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Commentaire de eric

sur L'art du vivre ensemble est-il de se soumettre aux religions ?


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eric 17 février 2008 08:47

 

A Céline Erlatif et à l’auteur

Bon je découvre cet article un peu tard mais :

La je crois qu’il va falloir lire d’autres livres d’Ellul.

Il n’y a pas vraiment de morale Calviniste parce qu’avec l’apôtre Paul, les calviniste pensent que le christianisme est un dépassement de la morale.

C’est toujours compliqué à expliquer à des « Pharisiens », c’est à dire des légalistes ou des partisans d’une morale code de la route.

Un exemple peut être. On lit, « tu ne tueras pas » (en hébreu, c’est le temps de l’inaccompli que l’on rend par un futur en français), c’est assez différent de « Ne tues pas » c’est plus une promesse qu’un sens interdit.

D’autre part, les calvinistes ne croient absolument pas à la seule morale individuelle pour construire une société. Conviction que la démocratie n’est pas le dernier mot de tout ( à nouveau par peur du légalisme, l’église ne se défini pas comme une démocratie) mais qu’en tout état de cause elle est indispensable.

En général ils ont recours aux mêmes genre de méthodes que pour gérer leurs églises. Le système presbytérien synodal.

Elections à tous les niveaux, autogestion, respect de procédures transparentes à tous, participation de chacun. C’est sans doute ce qui explique pourquoi les démocraties nées dans des pays de culture calviniste sont souvent présentées comme des modèles notamment en matière de civisme.

Les premiers traducteurs de la bible ont traduit Tora par nomos, loi, or le premier testament parle moins de ce que doivent faire les hommes que de ce que Dieu a fait pour eux pour qu’ils s’en souviennent.

Ce qui est premier, ce n’est pas la loi mais la libération qui s’inscrit effectivement dans l’alliance.

Mais dans le second Testament, l’alliance prend un caractère un peu différent car Dieu y est tour à tour un nouveau né, et un homme souffrant tout en restant un Papa, Abba en araméen (et non un père freudien)

Cependant, même dans l’ancien testament , la relation avec Dieu, même tout puissant, n’est pas exempte de négociations. C’est je crois dans célébration biblique ou talmudique que Wiesel parle du dialogue entre Abraham et Dieu après le sacrifice d’Isaac. Abraham lui dit, tu m’as mis à l’épreuve avec la vie de mon fils et ce n’est pas joli joli, donc tu me dois….mais ce n’est pas une négociation de marchand de tapis, c’est encore un acte de foi d’Abraham une preuve de sa confiance en Dieu.

Enfin je découvre par la même occasion les articles de Madame Ertalif et je dois dire que j’y trouve ce que j’espérais trouver sur ce site. A vous lire plus souvent.


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