. Le modèle proné est ici celui de la primauté de la collectivité et de l’égalitarisme (et donc de la redistribution) au détriment de l’initiative individuelle.

Actuellement, l’électorat populiste ou nationaliste est en déclin, ce qui ne signifie pas qu’il ne puisse pas resurgir en cas de crise.

Le problème est que le paysage politique français ne reflète pas le paysage électoral, et qu’il est largement dominé par des considérations de réussite électorale, fonction du code électoral. la recomposition logique que vous présentez, et que je défend depuis l’élection présidentielle, se heurte donc, à deux facteurs déterminants : les egos des principales formations (qui serait le nouveau chef en cas de recomposition), et surtout l’aversion du risque (un responsable politique ayant pour premier objectif celui d’être (ré)élu.

Deux événements sont donc nécesaires pour une recomposition : une habilité extrême de la part des "scicissionistes", et de ceux désireux de les attirer, et surtout la perspective d’une défaite électorale. A droite, cela signifierait que la crise de confiance du public avec le président se prolonge ; or, on peut compter sur ce dernier pour corriger le tir médiatique et adapter sa communication, et celle des média, aux attentes des électeurs. A gauche, cela signifierait à la fois une guerre des chefs qui s’éterniserait, au point de décourager l’électorat (et des demi-défaites aux élections intermédiaires), et le renforcement des alternatives, au MoDem et chez les antilibéraux (et donc des succès pour François Bayrou et Olivier Bensancenot dans l’organisation de leur mouvement). Si cette hypothèse n’est pas encore à exclure, il reste, on le voit, encore du chemin à faire.


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