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Commentaire de perlin

sur Le cercle de « dons » : arnaque


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perlin 8 février 2008 05:35

Le mirage de l’infini déroute l’entendement de ceux qui s’adonnent à ces supercheries, c’est clair.

Pour autant, je crois qu’il faut se méfier des amalgames : tout système pyramidal n’est nécessairement une escroquerie.

Tupperware est (ou était ?) une entreprise commerciale. Elle vend des produits à des clients qui ne sont pas des perdants puisqu’en échange de leur paiement ils ne reçoivent pas une promesse de gain futur comme dans le montage décrit par l’auteur, mais un produit qu’ils consomment, nuance. De ce point de vue Tupperware est comparable à n’importe qu’elle entreprise qui vend quelque chose et qui est bien structurée en hiérarchie dans laquelle celui qui est sommet gagne le plus gros salaire (en principe).

La Bourse non plus ne peut pas être amalgamée trop rapidement à une chaine de bonheur,bien que cela soit moins évident en raison des abus de spéculation à option de hausse ou de baisse : gagner de l’agent sur un bien dont la valeur baisse est en soi très discutable tant du point de vue moral qu’économique. Mais le fondement de la Bourse est tout de même la capitalisation des outils de production. Les gains sur les actions sont une récompense du risque pris par celui qui a investi dans un outil de production. Ce gain résulte d’un échange entre un capital et un travail. Dans ce cas de figure, celui qui travaille ne peut être assimilé au perdant de l’exemple de l’auteur, car il tire sa subsistance de son travail, ce qui répond à un besoin essentiel.

On peut naturellement penser que le travailleur est lésé vis-à-vis du capitaliste, c’est un point de vue assez répandu depuis K. Marx et c’est une bonne raison pour quitter le système en se mettant à travailler pour soi et non plus pour un patron ou des actionnaires. Cela s’appelle créer son entreprise. Quelques uns tentent leur chance ainsi chaque année. Un sur deux ne s’en remet pas, ce qui singifie qu’il perd son investissement, ses revenus et qu’il voit ses chances de se raccrocher aux branches du salariat fortement diminuées (les employeurs se méfient des employeurs qui ont perdu).

La morale dans la Bourse c’est que tout le monde peut gagner ou perdre, les gros comme les petits. Les traders utilisent peut-être l’expression "petit actionnaire = gros con", mais je voudrais bien connaître celle qu’ils emploient pour désigner le gros actionnaire qu’est la Soc Gen... ou leurs amis quand ils s’appellent Kerviel ...

Bref l’escroquerie dans le cercle de dons c’est effectivement qu’il n’y a ni travail ni production et c’est toute l’illusion bâtie par leur initiateur qui utilise les faiblesses psychologiques des gens qui l’entoure. Le pire c’est que cette personne peut être de bonne foi (un mytomane) ou penser qu’elle fait un simple commerce. C’est une arnaque redoutable, rappelons qu’elle est interdite en France. Mais comme l’explique un des commentateurs, il suffit d’avoir deux théâtres d’opérations en Europe pour échapper à la justice et là, les premières victimes sont les retraités. Pensons-y et occupons-nous d’eux.


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