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Commentaire de Alain Bondu

sur Les enjeux de la langue : Francophonie et Intelligence Economique


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Quousque Tandem Alain Bondu 26 janvier 2008 18:29

@krokodilo et skirlet

je n’ai pas voulu alourdir ma contribution, mais j’avais failli ajouter que je vois plutôt le français comme une langue "mixte" : "structurante" pour toutes les raisons que vous avez rappelé, mais aussi "intuitive, car il n’y a pas de cas, pas mal de prononciations aberrantes (même si sur ce point l’anglais est sans comparaison !) et surtout de nombreuses exceptions, au premier rang desquelles nos fameux verbes irréguliers, cauchemard des petits étrangers.

Quant à l’anglais incontournable, je persiste et signe. Et j’ajoute que le niveau de maîtrise indispensable croît tous les ans. Il y a quelques années, les anglo-saxons avaient (fréquemment) la coutoisie de parler lentement et d’articuler un peu mieux quand ils avaient affaire à des étrangers. Quand j’ai terminé ma carrière internationale, en 2001, j’avais l’impression que globalement ils ne se donnaient plus cette peine.

En fait, le problème de compréhension n’est pas avec les non anglo-saxons. D’une façon générale, allez parler anglais avec un russe, un scandinave, un italien ou un espagnol (même si avec ces deux derniers ça peut souvent se passer en français... s’il n’y a aucun anglo-saxon dans le groupe !), et la compréhension est assez facile.

Les difficultés de compréhension sont à peine plus nombreuses avec un anglais ou un canadien, bien que cela dépende évidemment de la région d’où votre interlocuteur est originaire. . Mais là où ça se corse vraiment, c’est , dans l’ordre :

- avec un américain, notamment dans certains états

- avec un australien

- et avec un indien

je ne parle pas des extrême-orientaux, chinois, japonais, etc., qui ont souvent encore plus de difficultés que nous à maîtriser cette langue.

 

Pour le reste, je constate avec plaisir que nous sommes d’accord sur un ccertain nombre de points.

Et bien que Jérôme et moi ayons dans notre article plaidé pour l’apprentissage très tôt d’une seconde langue, je suis pour ma part bien d’accord que la généralisation de l’esperanto en France serait une autre excellente solution au problème, et qu’elle aurait probablement sur les autres pays un effet d’entraînement non négligeable. Les EU n’ont bien sûr aucun moyen de nous l’interdire... Mais imaginez-vous que dans une telle hypothèse ils se priveraient de faire savoir, discrètement mais fermement, que cette mesure serait considérée comme franchement inamicale, et qu’elle entraînerait une de ces mesures de rétorsion discrètes mais imparables dont ils ont le secret ?

Ceci dit, on peur toujours rêver : il n’y a pas de bon vent... voir le post précédent (au fait, merci Cephale pour la précision dans le post suivant).

Cordialement,

AB

 


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